A quelques jours du scrutin, de nombreux incidents impliquant des partisans du président américain et des militants anti-Trump ont été recensés, faisant craindre à une possible escalade des tensions après le vote.
A l'approche de l'élection présidentielle, les tensions se multiplient aux quatre coins des Etats-Unis. Le 1er novembre, des affrontements ont éclaté entre la police et des manifestants anti-Trump à New-York.
Les manifestants s'étaient rassemblés à Manhattan pour protester contre les partisans du président américain et bloquer une caravane d'automobiles pro-Trump qui défilait en ville le même jour. Les forces de l'ordre ont procédé à l'arrestation de dix manifestants après des échauffourées, selon les informations de la chaine Fox News. Le convoi des supporters du président américain a généré un gigantesque embouteillage dans le New-Jersey.
Auteur: RT France
Dans une vidéo publiée par RT France, on peut apercevoir des manifestants brandissant des pancartes où l'on peut lire «le fascisme est une maladie, le socialisme le traitement» ou encore «non à la police américaine patriarcale, femmes radicales». Sur une autre vidéo partagée sur Twitter par le reporter Drew Hernandez, on peut apercevoir une militante anti-Trump espérer «que [les] enfants [des policiers] seront violés et tués».
Triggered Antifa rioter spewing vile rhetoric toward NYPD officers
Des propos qui ont fait réagir le fils ainé de Donald Trump, Donald John Trump Jr, qui s'est demandé si c'était ce que «les gens voulaient en Amérique».
Triggered Antifa rioter spewing vile rhetoric toward NYPD officers
Une Amérique sous tension
Le même jour, le candidat démocrate à la présidentielle américaine, Joe Biden, a dénoncé le présumé harcèlement de l'un de ses bus de campagne par des supporters de son adversaire Donald Trump, un incident sur lequel le FBI enquête.
Une vidéo postée sur Twitter montre plusieurs camions parés de drapeaux pro-Trump en train d'encercler et ralentir un car Biden/Harris. Des responsables démocrates ont assuré qu'il transportait la candidate au Congrès Wendy Davis, qui a dû interrompre son trajet et annuler deux événements et une conférence de presse, par «mesure de sécurité» rapporte l'AFP. Donald Trump lui-même a relayé la vidéo le 31 octobre au soir, en commentant: «j'aime le Texas».
«Ils n'ont rien fait de mal. Mais les anarchistes, émeutiers et pilleurs d'ANTIFA, qui ont causé tant de dégâts et de destructions dans les villes dirigées par les démocrates, sont sérieusement examinés [par le FBI]», a 𝕏 ajouté le chef d'Etat en référence à cet incident.
A quelques jours du scrutin présidentiel, la tension est palpable aux Etats-Unis. Selon le témoignage d'une journaliste de l'AFP, une quantité impressionnante de magasins du centre-ville de Washington ont protégé leurs vitrines avec des planches de bois par crainte de manifestations qui pourraient dégénérer le jour du scrutin.
Des équipes d'ouvriers se relayaient à tous les coins de rue autour des immeubles de bureaux du quartier d'affaires «Downtown D.C.», signe de la nervosité qui règne dans tout le pays à l'approche de l'élection. En cas de résultats serrés ou retardés, certains craignent des scénarios catastrophes dans lesquels des partisans des deux candidats descendraient dans la rue pour réclamer l'abandon de l'adversaire.
Lire aussi Washington se barricade par crainte de violences lors des élections