25/06/2020 reseauinternational.net  8 min #175930

Que faisons-nous de notre responsabilité, de notre libre-arbitre, de notre liberté ?

par Marie-France de Meuron.

En présence du virus couronné, qui sommes-nous ? Quelle entité humaine animons-nous ? Comment répondons-nous à la présence de ce micro-organisme, à sa propension à s'installer dans notre corps ?

La responsabilité provient du mot répondre. Nous développons cette capacité en venant au monde, tout d'abord inconsciemment et de plus en plus consciemment selon l'éducation reçue, la famille et la société fréquentées, l'existence traversée avec tous ses aléas et les expériences que nous en retirons.

De quelle responsabilité témoigner face à la pandémie ? La situation est une invitation à tourner le regard vers soi et à prendre conscience de la gestion de sa santé, du respect de son corps, de la priorité donnée à son bon fonctionnement, des réactions face aux sollicitations de l'extérieur. C'est aussi nous qui sommes les premiers responsables de gérer notre mode de vie.

Évidemment, le système social attise la fibre de la solidarité. Nous serions donc aussi responsables des autres. Oui, dans le sens où nous devons maîtriser les gestes préjudiciables mais nous ne pouvons pas porter sur nous le fait qu'une personne soit à risques, avec son propre chemin de vie à réaliser.

Nous sommes aussi responsables face à des gens fragiles : ll ne s'agit pas seulement d'agir par évitement mais aussi par des actes volontaires dictés par nos sentiments profonds plutôt que par l'émotion de la peur. Ainsi, abandonner les aînés dans leurs homes ou les malades psychiatriques dans leurs institutions, c'est oublier que nous sommes responsables aussi de leur vie affective et qu'il est de ce fait inadéquat de sectoriser la responsabilité par plans selon des choix souvent arbitraires, comme si on pouvait mettre les autres plans en sourdine, comme si la vie n'était pas une et que nous n'étions pas uni(s)-vers.

Ce qui n'est pas évident, c'est de doser notre réelle part de responsabilité. Il peut par conséquent y avoir une confusion entre la responsabilité due à une fonction professionnelle et la responsabilité de la situation globale. Ainsi, les gouvernements qui ont imposé le confinement n'ont pas tenu compte de l'ensemble de leurs missions auprès de la population. Ils se sont ainsi arrogés le droit de disposer de l'économie du pays et de nombreuses entreprises pour imposer leurs mesures de confinement, confinant en même temps les nombreux élans de vie et d'activité de la population, ce qui va à l'encontre de la santé, donc du but recherché.

De ce fait, il y a eu confusion entre la responsabilité de décider et celle d'en assumer les conséquences dans plusieurs dimensions. Alors de nouvelles responsabilités ont dû être prises à un second niveau financier pour « relancer » l'économie : « un plan d'aide d'urgence de 750 milliards d'euros va être présenté pour  sauver l'économie européenne ». Dans ce cas, on peut dire que les dirigeants sont responsables de fomenter des idées et des plans mais pas de la dimension concrète que représente cette somme astronomique.

Nous arrivons à une bascule mondiale : la prise de conscience de  l'illusion du contrôle. Et le peuple en prend conscience et découvre que : « La dernière parcelle de pouvoir détenue par les élites est la croyance des masses que les élites sont toujours aux commandes. Cette croyance se dissipe, malgré les cris et les hurlements des élites qui pensent qu'elles ont toujours le contrôle. Les événements éclairent leur orgueil et les fractales d'incompétence qui s'effritent sous leurs pieds ».

Et pourtant maintenant, les dirigeants s'accrochent encore à l'illusion qu'ils peuvent maîtriser l'épidémie et ils focalisent leur mise sur un vaccin. Je peux même écrire leurS miseS car elles sont faites aussi bien de concepts - « stopper l'épidémie » ou encore « seul le vaccin y parviendra » - que  d'investissements financiers. De même que des experts économistes avaient alerté sur les conséquences économiques du confinement, de même des experts médicaux alertent sur la difficulté de créer un vaccin, à quoi s'ajoutent les effets secondaires. Pour l'instant, les politiciens continuent de miser sur le concept du mécanisme vaccinal lequel est encore bien ancré dans l'esprit des masses. Et pourtant, de plus en plus d'individus s'éveillent à la réalité que le système immunitaire humain est aussi complexe que la vie et que le besoin de vouloir résoudre un problème avec un produit unique va avoir des conséquences mal maîtrisables sur la globalité de l'être humain.

Il vaut donc la peine d'élargir l'activité mentale conceptuelle à la raison, au bon sens et aux différentes observations.

Cet écart entre le fait que les politiciens s'accrochent à l'illusion que les euros peuvent résoudre un problème aussi subtil qu'une pandémie versus la réalité du terrain, à commencer par la conception d'un vaccin, est mis en évidence dans cet article : «  Vaccin anti-corona, êtes-vous partant ? »

À un autre niveau, il est fondamental de prendre conscience de la nature des produits injectés. Le simplisme se limite à la notion d'antigène - anticorps. En fait, bien d'autres produits sont introduits dans la seringue et peuvent produire des effets mal ou pas gérables. Et puis, une autre catégorie d'ingrédients est porté actuellement à la connaissance du public : «  Utilisation dans les vaccins de tissu fœtal de bébés de 5-6 mois avortés vivants... pour découper sans anesthésie leur cœur encore battant ».

Ainsi on récupère des tissus d'un être arraché à la vie pour les recycler en produit injectable. Est-ce que les scientifiques sont devenus à ce point matérialistes pour ne pas prendre conscience que des tissus vivants ont une réalité bien plus vaste que la simple constitution de matériaux ?

Une autre dimension de la problématique vaccinale interroge vivement : la main-mise sur la population mondiale d'une mesure toute puissante : « C'est 7 milliards d'individus qu'  il va falloir vacciner » affirme la fondation de Bill Gates. Vraiment ? » Cet article nous offre une photo de Bill Gates. Nous avons en tête l'image d'un homme multimilliardaire mais ce qui frappe sur cette photo, c'est son sourire d'enfant candide. On dirait qu'il est resté coincé à des rêves d'enfants tout-puissants. Ce qui est grave, c'est que plusieurs personnes influentes partagent ou entretiennent ce rêve et œuvrent pour que le monde entier le réalise....

Venons-en maintenant à la notion du libre-arbitre ! Le mot semble séduisant puisqu'il contient le vocable libre. Toutefois, il est relié à celui d'arbitre ! Celui qui décide... en fonction de quoi ? De ce que je veux, quand je veux, où je veux. Selon quel critère ? Tout dépend du niveau de conscience qui donne sa teinte à l'objectif et à l'intention. Ainsi, quelqu'un qui se croit libre peut être soumis à son inconscient et commettre des actes non conformes à sa volonté ou son aspiration profondes.

Un exemple : Le chauffeur de camion qui a lancé son véhicule  sur la foule à Nice le 14 juillet 2016 a agi sur un élan de libre-arbitre. Mais il est difficile de percevoir ce qu'il éprouvait au tréfonds de lui pour être animé de la sorte et se déconnecter pareillement de la société dans laquelle il vivait. En tous cas, qu'il finisse par être abattu ou par se retrouver en prison, on ne peut pas évoquer une entière liberté !

Souvent actuellement on sollicite le libre-arbitre avec la formule : tu veux ou tu ne veux pas ? En réalité, la réflexion et la réponse qui surgirait du fond de l'être n'a pas de place, ce qui pourrait permettre l'éclosion d'une troisième possibilité plus adéquate à l'instant présent. Cela me rappelle les Questionnaires à Choix Multiples où la réponse vient à l'élève.

C'est le grand questionnement actuellement pour le choix apparent des études où les élèves ont l'impression de s'engager dans ce qui les intéresse mais où le programme est élaboré internationalement. La créativité de chaque région est ainsi gommée, autrement dit la créativité de chacun-e. L'auteure  Karine Bechet Golovko l'exprime très clairement dans son article : « L'enseignement low cost, la « nouvelle réalité » du monde global post-covid »

« À nous de décider, si l'on veut être formaté pour entrer dans les contours étriqués d'un monde qui réalise le fantasme d'une pseudo-élite, dont l'existence ne dépend que de l'abrutissement de la masse ou si l'on défend la réalité, ni ancienne, ni nouvelle, simplement notre vie ».

Valérie Bugault, Dre en droit, s'exprime de façon forte dans «  la fraude au nom légal » :

«... cela nous rapproche furieusement de l'objectif globaliste qui tend à faire perdre aux individus leur identité culturelle et personnelle, afin de mieux les contrôler. Car il est plus simple de contrôler un individu isolé de toute histoire, disposant dès lors d'une volonté très amoindrie, qu'un individu rattaché fermement à un groupe humain et à une histoire personnelle et collective ».

Il est impératif pour chacun de se réveiller et de puiser dans son aspiration à la liberté profonde. En effet, comme l'exprime si bien Catherine Fitts : « Malheureusement, il y a beaucoup de gens qui se disent, oh mon dieu, si je suis une personne qui n'a rien à se reprocher, alors ils me laisseront tranquille. Mais la réalité, que d'ailleurs beaucoup de gens ne comprennent toujours pas, c'est qu'à un moment donné, vous allez devoir choisir entre deux options :  soit la liberté, soit l'esclavage. Mais de toute façon, tout le monde devra faire un choix ! Il est impossible de passer de l'un à l'autre ou d'hésiter ».

 Marie-France de Meuron

source :  mfmeuron.blog.tdg.ch

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