Tu n'avais qu'un seul travail et ce n'était pas d'aider à la réélection de Trump ou à la réhabilitation de MBS, c'était de travailler pour nous, de nous guérir et de nous sortir de la crise ; peux-tu même nous voir du ciel sur ton chemin vers les pelouses manucurées de la Maison Blanche ?
Vas-y Bibi, va à Washington, aux EAU, à Bahreïn.
Ce pays n'est plus ton affaire. Tu ne vois aucun rapport avec ses difficultés. Ce pays qui entre dans sa deuxième phase de confinement, et qui pourrait en voir une troisième, connaîtra une autre crise économique, qui fera que la crise dans laquelle nous nous trouvons actuellement - avec des centaines de milliers de chômeurs - semblera un jeu d'enfant.
Benjamin et Sara Netanyahou et son épouse Sara embarquent sur leur vol pour Washington (Photo: GPO)
Nos parents vieillissants doivent payer le prix de l'isolement et de la solitude, contraints de s'étioler dans la solitude.
Ce pays où les gens se battent pour mettre de la nourriture sur la table ne t'intéresse pas tant que tes élégants repas te sont servis pendant votre vol hors d'ici.
Ce pays, avec son système de santé qui s'effondre, son système social défaillant et ses citoyens opprimés, sa main-d'œuvre au chômage, ses étudiants déscolarisés - ayant accepté tous les efforts pour atténuer la contagion pendant le premier confinement, avec les meilleures intentions - est devenu votre royaume privé dont tu peux faire ce que tu veux tant que cela est dans ton intérêt personnel.
Regarde-nous, Bibi, pas le Bahreïn. Au diable Bahreïn, qui se soucie de Bahreïn ou des EAU ? Ils ne peuvent rien faire pour les Israéliens qui luttent pour joindre les deux bouts.
Un magasin de Tel-Aviv fermantses portes après 60 ans en raison de la pandémie de coronavirus (Photo : Uriel Cohen)
Regarde nos vies, regarde les près de 10 millions de citoyens dans les yeux et vois ce que nous sommes devenus. Nous ne sommes plus le hub technologique ni la nation start-up. Nous sommes maintenant les premiers en morbidité uniquement à cause de tes échecs et de ceux de ton gouvernement que tu mènes à ta guise.
Peux-tu-vous nous voir du ciel sur ton chemin vers les pelouses manucurées de la Maison Blanche ? Il est difficile de voir la réalité lorsque l'on vit vivez dans son monde alternatif de pouvoir, de paranoïa et de batailles juridiques.
Un service de lutte contre le coronavirus au centre médical de Sheba (Photo : AFP)
Tu n'avais qu'un seul travail. Ce n'était pas de travailler pour la réélection de Donald Trump, ni de contribuer à restaurer les relations publiques du prince héritier saoudien Mohammed ben Salman. C'était de travailler pour nous.
Ton boulot était de gérer la pandémie de coronavirus et de sauver nos vies et nos moyens de subsistance de ses effets, comme l'ont fait d'autres dirigeants de par le monde pour leur peuple.
Ton boulot était de rester en alerte, en service, vigilant et de ne penser à rien d'autre qu'à la manière dont tu pourrais nous sortir de cette crise.
Tu pourras prétendre que tu n'as pas échoué dans ton seul travail, mais c'est simplement parce que tu n'as jamais vraiment voulu l'assumer. Tu avais d'autres choses en tête. Si les Israéliens sont au chômage, ils devraient se sentir rassurés par les accords de paix dont tu te vantes. Ceux que tu as conclus en échange de la perte de l'avantage militaire qualitatif d'Israël. [sic, NdT]
Des manifestants anti-Netanyahou à l'aéroport international Ben-Gourion (Photo : Moti Kimchi)
Traite-moi de menteur, de grognon et de gauchiste. Traite-moi de traître et de propagateur de fausses nouvelles, mais cela ne changera rien au fait que tu as échoué dans ton seul boulot, ton travail historique qui était de nous guérir et de ne pas nous rendre malades, la plus malade parmi les nations.
Alors vas-y Bibi, dégage.
Courtesy of Tlaxcala
Source: cutt.ly
Publication date of original article: 14/09/2020