Au cours d'une manifestation réclamant de nouveaux abris, des heurts ont éclaté entre migrants et policiers sur l'île grecque de Lesbos. Ces affrontements font suite à la destruction par le feu, trois jours auparavant, du camp de réfugiés de Moria.
Après les incendies qui ont conduit à la destruction du camp de Moria en Grèce, la police a fait usage de gaz lacrymogène, ce 12 septembre, contre des migrants qui leur lançaient des pierres. Ces heurts sont intervenus lors d'une manifestation sur l'île grecque de Lesbos pour exiger des abris et la liberté de circuler.
Des centaines de demandeurs d'asile ont manifesté leur colère après avoir passé quatre nuits à dormir dans la rue, alors que les efforts de relogement prennent du retard.
© ANGELOS TZORTZINIS Source: AFP
Des réfugiés et des migrants du camp de Moria manifestent près de Mytilène sur l'île grecque de Lesbos, le 12 septembre 2020.
Les autorités de l'île, qui refusent de reconstruire le camp, veulent transférer les migrants dans des centaines de tentes qu'elles ont commencé à installer en urgence dans une enceinte près du port.
Plus de 12 000 personnes, y compris des milliers d'enfants, sont sans abri depuis quatre jours. «Les familles seront prioritaires avec des tentes prévues pour six personnes. Le processus de relogement commence aujourd'hui», a déclaré ce 12 septembre à l'AFP le porte-parole du ministère grec de l'Immigration, Alexandros Ragavas.
La veille, une manifestation s'était déjà déroulée sur Lesbos, réunissant selon la police grecque un millier de personnes exigeant de quitter l'île.
Lire aussi La France et l'Allemagne vont accueillir les migrants mineurs du camp grec ravagé par le feu