par Dominique Delawarde.
Avant propos: L'analyse des nombres de décès déclarés par les États montre que l'épidémie n'a pas pris d'ampleur significative sur la planète cours des quinze derniers jours, même si deux régions bien précises connaissent une légère augmentation du nombre des décès, loin d'être encore alarma
Ces deux régions dans lesquelles la situation se détériore très légèrement sont l'Amérique latine et l'Europe. En Europe, cinq pays sont plus concernés que les autre par cette détérioration. (Espagne, France, Ukraine, Roumanie et, à un moindre degré, le Royaume-Uni).
Pour l'Espagne, il y a eu très probablement une minoration, par les autorités, du nombre de décès et des indicateurs de l'épidémie en juin dernier, pour ne pas inquiéter les candidats «touristes» et sauver la saison estivale. Les nombres déclarés étaient tellement bas que je m'en suis étonné à plusieurs reprises dans mes bulletins de situation. Rassurés par les bons indicateurs espagnols, les touristes sont venus en masse dans un pays où la situation n'était sans doute pas celle que les autorités déclaraient. Les touristes ont donc ramené chez eux un virus qui circulait encore très fort en Espagne en juin, juillet et août.
La France, pour sa part, a très largement ré-ouvert ses frontières avec tous les pays européens, sans distinction, dont les 2 plus importants «pays-cluster» du continent que sont, depuis le début de l'épidémie, la Belgique et l'Espagne, tous deux frontaliers de la France. Zone de transit entre le Nord et le Sud de l'Europe, la France a donc tout naturellement vu la circulation du virus exploser au cours de l'été d'autant qu'après 55 jours de confinement, les jeunes français se sont lâchés.
La Belgique qui a beaucoup moins «triché» que d'autres est toujours apparue comme un pays «cluster» à très haute circulation du virus.
Il faut bien réaliser que, si le nombre de décès augmente en Europe aujourd'hui, cette augmentation n'est due, pour l'essentiel, qu'aux nombres de décès déclarés par ces 5 pays. La situation du reste de l'Europe est à peu près stable et parfois même en amélioration. S'agissant des décès déclarés par la France, 76 décès supplémentaires ont été déclaré le 18 Septembre au titre d'une régularisation des semaines antérieures. Un mauvais suivi est donc, en partie, la cause de cette hausse brutale des décès français.
Après la lettre ouverte publiée dans le journal «Le Parisien» et signée par 35 professeurs et chercheurs, voici que 325 médecins, 1 303 professionnels de santé et 8 476 citoyens belges signent, à leur tour, une lettre ouverte très intéressante à l'attention des autorités et des médias de leur pays.
Enfin, lors d'une audition au Sénat du professeur Didier Raoult, où celui ci, une fois de plus, a montré son immense maîtrise du sujet traité et son talent de pédagogue, certains sénateurs ont crû bon de faire étalage de leur science, directement tirée d'articles et de rumeurs mal interprétées, et véhiculés par les médias mainstream.
Ainsi, l'un d'entre eux, s'appuyant sur quelques déclarations condescendantes de scientifiques occidentaux, s'est interrogé pour savoir s'il «ne fallait pas mettre en doute la qualité de la science chinoise». Si l'on s'en tient aux résultats comparés de la gestion occidentale de l'épidémie avec celle de la Chine, les «scientifiques et politiques occidentaux» devraient pourtant jouer «profil bas».
Quant au sénateur qui nous a transmis leur message, il devrait savoir que la partie «éclairée» de l'opinion publique n'accepte plus d'entendre de telles énormités. Les chinois sont les premiers à avoir aluni sur la face cachée de la lune, les premiers à avoir mis au point une 5G opérationnelle. En 2018 et 2019, ils ont réalisé avec succès plus de lancements orbitaux que les USA. L'omniprésence de l'intelligence artificielle et des hôpitaux mieux équipés que les nôtres ont largement contribué à leur succès dans la gestion de l'épidémie. Leur économie tourne à plein régime. Ils ont, semble-t-il, trouvé les moyens de traiter les cas covid puisque le dernier décès chinois déclaré date du 3 avril. Alors, un peu plus de modestie et un peu moins de condescendance devrait être de mise chez nos parlementaires et nos scientifiques qui devraient réaliser que notre piètre gestion de l'épidémie font causer nombre de médias étrangers à notre détriment.
Le mythe d'une science et d'une médecine occidentale supérieures aux autres, conquérantes, invincibles s'est effondré dans la triste image que l'occident a donné de lui même dans la gestion de cette épidémie et dans les résultats humains, économiques et sociaux qui vont en découler.
Un autre sénateur nous a lu une liste d'organismes d'État qui se seraient prononcés contre l'usage de la chloroquine dans différents pays pour traiter la Covid 19. Cette liste avait très probablement et judicieusement été préparée pour lui par un lobbyiste de Big Pharma. Ce que ce sénateur a oublié de dire, c'est que ces déclarations des organismes étatiques ont été faites, pour la plupart, après la publication de l'étude frauduleuse du Lancet, suivie d'une recommandation de l'OMS, toutes deux rétractées depuis, mais qu'aucun état au monde autre que la France n'a interdit à ses médecins de prescrire tel ou tel médicament pour le traitement de la Covid.
Il a oublié de dire que, dans tous les États utilisant la chloroquine, qui ont suspendu temporairement son usage pour suivre les recommandation de l'OMS, le taux de mortalité a immédiatement augmenté et cela jusqu'au rétablissement de son utilisation à partir duquel il a, à nouveau, baissé.
Il a oublié de dire qu'aux USA, État fédéral regroupant cinquante États dans l'Union, la gestion de l'épidémie est gérée de manière indépendante par chacun de ces 50 états. Un tiers de ces États ont choisi d'appliquer le protocole de l'IHU de Marseille et ont obtenu des taux de mortalité beaucoup plus bas que tous les États qui n'ont pas fait ce choix.
Il a aussi oublié de dire que tous les États qui ont massivement utilisé la chloroquine et ses dérivés, en vert sur la carte ci dessous, ont eu des taux de mortalité dérisoires comparés à ceux des pays, en rouge, qui ne l'ont fait que très partiellement ou pas du tout.
Il a enfin oublié de dire que 102 études concernant la chloroquine ont été réalisées dans le monde
- c19study.com/ ;
que 75% d'entre elles ont conclu que son utilisation en début de maladie et à la bonne dose faisait baisser la mortalité;
que, pour les autres études, subventionnées par Big Pharma, les conditions des études étaient soit frauduleuses (étude publiée dans le Lancet), soit biaisées.
Dans l'étude européenne dite «Discovery» les équipes médicales ont administré 3 fois la dose d'hydroxychloroquine (2400mg) au lieu de 800 recommandée par l'équipe de l'IHU de Marseille (donc une overdose toxique) à des patients en fin de vie (donc trop tard) dans le seul but de discréditer le médicament. Ceux qui ont mis au point ce projet «exterminateur» n'étaient donc pas des scientifiques dignes de ce nom. Ils ont conduit délibérément, au seul profit de Big Pharma, des actions de tueurs en série, en empoisonnant des patients en fin de vie, par overdose du médicament que l'étude devait discréditer.
Cela me rappelle les tristes «expériences médicales nazies» du docteur Josef Mengele dans lesquelles la vie humaine ne comptait pas beaucoup.....
Bref, le «bon?» sénateur Bernard JOMIER aurait gagné à se taire plutôt que de tenter d'étaler des connaissances qu'il n'a pas et d'entretenir une polémique sur la base d'arguments foireux.
Pour terminer voici le dernier point de l'IHU de Marseille sur l'évolution de l'épidémie: daté du 22 septembre, il est très intéressant et a été visionné par 500 000 personnes en deux jours.
- Evolution de lâépidémie; Les mutants; Evaluation des tests PCR; L'HCQ dans le mondeEvolution de lâépidémie; Les mutants; Evaluation des tests PCR; L'HCQ dans le monde
Contrairement à notre «Conseil scientifique national» et à notre exécutif, l'IHU de Marseille ne semble pas «stressé» par l'arrivée d'une épidémie beaucoup moins létale et le retour d'un virus qui a muté et s'est affaibli.
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Point de situation du Samedi 26 Sept 0h00 GMT
Depuis le début de l'épidémie:
214 pays ou territoires ont été affectés par le virus, pour 32 743 140 cas déclarés (+ 2 057 979 en 1 sem).
992 864 décès (+ 37 134 en sem) ; 24 163 707 guérisons (+ 1 834 549 en 1 sem).
7 586 569 patients en cours de traitement (+ 186 558 en 1 sem.), dont 63 740 en état critique (+ 2 441 en 1 sem.)
34 pays ont déclaré plus de 2 400 décès depuis le début de l'épidémie: dans l'ordre des pertes:
(USA, Brésil, Inde, Mexique, Royaume Uni, Italie, Pérou, France, Espagne, Iran, Colombie, Russie, Afrique du Sud, Argentine, Chili, Équateur, Belgique, Allemagne, Indonésie, Canada, Irak, Bolivie, Turquie, Pakistan, Pays Bas, Suède, Égypte, Philippines, Bangladesh, Chine, Roumanie, Arabie Saoudite, Ukraine, Guatemala.
Sur les 992 864 décès de l'épidémie enregistrés dans le monde, 935 325 l'ont été dans ces 34 pays (94,2%).
A l'échelle de la planète, la pandémie connaît un léger sursaut. Les nombres de décès (37 129 en une semaine) et des cas critiques (63 740) sont en hausse. Avec 2,06 millions de nouveaux cas/semaine déclarés, le rythme de contamination est en hausse.
L'évolution des pertes déclarées des semaines écoulées se résume en un tableau:
A sa lecture, on réalise à quel point la mortalité reste très faible et recule en Océanie et en Afrique, à quel point elle recule aussi aux États-Unis, se stabilise en Asie de l'Ouest et se détériore très légèrement en Amérique latine et en Europe. L'Inde devient le pays qui enregistre le plus de pertes au monde mais l'Amérique latine reste encore l'épicentre de l'épidémie.
La circulation du virus est repartie à la hausse en Europe mais celui ci se révèle beaucoup moins létal: (près de 395 000 nouveaux cas en une semaines), plus de 2,2 million de patients en cours de traitement (si l'on tient compte des pays qui ne les déclarent plus: UK, Espagne, Suède et Pays Bas); 7 926 cas critiques (+ 956 en 1 sem) pour 3 886 décès (+ 351 en 1 sem).
Le virus continue de se répandre lentement en Asie de l'Ouest (Inde, Bangladesh, Pakistan, Arabie Saoudite, Irak, Iran). Il recule en Afrique (Afrique du Sud, Égypte). Comme indiqué depuis plus d'un mois, le cap des 32,5 millions de cas a été franchi et celui du million de décès le sera dans 2 jours. Au rythme actuel d'évolution de l'épidémie les caps des 46 millions de cas et des 1,2 millions de décès seront franchis dans 6 semaines (le 7 novembre) juste après l'élection américaine.
Au cours de la semaine écoulée, l'Inde a déclaré plus de décès que les USA et que le Brésil. L'Amérique latine reste pourtant toujours l'épicentre de l'épidémie et enregistre plus de 2,5 fois les pertes de l'Amérique septentrionale (USA+Canada). Sur les 37 129 décès de la semaine écoulée, 14 282 sont latino-américains, 12 480 sont d'Asie de l'Ouest 5 226 sont US ou Canadiens et 3 886 sont européens. La situation semble s'améliorer en Asie de l'Ouest. Les pays de la région ne comptent désormais plus que 31,2% des nouveaux cas de la planète (98 000 nouveaux cas/jour).
Bilan actuel du nombre de cas et de décès par grande région du monde
Les bilans les plus lourds de la journée d'hier restent encore ceux de l'Inde, des USA, du Brésil et du Mexique. Ces quatre pays ont déclaré hier, à eux seuls: 55,5% des nouveaux cas, 56,5% des nouveaux décès et 53,4% des cas critiques de la planète.
L'Océanie, l'Afrique et l'Asie enregistrent des taux de mortalité encore très faibles et une part des pertes mondiales de 22% alors qu'elles regroupent 77% de la population. L'Europe et le continent américain (Nord et Sud) enregistrent 78% des pertes pour moins de 23% de la population mondiale. Les parts de l'Europe, de l'Amérique Septentrionale et de l'Afrique baissent, peu à peu. Les parts de l'Amérique latine, et de l'Asie (de l'Ouest) s'accroissent.
Pour relativiser encore et toujours les bilans humains de cette « pandémie » 2020, il convient de rappeler qu'il y a déjà eu, depuis le début de l'année 2020, en neuf mois, 103 millions de naissances, 31,4 millions d'avortements et 43,3 millions de décès dans le monde dont:
- 11 millions de décès liés aux pathologies cardio-vasculaires
- 8 millions de décès liés à la malnutrition.
- 6 millions de décès liés au cancer,
- 3,7 millions de décès liés au tabagisme,
- 2,56 millions d'infections respiratoires basses
- 1,75 million de décès liés à l'alcool,
- 1,25 million de décès du Sida,
- 1,2 million de décès du diabète
- 1,1 million de décès de la tuberculose
- 994 000 décès d'accident de la circulation,
- 993 000 décès «avec» le Covid-19
- 790 000 suicides
Ces données sont des estimations tirées des statistiques annuelles de l'OMS et rapportées à la période considérée (9 mois). On pourrait y rajouter les décès liés à d'autres maladies infectieuses (hors Covid) qui se comptent par millions et les décès directs et indirects liés aux ingérences militaires ou aux sanctions économiques de pays occidentaux dans les zones des Proche et Moyen- Orients ou en Amérique Latine.
Toujours pour relativiser, la comparaison avec les autres grandes épidémies mondiales du siècle dernier est édifiante:
Enfin, la France enregistre, en moyenne, 11 750 décès par semaine, toutes causes confondues. La semaine dernière, 471 personnes, la plupart très âgées, sont décédées «avec» le Covid-19 ce qui représente 4% des décès hebdomadaires....)
S'agissant des décès Covid, il convient de rappeler que les nombres déclarés sont très incertains..... Les exemples du Royaume Uni qui soustrait 5 303 décès à son total le 12 août ou de l'Espagne qui a fait de même en Juin dernier, de la Colombie et de la Bolivie qui rajoutent quelques milliers de décès à leur bilan début septembre, sont là pour le prouver. Certains pays en développement n'ont pas les moyens de collecter des informations fiables. D'autres sous estiment le nombre de décès en oubliant, par exemple, volontairement ou non, de comptabiliser les décès à domicile, d'autres surestiment fortement ce nombre en attribuant à la seule Covid, les décès de très nombreux patients souffrant de multiples pathologies (dont «le grand âge»). Plusieurs de ces pathologies, autres que la Covid ont souvent été la cause première du décès.
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Situation par continent, sous continent, et pays les plus affectés:
1 - L'Amérique septentrionale :
Les USA ont encore déclaré hier, à eux seuls, 16,2% des nouveaux cas Covid de la planète. Ils ont aussi déclaré près de 21% de la totalité des pertes de l'épidémie (Chine 0,47%) Le nombre des décès hebdomadaires s'inscrit en baisse à 5 176. Le nombre de patients en cours de traitement excède les 2,55 millions et continue d'augmenter (+ 25 000/semaine). Celui des cas critiques à près de 14 164 est en baisse de 200. La létalité de l'épidémie recule aux USA.
Le Canada, lui, semble presque sorti d'affaire avec 50 décès pour toute la semaine écoulée. Son taux de mortalité depuis le début de l'épidémie est 2,5 fois moindre que celui des USA et sa situation est stable. Le nombre de cas critique déclaré est de 97 (en légère hausse).
2 - L'Amérique latine :
Avec plus de 334 000 décès déclarées l'Amérique latine est, de loin, la partie du monde la plus affectée par l'épidémie pour le nombre total de victimes et la deuxième pour le taux de mortalité par million d'habitants.
La situation du Brésil commence à s'améliorer. Les nombres des nouveaux cas est en baisse (3 ème au monde derrière l'Inde et les USA, avec seulement 10,4% des nouveaux cas de la planète) et le nombre des cas critiques (3 ème derrière les USA et l'Inde à 8 318) reste élevé. Le nombre des décès quotidiens est passé derrière celui de l'Inde et des USA. Le Brésil a passé le pic épidémique. Des nombres de décès inférieurs à 850/jour devraient désormais être la norme dans les jours et semaines qui viennent.
Au Mexique, le nombre de décès a été de 3 260 en une semaine. Il est en baisse. Ce pays a passé le pic épidémique. Avec le Brésil, les USA et l'Inde, il devrait encore enregistrer plus de 50% des décès de la planète dans les semaines qui viennent.
En Amérique latine, les pertes humaines se concentrent dans dix états qui déclarent 98 % des décès «latinos» et plus de 2 250 décès chacun. Les autres pays des Caraïbes et d'Amérique du Sud restent encore relativement épargnés par l'épidémie.
3 - L'Asie :
L'Asie de l'Est et du Sud-Est (Chine, Japon, Vietnam, les deux Corées, Taïwan, Philippines, Indonésie, Laos, Cambodge, Malaisie, Birmanie...) est relativement peu touchée par la pandémie. La Chine continue de bien se porter. Avec 67 nouveaux cas déclarés en 1 semaine, 166 patients encore sous traitement dont 4 cas sérieux, et 0 nouveau décès, elle a quasiment éradiqué l'épidémie sur son sol.
L'Indonésie, pays le plus touché d'Asie de l'Est enregistre un taux de mortalité dérisoire de 37 décès par million d'habitants. Taïwan, le moins touché, déclare un taux de mortalité de 0,3 par million d'h. Le Japon, quant à lui, déclare 1 525 décès pour 126 millions d'h soit 12 décès /million d'h.
C'est donc l'Asie de l'Ouest (Inde, Iran et pays voisins du Moyen-Orient) qui enregistre l'essentiel des pertes en Asie. A noter que l'Iran est toujours un pays sous sanctions économiques «maximales» de la part des USA (au profit d'Israël) et enregistre le taux de mortalité le plus élevé d'Asie à 299 décès/million d'h. Ce taux reste toutefois très inférieur aux taux des continents américains et européens.
Tableau présentant la situation et les pertes des dix pays d'Asie ayant dépassé les 1 700 décès.
4 - L'Afrique :
Seule l'Afrique du Sud y est en situation préoccupante avec un nombre de nouveaux cas et de décès qui représentent la moitié de ceux du continent. Avec l'Égypte, le Maroc, l'Algérie, l'Éthiopie et le Nigeria, elle regroupe près de 80 % des décès africains.
5 - L'Europe.
Une détérioration progressive de la situation épidémique, d'ampleur encore faible, peut y être constatée. L'essentiel des 3 886 décès européens déclarés le sont dans une poignée de pays avec, dans l'ordre: la Russie (861), l'Espagne (737), la France (412), l'Ukraine (359), la Roumanie (273), le Royaume Uni (204). Pour les 42 autres pays ou territoires européens, la hausse du nombre des décès est beaucoup moins sensible.
La situation du Royaume Uni «semble» se détériorer. Ainsi, le nombre des cas critiques «serait» en forte hausse à 243 (mais 4 fois inférieur à celui de la France). Le niveau des pertes hebdomadaires s'établit en hausse à 204 décès déclarés, ce qui reste dérisoire. Le bilan total des pertes est et restera, de loin, le plus élevé d'Europe et devrait excéder les 45 000 décès en fin d'épidémie.
La situation de l'Italie est stable: légère augmentation des cas critiques à 244 (+ 36 en une semaine), ce qui reste dérisoire. Le nombre des nouveaux cas (+ 11 303 en une semaine) reste faible comparé à la France (+ 84 338) et celui des patients sous traitement augmente (+ 5 261 en une semaine). Le nombre des décès reste très faible (133 en une semaine). L'Italie semble plutôt bien maîtriser la situation actuelle.
La situation de la France se détériore lentement. Son nombre hebdomadaire de nouveaux cas explose (+ 84 338). Mais le nombre de nouveaux cas n'est pas déterminant pour caractériser la létalité d'une épidémie. Détecter des dizaines de milliers de porteurs sains, voire de faux positif n'est intéressant que pour cerner le périmètre de l'épidémie, et éviter ainsi, par des mesures ciblées, une propagation trop importante. Les deux indicateurs les plus pertinents sont le nombre de cas critiques qui est en hausse (+ 271 en une semaine) et le nombre de décès: 412 sur la semaine (+ 56 par rapport au nombre de la semaine dernière, mais 76 de régularisation...). Son taux de mortalité Covid est, à ce jour, de 485 décès par million d'habitants (hors décès à domicile), pour une moyenne mondiale de 127,4. Pour le nombre des décès, la France est à la troisième place européenne derrière le Royaume Uni et l'Italie et devant l'Espagne qui pourrait toutefois la dépasser dans les deux prochaines semaines.
Pour la «létalité» Covid (Nb de décès /Nb de cas confirmés), la France améliore progressivement son «score» avec un taux de 6,2 %, grâce aux campagnes de tests qui dépistent de nombreux porteurs sains. (NB: létalité Covid mondiale: 3%, et européenne: 4,6%).
Il est vrai que, mis à part quelques exceptions locales (Marseille et Garches notamment), dans la phase aiguë de l'épidémie, la France a trop peu testé pendant trop longtemps, pris en charge trop tard de trop nombreux patients et trop compté sur le Doliprane et la «guérison spontanée» pour pouvoir espérer sauver un maximum de vies.
15,6% des Français ont été testés, pour la majorité d'entre eux lors du déconfinement. Les Italiens ont testé 18% de leur population, les Canadiens 18,3%, les Allemands 18,6%, les Portugais 24,1%, les Russes 30,4%, les Américains 30,8%, les Danois 62,2% en appliquant les tests dès le début d'épidémie. Grâce à l'effort bien tardif consenti depuis 6 semaines, la France est remontée des profondeurs à la 49 ème place mondiale pour le nombre de tests par million d'habitants. Au rythme frénétique avec lequel elle teste aujourd'hui, la France pourrait gagner cinq à dix places pour cet indicateur avant fin Octobre. Le progrès en matière de test est considérable, mais l'ampleur de l'effort sur une période très courte est peut être contre-productif car anxiogène pour les populations alors que le nombre des décès hebdomadaires reste encore faible (de 15 fois inférieur à ce qu'il était lors du pic épidémique en première semaine d'avril). Il n'y a pas encore matière à sonner l'alarme et à paralyser tout ou partie du pays, déjà champion du monde de la durée de confinement (55 jours). Selon l'Insee, il n'y a pas eu de surmortalité significative en France, depuis le 1er mai et jusqu'à ce jour, par rapport à une année normale.
La France est désormais le pays d'Europe qui déclare le plus de cas actif (+ de 386 000). Ce nombre est en augmentation (+ 84 338 en une semaine). Elle a largement dépassé la Russie qui s'achemine désormais sereinement vers la fin de l'épidémie avec 182 000 cas actifs). Mais les cas sont bénins dans leur grande majorité et ne nécessitent pas tous une hospitalisation.
La France est encore à la traîne en matière de guérisons (18,5% des cas confirmés). Elle fait moins bien que le Sénégal qui a guéri 80,2% de ses patients, que le Maroc qui en a guéri 81,7%, que la Russie qui en a guéri 82,2% (à noter que ces 3 pays ont utilisé, avec plus de cinquante autres pays, des protocoles de traitement inspirés de celui de l'IHU de Marseille). La France a moins guéri que l'Italie qui a guéri 72,7% de ses cas confirmés, que l'Autriche 77,8%, que la Suisse 82,1%, que l'Iran 84,1%, que l'Allemagne qui a déjà renvoyé 88% de ses patients chez eux, que la Turquie qui en a guéri 87,7%,..etc. Le taux mondial de guérison des cas confirmés est aujourd'hui de 73,8%, alors même qu'une majorité de pays sont entrés bien après la France dans l'épidémie....... le taux européen est de 51,8%: il devrait être bien meilleur à ce stade de l'épidémie..... La France est donc, avec la Belgique, le pays qui tire le plus cet indicateur européen vers le bas....
La situation de l'Espagne se détériore «à la française», mais en bien pire. Elle déclare 75 900 nouveaux cas, 737 décès et 120 cas critiques supplémentaires en une semaine. Ces deux derniers indicateurs sont préoccupants. L'Espagne est, après la Russie, le pays qui compte le plus de cas critiques en Europe (1 465). Ces cas critiques portent en germe une augmentation inéluctable du nombre des décès dans les semaines à venir.
La situation de l'Allemagne se détériore très légèrement: Le nombre de cas actifs augmente de 5 896 en une semaine. Le nombre des cas critiques n'augmente que de 54 en une semaine. Le nombre des décès hebdomadaires reste très faible (66). L'Allemagne a 15,6 fois moins de patients en cours de traitement et 3,6 fois moins de cas critiques que la France.
Avec un taux de mortalité de 859 décès par million d'habitant, la Belgique restera le leader européen de cet indicateur (hors micro-états). Elle est désormais en 2ème position au niveau mondial derrière le Pérou. Le nombre de nouveaux cas est encore élevé pour un pays de 11 millions d'habitants (+ 10 792 en une semaine). Le nombre de patients sous traitement continue d'augmenter (79 680 aujourd'hui soit 10 494 de plus en une semaine). Il est, lui aussi, élevé au regard de la population. Le nombre de cas critiques est en hausse (+30). Le taux de guérison belge est le plus faible au monde (17,6 % seulement des cas déclarés à ce jour). La Belgique reste donc, derrière l'Espagne et la France, le foyer le plus actif de l'épidémie en Europe de l'Ouest. A noter que les Belges déclarent les décès Covid à domicile, ce que ne font pas certains de ses voisins.
En Russie, 30,4% des habitants ont été testés, ce qui représente le 3 ème taux de dépistage pour les pays de plus de 10 millions d'habitants, d'où un nombre encore élevé de nouveaux cas déclarés (7 212 cas hier). Avec 181 846 patients sous traitement, la Russie se place en 5 ème position derrière les USA, l'Inde, le Brésil, et la France. Ce nombre s'inscrit en légère hausse sur les deux dernières semaines.
Le nombre des décès quotidiens est en baisse. Le taux de mortalité russe par million d'habitants a atteint les 137. Il est encore près de 4 fois inférieur à celui de la France (485).
Parce qu'elle détecte vite, isole et traite sans attendre, et parce qu'elle applique une stratégie et un protocole inspirés de ceux de l'IHU de Marseille, la Russie a déjà guéri 82,2% de ses cas confirmés soit plus de 934 000 patients. Elle est pourtant entrée dans la ronde épidémique un mois après la France qui n'a guéri que 18,5% de ses cas confirmés soit 94 891 patients (près de dix fois moins).
La Russie a donc plutôt bien géré la crise de la Covid-19 jusqu'à présent. Elle vient d'ailleurs de débuter la production de masse d'un vaccin après avoir franchi les étapes de sa validation au niveau national. Une vingtaine de pays dont le Brésil, le Mexique et l'Inde s'en sont déjà portés acquéreurs pour un total de 2 milliards de doses. Les russes ont commencé les vaccinations, sur volontariat de la population moscovite. Le ministre de la défense russe a été l'un des premiers à se faire vacciner.
6 - L'Océanie:
L'épidémie y reflue rapidement. Ce continent reste encore très largement épargnée. Sur 42 millions d'habitants, il a déclaré, à ce jour, 30 887 cas dont 28 074 ont déjà été guéris. Il reste 1 905 cas «actifs» (en baisse rapide) dont 19 seulement en état sérieux ou critique (en baisse rapide). Le continent océanien a déclaré 36 décès cette semaine. Son taux de mortalité Covid est de 21,6 par million d'habitants (France: 485).
Les taux de mortalité COVID par million d'habitants des 34 pays ayant dépassé les 2 400 décès, donnent une idée des zones géographiques et/ou pays les plus touchés
Un tableau présente ci après les bilans des 34 pays ayant déclaré plus de 2 400 décès (94% des pertes).
Tableau de données concernant l'Europe (et l'UE) face à l'épidémie
Rappel: taux de mortalité Covid mondial: 127,4 décès / Millions d'h (et européen 294 décès/M d'h)