L'influence du « bienfaiteur » Bill Gates sur l'OMS et sur la recherche et la commercialisation de nouveaux vaccins est critiquée à juste titre dans de nombreuses manifestations. Mais si, en même temps, des théories complotistes grossières sont mises en avant, selon lesquelles Bill Gates veut exterminer l'humanité (« réduction de la population »), cela nuit à la discussion nécessaire sur le fait que, de nos jours, les démocraties sont détruites et que le monde est dominé par une oligarchie corrompue.
Qui domine le monde ?
Jeff Bezos Bill Gates Susanne Klatten
Liz Mohn Mark Zuckerberg Friede Springer
Nos ancêtres savaient déjà que l'argent régit le monde. Et si 26 milliardaires possèdent autant que la moitié de la population mondiale, c'est la preuve que notre système économique est pervers. Il conduit aussi systématiquement à la guerre et à la destruction de l'environnement. On ne peut pas mettre cela sur le dos de Bill Gates (fortune estimée à 98 milliards de dollars) et de sa femme Melinda. Déjà, Dwight D. Eisenhower (président des USA de 1953 à 1961) mettait en garde contre « l'influence excessive du complexe militaro-industriel. Il existe un danger que le pouvoir incontrôlé puisse avoir des conséquences désastreuses. Nous ne devons pas permettre à ce complexe de menacer notre liberté et notre démocratie ».
Aujourd'hui, l'industrie de l'armement a une influence similaire sur la politique que Bill Gates et les autres milliardaires usaméricains de l'internet [Jeff Bezos (Amazon), fortune estimée : 113 milliards de dollars ; Marc Zuckerberg (Facebook), fortune estimée : 55 milliards de dollars ; Steve Ballmer (Microsoft), fortune estimée : 53 milliards de dollars ; Larry Page (Google), fortune estimée : 51 milliards de dollars ; Sergey Brin (Google), fortune estimée : 49 milliards de dollars]. S'y ajoutent les grandes entreprises énergétiques qui sont notoirement à l'origine des guerres du pétrole et du gaz des USA.
L'ampleur des actions destructrices des milliardaires de l'internet - et pas seulement celles de Bill Gates - n'est toujours pas reconnue aujourd'hui. Facebook, par exemple, contrôle le comportement de millions de personnes, rendant ainsi la démocratie de plus en plus impossible et entraînant des changements dévastateurs dans nos esprits et donc dans notre société. Même l' »homme le plus riche du monde » Jeff Bezos (Amazon) n'est pas seulement un employeur véreux (surveillance des employés, compression des salaires, pression sur les syndicalistes), mais il détruit les centres-villes par son monopole croissant sur la vente par correspondance, car de plus en plus de détaillants doivent fermer boutique. Et la coopération de toutes les sociétés Internet avec la NSA conduit à la surveillance de grandes parties de l'humanité, à l'expropriation de nos vies privées, dans une mesure dont George Orwell n'aurait pas pu imaginer.
Mais l'influence des deux héritiers de BMW, Stefan Quandt et Susanne Klatten (patrimoine estimé : 29 milliards de dollars) sur les impôts sur le revenu, sur la fortune et les droits de succession en Allemagne, et des dames des médias Liz Mohn (Groupe Bertelsmann, patrimoine estimé : 3 milliards de dollars) et Friede Springer (patrimoine estimé : 4 milliards de dollars) sur la formation de l'opinion publique, ne doit pas disparaître de la discussion, malgré toute la colère justifiée contre les agissements de la Fondation Bill et Melinda Gates.
Tant que le pouvoir insupportable d'une petite minorité sur le développement de la communauté mondiale ne sera pas brisé, il en résultera la faim, la maladie, l'exploitation, les guerres et la destruction de l'environnement. Le vieux Marx le savait déjà : « Quand le profit est adéquat, le capital devient audacieux. Garantissez-lui 10 pour cent, et on pourra l'employer partout ; à 20 pour cent, il s'anime, à 50 pour cent, il devient carrément téméraire ; à 100 pour cent il foulera aux pieds toutes les lois humaines ; à 300 pour cent, il n'est pas de crime qu'il n'osera commettre, même s'il encourt la potence ».
Le chef du groupe parlementaire de La Gauche, Oskar Lafontaine, s'exprime au Parlement du Land de Sarre. Photo : Oliver Dietze/dpa
Lafontaine critique le lobbying et Bill Gates
Sarrebruck (dpa/lrs) - Le leader du Parti de gauche au Parlement du Land de Sarre, Oskar Lafontaine, a vivement critiqué le lobbying dans le secteur de la santé. Il a déclaré lors d'un débat au Parlement du Land de Sarre mercredi que cela a suscité « beaucoup de méfianc « » d'entendre que seulement 20 % du budget de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) provenaiten des États et 80 % du secteur privé. Le fait que l'ancien patron de Microsoft, Bill Gates, « finance une grande partie des activités de l'OMS, en particulier dans le domaine de la vaccination » suscite une méfiance chez les gens. « Et ils ont raison de se méfier lorsqu'ils savent que ce financier est également impliqué dans les entreprises qui font en dernière analyse le commerce des vaccins ».
« Ce n'est pas la bonne façon de faire », a déclaré M. Lafontaine. « Nous devons réduire le lobbying dans le domaine des soins de santé. Non seulement à l'OMS, mais aussi en Allemagne ». L'industrie pharmaceutique ne doit pas « dicter ce qui doit faire l'objet de recherches, et où ». Lafontaine a souligné qu'après la pandémie de Corona, la « frénésie de privatisation des dernières décennies » dans le secteur hospitalier doit être corrigée : « Les hôpitaux doivent être publics ».. Lafontaine a critiqué la demande de l'industrie automobile d'une prime de mise à la casse. Cela, dit-il, « montre l'indécence qui se répand de plus en plus dans notre société ». Les constructeurs automobiles ont gagné des milliards : « C'est honteux de faire de telles demandes ». Lafontaine a soutenu le travail du gouvernement du Land jusqu'à présent dans les points essentiels de la lutte contre la pandémie de corona.
Courtesy of Tlaxcala
Source: facebook.com
Publication date of original article: 14/05/2020