22/11/2020 logic.ovh  7min #181987

Sur le gouvernement mondial

Je me demande si la fraude très visible et très dissimulée, qui ressemble à une bataille de factions d'élites, n'a pas simultanément pour but de déclencher les troubles sociaux, permettant à leur tour de justifier la création d'un état mondial dictatorial.

Et en même temps comment pourrait-il en être autrement ?
Si on créait un état mondial aujourd'hui il hériterait nécessairement de toutes les faiblesses et retards accumulés en terme d'évolution sociale.

Les structures interétatiques n'ont pas la maturité suffisante pour se prémunir de devenir des seigneureries.
Changer d'échelle c'est comme changer de rapport dans une boite de vitesse, le suivant démarre plus bas dans les tours.

Et en même temps il est nécessaire qu'un état mondial apparaisse, quitte à les reprendre ensuite sous une forme plus opérationnelle, c'est à dire avec une efficacité, des méthodes, et des buts sociaux et évolutifs.

Car l'horloge de l'apocalypse signale qu'il existe, alors qu'on ne s'en doutais pas, une limite à l'activité humaine qu'il ne faut pas franchir, sans quoi c'est l'extermination totale qui est promise. Le biotope peut s'effondrer et signifier une extinction de masse.

Et cette activité humaine, que faut-il pour la diminuer ?
On comprend l'urgence de fonder un état mondial quitte à plonger toute l'humanité dans la pauvreté et l'esclavage, s'il s'agit aimablement de vouloir sauver le biotope.

Mais, cela n'est-il pas un constat d'échec ? Sommes-nous tous d'accord avec ce constat d'échec ? Les prémisses de de ce constat qui sont l'obligation de faire tourner le business, ne sont-ils pas faciles à contourner ?

Et puis, ne s'agit-il pas seulement de retarder l'inévitable, tout en causant encore plus de drames, et à réduire la vie à sa plus laide expression ? Comme quand on enferme les gens pour pas qu'ils n'attrapent un rhume ? Pourquoi vivre si on est en concurrence avec la nature, sachant qu'elle finira toujours par gagner ?

Il est évident que la solution est dans la question : le terme "en concurrence" ne procède d'aucune loi morale.

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Il est fantastique de noter comme la mauvaise solution à de faux problèmes peut quand même engendrer un début de réponse probante à de vrais problèmes.
C'est une des lois de la nature, justement ; de celles dont on a besoin de s'inspirer : les choses tendent toujours à s'améliorer, même si on ne le voit pas ou même si elles nous semblent régresser.

C'est justement si les liens sociaux se distendent et que la population est réduite à l'esclavage que cette évolution positive ralentira fortement ; plongeant ces esclaves dans un tunnel dont il sera long et périlleux de sortir.

Les questions qui doivent rôder dans les esprits sont celles qui permettent de décrire objectivement les vrais problèmes qui doivent être résolus, et dans l'optique d'un résultat dont les buts concrets acceptables à notre échelle et à notre époque ne sont qu'une émergence des vrais résultats obtenus. (Je vais expliquer cela)

Les vrais résultats à obtenir sont simplement que chacun puisse vivre et s'accomplir.
Les tenanciers d'un gouvernement hideux mais mondial voulaient-ils vraiment atteindre ce résultat ? Si oui, pourquoi ne pas avoir commencé par là, plutôt que par l'inverse, en plongeant le monde dans la ruine ?

Il est probable qu'il y ait une distance entre les buts hallucinés des criminels et la volonté de Dieu, pourtant ils peuvent coïncider.
Et c'est très chrétien de dire cela, puisque de son point de vue, le mal et le bien sont nécessaires. Le mal n'est pas une externalité de lui-même ou une zone de choses qu'il n'a pas prévues et qu'il faut combattre. Pourtant les combattre donne de la valeur à une vie. On peut toujours surpasser une contradiction.

C'est seulement si tout le monde peut vivre dignement et que l'addition de cette activité humaine soit autosuffisante, que n'importe quel problème peut être résolu facilement.

Le problème actuel, la surpopulation, la diminution des ressources, et la misère assénée, empêche de trouver des solutions au super-problème qui est à l'origine de tous les autres.

De la même manière, les solutions doivent être pensées en terme d'une super-solution, sur laquelle peut germer toutes les solutions aux autres problèmes.

Le combat entre les élites qui met à partie des populations civiles entraînées dans des guerres, n'est finalement sue symbolique du véritable phénomène qui se trame dans l'ombre : la bataille des super-problèmes contre les super-solutions.

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Donc allons-y franchement, le super-problème est que malgré sa liberté entière d'adopter les lois qui conviennent le mieux au humains, cette humanité s'est restreinte à des fonctionnements, des croyances, des pratiques et des méthodes qui n'ont fait que germer dans un milieu microbien mentalement, et sans avoir aucune vue d'ensemble pour guider leur évolution.

Mais la bonne nouvelle est qu'une fois arrivés au bout de la course, face à l'inéluctable horloge de l'apocalypse, il se trouve qu'à cet instant on peut avoir les idées plus claires.
Du moins on a tout ce qu'il faut pour opérer une réflexion saine.

La solution du gouvernement hideux mondial n'est rien d'autre que la projection en pointillés du futur promis par l'absence de changement de route, comme si, à ce moment-là, personne ne se rendait compte de rien, et que les humains fonçaient tels des zombies vers un piège largement prévisible.

Les choses de l'univers sont ainsi faites, et c'est amusant de l'expérimenter, que la plongée vers la volonté est comme une chute dans un puis kaléidoscopique sans fond, où les caractères acquis se reflètent comme des menaces qui marchent sur la tête. Si on craint de devenir un zombie, c'est qu'on refuse d'admettre qu'on en est déjà un, dans une moindre mesure. Ce refus de le voir ne fait que renforcer cette vérité.

Si l'humanité veut imposer des solutions qui amèneront le bonheur, elle a déjà rompu avec la simple liberté qu'elle prétend chercher. L'humanité s'enfonce dans l'erreur en croyant pouvoir s'en sortir de cette manière. C'est bien plus que Orwellien, c'est une démonstration de quelque chose qui dépasse l'entendement.

Et de la même manière que l'avenir n'est qu'une projection d'une continuité événementielle qui n'est qu'un pur fantasme, il y a toujours une part d'imprévu dans la vie, et cet imprévu, aujourd'hui, quand on parle de choses aussi graves que l'avenir de l'humanité, revient à l'acte conscient d'une révolution paradigmatique.

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En somme, avec tout ce qui se passe, et son côté hallucinant inéluctable (source d'enrichissement philosophique) le problème du caillou qui cache une falaise sera vite résolu, si on accepte une bonne fois pour toutes qu'il va falloir changer de chemin.

Les lois de la nature et de l'esprit sont insondables mais inéluctables, tandis que que les lois humaines sont parfaitement libres. C'est seulement une fois qu'elles auront mûri qu'elle pourront obtenir un caractère de stabilité voire même de solidité. Alors pourquoi les lois humaines se sont-elles empressées de se croire aussi abouties, alors qu'elles n'en étaient qu'à leurs balbutiements ?

Dans en répondant à cette question anecdotique que se trouve la voie de sortie vers le paradigme qui sera salvateur. Les gens semblent attendre un homme providentiel dont ils savent qu'il ne viendra pas, mais qu'en est-il du paradigme providentiel ? C'est de lui dont on a besoin.

C'est la chaîne des causes-conséquences qui doit être brisée, celle qui consiste à justifier l'existant en fonction de ce qui y conduit et de la "liberté" de la conduire vers d'autres conséquences. Cette chaîne en réalité, on l'a bien assez expérimenté, tourne en rond.

Les solutions ne sont donc pas possibles à construire à partir du peu d'éléments que chacun est capable de prendre en compte dans sa réflexion nécessairement limitative.
On a beau prôner une plus grande intelligence dans les choix politiques, une intelligence socialisée et distribuée, c'est encore nettement insuffisant.

L'intelligence dont on a besoin n'est pas quelque chose de très sophistiqué qui échapperait à la compréhension des plus misérables. Il s'agit simplement de s'extraire d'un cercle vicieux grâce à une pensée transcendante, dont l'aplomb est rationnel et dont la verticale est visible à tous les points de vue.

Il faut commencer directement par le résultat qui veut être obtenu à la fin, et subordonner la quantité à la raison.

 logic.ovh