04/06/2020 reseauinternational.net  4 min #174899

Le coronavirus qui tue l'âme

par Oscar Fortin.

L'expérience que l'Humanité vit présentement nous révèle, de façon non équivoque, la puissance que ce virus, le Covid-19, dispose pour modifier fondamentalement nos comportements de vie. Il agit sans prendre en considération pauvres et puissants, peuples et nations, pas plus que les races qui donnent à l'humanité ses diverses couleurs.

Les scientifiques en ont saisi certaines caractéristiques leur permettant de saisir des manières d'y résister et, dans certains cas, de s'en libérer. Il s'agit d'un ennemi coriace qui tue le corps et laissera, sans nul doute, ses traces dans nos relations humaines, comme personnes et comme peuples.

Cette expérience de ce coronavirus qui tue le corps humain, n'est pas sans nous inspirer sur ces autres « coronavirus » qui tuent l'âme ou, si l'on veut, la conscience. C'est l'objet du présent texte qui a la prétention de mettre en évidence ces virus les plus mortels de l'âme humaine.

Nous connaissons tous et toutes de grands moments de joie, des expériences d'amitié qui comblent nos vies. Nous connaissons également des moments de grandes souffrances, souvent provoqués par des séparations, des confrontations entre de bons amis, devenus méfiants et gonflés de haine. Les motifs sont évidemment multiples et reposent souvent sur des langues de vipères qui souhaitent prendre leur revanche sur leurs plus proches adversaires.

En pareilles circonstances, il faut prendre en compte la nature de ces virus qui génèrent autant de divisions et de haine.

Que sont-ils donc ces virus qui incitent aux discordes, aux calomnies et à tout ce qui peut réduire les autres personnes en un plus que rien ?

Je me permets d'en énumérer certains et à vous de les compléter par vos commentaires.

  • Aussi curieux que cela puisse paraître, le manque de confiance et d'estime de soi constitue souvent le prétexte de voir les autres comme une menace. Ce virus de la non-confiance en soi, génère naturellement un second virus :
  • La jalousie est cette sorte de virus qui nous rend dépendants des autres et qui nous incite à les éloigner de tout ce qui est notre propre entourage. Ce virus engendre à son tour un autre virus :
  • La haine, le mépris de ceux et celles que nous considérons comme la source de nos malheurs. Cette haine ne se résume pas seulement à démolir les personnes en question, mais à les faire détester par tous les autres.
  • Alors, calomnies et mensonges s'imposent pour que ces personnes goûtent à la médecine de l'humiliation et du discrédit.

En ces quatre virus, qui se recoupent les uns et les autres, on y retrouve, tout à la fois, ce qui tue l'âme, tant de la personne qui ne s'estime pas elle-même tout comme de ceux qui en sont victimes.

La médication appropriée pour contrer de tels virus s'adresse aux deux parties en cause.

  • Le premier de tous les médicaments est d'apprendre à s'accepter et à s'aimer dans la réalité de sa personne. Sous cet aspect, tous les êtres humains sont égaux, sans être pour autant semblables.
  • Le second est inévitablement l'humilité qui concerne toutes les personnes. Les prétentions à la supériorité sur les autres se transforment vite en effet secondaire du virus principal.
  • Dans tout ce brassage des relations humaines où personne ne peut présenter « patte blanche » la tolérance, l'indulgence, la miséricorde deviennent les médicaments indispensables pour retrouver la paix, la confiance réciproque et le respect des uns et des autres.

De bonnes rencontres amicales et fraternelles, accompagnées d'une grande solidarité humaine, donnent le coup de grâce au coronavirus qui tue l'âme.

Aucune réconciliation véritable ne peut être possible sans faire appel à l'humilité qui permet de voir et comprendre la vérité, à la base des différents, sous tous ses angles, et donne la capacité de se pardonner mutuellement. Ces deux médicaments font disparaitre tous les autres virus. Les âmes pures et sans tache n'existent pas en ce bas monde, mais les âmes de bonne volonté et de bonne foi sont beaucoup plus nombreuses de ce que l'on pense.

 Oscar Fortin

source :  humanisme.blogspot.com

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