27/11/2020 logic.ovh  15 min #182192

Indiscernement

Dans ma prime vieillesse, quand je venais tout juste de devenir vieux pour la première fois, s'est opéré en moi une cristallisation de mon intérêt pour la justice, l'éthique, le bien et le soucis du bien des autres. Avant cela, j'étais comme vous, je ne m'intéressais qu'à ma petite personne, et ma vie était comblée de bonheurs informels et factices, qui ont très vite périt sous la poussière de souvenirs qui ne laissent aucune nostalgie.

Je comprends très bien, dès lors, comment la confusion mentale et l'indiscernement qui hante les esprits face à des faits d'actualité qui ont pour effet perdurer cet indiscernement.

J'ai écris environ un millier d'articles en vingt ans dans l'indifférence la plus générale, et je comprends depuis longtemps déjà comment fonctionne cette indifférence. Il est tellement facile d'implanter des idées saugrenues dans les esprits indécis qu'eux-mêmes se protègent instinctivement contre des chamboulements de trop grande envergure. Et par ce fait, ils sont retorses aux idées nouvelles mais par contre ils accueillent toujours avec ferveur ce qui les maintient dans leurs croyances factices, et leurs joies légères.

Maintenir un peuple entier dans l'ignorance et la confusion mentale, est un art qui s'est développé au fil des siècles à l'échelle culturelle. Il faudra autant de temps pour s'en défaire. C'est cela qu'on peut appeler "le système". Les outils libérateurs tes qu'internet ne font que s'immiscer dans un milieu fortement contaminé idéologiquement, un peu comme un balais dans la poussière qu'on accuse de rendre l'air irrespirable.

Ce que je veux faire dans ce dernier article, juste avant la démolition contrôlée de l'ensemble du système social, n'est rien d'autre que de poser les bases saines d'une discussion philosophique constructive.

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Pour bien faire cela, il faut au préalable introduire des notions purement théoriques à propos de centre névralgique de tous les problèmes du monde : l'ontologie. L'ontologie est l'ensemble des ressources psychologiques qui construisent la notion de ce qui existe. Les gens croient que des choses existent et se battent contre des illusions. Tous les problèmes qu'ils croient résoudre ne sont que des coups d'épée dans l'air qui risquent de blesser des innocents, de provoquer de la douleur, et de renforcer une ontologie délirante.

Les gens qui ourdissent la destruction du monde qui, dans sa structure impitoyable, a fait d'eux des "élites", tels qu'eux et la masse ignorante le considèrent, vont détruire ce jouet stupide et ringard (dans peu de jours). C'est la marche de l'histoire.

Ne vous inquiétez pas que, si certains prennent quinze ans de prison pour insulte au roi, et que d'autres commettent des crimes de masse à l'échelle planétaire en riant et en buvant du champagne, après la mort les comptes seront réglés et la douleur retournera à ses auteurs.

Il est inutile de vouloir rendre justice, du moins avec les outils ontologiques que vous ont fournis les agresseurs. Ces outils sont générateurs de désordre et de mort.

Rendre justice consiste seulement à faire que, pour la prochaine fois, on fasse attention à ce que cela ne se renouvelle pas. Quand un crime est consommé, il ne sert à rien et il est impossible de gommer ce fait. C'est seulement une leçon à tirer. Quand on croit rendre justice en faisant subir un châtiment, en ne fait que remettre les compteurs à zéro pour qu'un autre crime similaire ou plus grave ne survienne, ce que l'histoire démontre.

C'est la même chose dans l'idéologie libérale, où quand on fait l'acquisition d'un bien, on le paye, ensuite de quoi on considère que les compteurs sont remis à zéro. Finalement toute l'économie prétend être un jeu à somme nulle, où personne ne doit rien à personne. Qu'y a-t-il de plus inhumain ?

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Je vais donc devoir me servir de quelques défenseurs de la liberté et de la justice qui font usage d'une ontologie factice pour en faire des contre-exemples de ce qu'il faut faire. Ils m'excuseront.

République

En premier je cite les journalistes de seconde zone (officiellement) qui couvrent des faits civils pour leurs auto-médias, au même titre que des journalistes de guerre d'en bas de la rue.

Quand ils se sont intéressés aux migrants venus poser leur tante sur la place de la République, d'où son nom, ils ne se sont pas interrogés pour savoir qui avait eu une aussi brillante et mauvaise idée. Si j'étais à la place des élites du chaos, j'aurais bien sûr envoyé un infiltré parmi les migrants pour les convaincre de se livrer à une telle folie.

Dès lors, les journalistes de seconde zone tombent naturellement dans le piège tendu, et montrent à la face du monde une "république" qui a perdu la face, son honneur, et qui sombre dans la folie, véhiculant ainsi la peur dans le monde entier, qui n'en revient pas de voir où en est arrivé "même le pays de la liberté".

Dans ce pays, le préfet dit : "Nettoyez-moi cette merde, faites place nette, faites de ce bitume propre et lisse le symbole de notre liberté chèrement acquise à coup de matraque contre ces foutues pourritures qui chlinguent". Et le flic tombe sur l'autre discours qui est : "Laissez-nous vivre s'il vous plaît ! Vous n'êtes pas obligé d'être violents. Vous pouvez comprendre notre douleur et notre souffrance. Soyez humains, s'il vous plaît !". Et le flic, évidemment, décide plutôt d'écouter son supérieur hiérarchique, et fait ce choix en toute liberté et en plein conscience. Ainsi, s'il est incriminé, il ne peut se réfugier derrière le prétexte d'avoir seulement suivi les ordres de façon aveugle, auquel cas il est fautif de cécité mentale, en plus de sa folie et de sa violence.

Devant Dieu, en tous cas, il est fautif. Si encore il acceptait l'humiliation de son supérieur avec humilité, il serait digne et son âme serait propre et légère, mais s'ils commet des crimes, c'est lui qui le paiera après la mort.

Et là : le journaliste de seconde zone se scandalise devant une telle injustice. Face à lui, les journalistes d'état, vendus et endoctrinés, sans âme, veulent garder l'avantage moral, et se comportent comme des grands patrons qui voient les choses de loin et de façon macroscopique, sans animosité ni émotion. Ils sont rassurés de voir des institutions politisées se dresser entre eux et les journalistes de seconde zone, accusés par une loi fraichement pondue, de vouloir s'en prendre à l'autorité de l'autorité.

Ils font des photos et dénoncent des crimes, et ce dont ils sont accusés est, accrochez-vous bien amis lecteurs (s'il y en a qui sont arrivés jusque là) n'est rien d'autre que la réprimande la plus juste et la plus correcte, sur le plan philosophique et ontologique, qui puisse être. Ils sont accusés de mal réagir. Mais cela est fait en toute confiance du fait que, dans leur colère et leur révolte, dû au fait que leur sang soit contaminé par la testostérone, ils vont s'opposer à ces accusations, et ainsi, enfoncer eux-mêmes encore un peu plus le clou de l'ontologie défaillante qui cause leur propre souffrance.

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Les bases d'un dialogue sain

De façon automatique et conditionnée, et de façon parfaitement prévisible et planifiée, les secondes zones vont tenir des propos véhéments. Certains vont cristalliser cette colère au sein même de leur structure cérébrale, et devenir des détenteurs de ce qui alimente le chaos. De bons petits soldats. En face d'eux, on leur envoie des autorités suspectes qui sont ouvertement peu sincères, qui vont servir de catalyseur pour que la foule en colère disent encore une fois, ce qui fait bien rire les élites, "ils se foutent de nous !". Et oui, depuis le temps.

J'ai même vu un Etienne Chouard dont on ne peut qu'être admiratif (il me semble) malgré la défaillance qui consiste à entrer dans la colère, le désarroi, et presque parfois l'abandon ou même le chantage affectif, en passant par des jets d'espoir fondés sur des principes irréfragables répétés ad nauséam, en criant dans le vide, sans n'avoir aucune réponse ni dialogue en retour. Et de toutes façon ces idées figées maintenant dans la structure cérébrale sont trop douloureuses à moduler (me dis-je).

Pourtant les solutions sont là, dites par des gens parfaitement paisibles et inconnus, auxquels personne ne prête la moindre attention puisque le petit manège de l'actualité des soucis quotidiens continue d'attirer l'attention sur des épiphénomènes névralgiques et symptomatiques, à forte charge symbolique, comme un opium du peuple.

(je ne parle pas de moi en pensant à ces personnes que personne n'écoute jamais, bien que je sois dans ce cas. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir travaillé dur ! En l'occurrence je pense plutôt à celui qui est considéré comme le père de la communication non-violente, Marshall Rosenberg, que tout le monde devrait connaître.)

Avant-même d'arriver à ces personnes, il faudrait déjà avoir prêté son oreille aux plus grandes sommités intellectuelles de ce monde, les plus beaux penseurs, les plus grands analystes, les auteurs les plus dévoués à la justice, qui sont des centaines à travers le monde, et que là aussi, personne n'écoute jamais.

Il est logique qu'il en soit ainsi, en raison de l'indiscernement qui hante les esprits troublés des peuples plongés dans une ontologie défaillante, une fausse définition de la réalité.

Et si on se demande comment et pourquoi les plus incompétents arrivent aux postes les plus élevés, c'est ici qu'il faut chercher : pourquoi les plus compétents et dévoués sont parfaitement inconnus et méprisés ?

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Sur le thème de la fausse définition de la réalité, croyez le pauvre chômeur qui vous parle, il est très facile de démontrer la théorie du champ unifié qui résoudra des décennies d'errements scientifiques dans des concepts aussi farfelus que parfaitement logique de leur point de vue. La réalité est qu'ils se sont tous grave plantés.

Mais les cerveaux sont programmés et figés dans leurs croyances, et il faudra attendre une nouvelle génération pour oser affirmer que : l'espace n'existe pas.

Il n'en reste pas moins que la démonstration scientifique selon laquelle "le temps n'existe pas", ne sera rien d'autre qu'un bon exemple d'une chose hyper simple à comprendre même pour un enfant, qui résout d'une traite toutes les contradictions et les erreurs de calculs. Cela servira de référence pour dire, en terme général, à quel point il est possible de se planter, à propos de la réalité elle-même.

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L'ontologie définit ce qui est. Ce qui Est, repose sur la dialectique. Les conséquences de ce qui Est reposent sur l'ontologie. C'est un boucle de réalimentation qui se renforce elle-même. Les conséquences engendrent ce qui est définissant ; Ce qui est logique, puisqu'on reste dans la même ontologie. En terme général, la chaîne problème-solution devient une boucle infernale, tant qu'on n'arrive pas à s'extraire des prémisses absurdes qui sous-tendent ces réalités.

On dit que quelque chose EST, et dès lors, l'observateur se dit "ah oui, en effet, cela EST". Avant qu'on ne le lui dise, pour lui, rien de ce qui EST, n'était. Mais son premier réflexe est de gommer de sa mémoire qu'il fut ignorant, et de considérer ce qui EST comme le point de départ de sa pensée.

S'approprier ce qui vient d'être apprit comme cela avait toujours été connu, est le mensonge infligé à soi-même le plus fréquent, en particulier dans les esprits non structurés. C'est pourquoi on ne peut rien leur apprendre, car pour eux tout est glissant, et ils se contredisent sans aucune conscience de le faire, quitte à détourner de façon formidable le sens des mots ou des idées, pour les faire coller à ce qui EST.

La base du dialogue saint et productif est de considérer, par politesse, que ce qui est considéré comme existant est bel et bien réel, mais de ne lui prêter que la vertu que peut lui conférer la dialectique.

Ainsi, quand quelqu'un clame, insulte, méprise, dénigre, critique, ou tabasse, le point de départ est de ne pas renier bêtement ce qui EXISTE. Cela permet d'entrer en contact avec la personne et d'ouvrir un dialogue. Il est inutile d'espérer, sinon, que d'elle-même elle s'auto-guérisse de ses maladies mentales.

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Cependant, et après cela j'en a totalement fini avec ce que j'ai à dire (c'était rapide), c'est toujours une grave erreur de confondre dans une même démonstration, sans discernement, ce qui appartient à différentes classes d'existence.

La moindre des choses avant de s'exprimer est de vérifier le sens des mots qu'on utilise, pour ne pas induire sans le vouloir son auditoire en erreur. Mais cela n'est pas suffisant. Il est difficile de ne pas induire son auditoire en erreur, voire presque impossible, dès lors qu'on ouvre la bouche. Ce que l'un va entendre, sera différent de ce que l'autre va entendre, et s'ils se rencontrent, ils vont débattre à propos de ce qu'ils CROIENT.

Ce qui fait autorité pour conduire les discussions, sont les faits de société, ainsi que les discours politiques affirmés avec une grande certitude. Et à chaque fois, cela engendre des conflits de croyances. C'est un spectacle permanent qui se renouvelle jusqu'à ce que, pris de dégoût, les gens en finissent par, soit s'abandonner à l'esclavage mental, soit remettre en cause leurs propres prémisses aberrants, et se retrouver isolés et incompris.

Car l'esclavage n'est que celui qui est imposé à soi-même, par l'acceptation d'une ontologie délirante. Et s'en libérer revient à lutter contre les esclaves, ce qui est, là aussi, délirant.

Ainsi les classes d'EXISTENCE peuvent, si on est incapable de les discerner, engendrer des démonstrations absurdes. Ceci est la base du sophisme, le terme le moins utilisé de notre époque alors qu'il est le plus utilisé.

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L'existence de niveau UN s'attache à ce qui est exprimable dimensionnellement. L'espace, la matière, un bout de bois, un virus, existent. Mais cette classe ne permet pas de définir comme existant : Dieu, les idées, les odeurs, les sensations,les émotions, la justice, ou l'envie d'aller aux toilettes (par exemple). Ce qui relève de cette classe d'existence, immatérielle, n'est simplement pas pris en considération par le système marchand (sauf pour stimuler la vente).

Non, ces choses ne sont pas existantes, du moins en acceptant la seule et unique ontologie dont nous ayons connaissance, culturellement. C'est pourquoi sont absurdes au plus haut degrés de l'imbécilité, des affirmations du Pape telles que "Dieu, vous qui avez créé les hommes, faites qu'ils deviennent fraternels".

Ce pauvre pape ignore simplement les bases fondamentales de la simple logique. Il ignore même que Dieu n'y est pour rien, qu'il a déjà créé l'existant, la liberté, la fraternité, et que c'est à chacun de comprendre à quoi ils servent.

Mais il ne faut pas lui en vouloir, et encore moins considérer que ce qui existe pour lui, soit faux. Dire que ces propos sont parfaitement ineptes sur le plan de la logique, ne consiste pas à renier son humanisme et son désir de rendre le monde meilleur. On serait même tentés de dire : "continuez à croire cela".

Mais la rigueur impose qu'on éclaircisse l'abasourdissante erreur de logique qui se vautre dans l'aberration (pour le dire ainsi), puisque cette erreur, est omniprésente, tous les jours, dans toutes les affirmations qui sont entendues, à toutes les échelles de la société. Différentes classes d'existences sont mises sur un même plan dans une construction pseudo-logique, qui conduit inéluctablement à produire de la souffrance.

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Ainsi un "test", "prouve" la "compétence" (c'est le truc qui m'a empêché d'avoir du travail, donc j'en parle en premier).

Ainsi "il ne faut pas diffuser d'images de la police *dans le but* de nuire à la police". On peut s'arrêter à cette station-service, si vous voulez. Ici la croyance dépasse la réalité de plusieurs années lumières. On peut parler objectivement d'hallucination délirante. À la base, la justice se croit capable, croit utile, et estime aggravant "la volonté" de commettre un crime. Ainsi les crimes de masse engendrés dans le monde en conduisant des pays à la ruine et à provoquer la mort impitoyable par famine d'un enfant toutes les quatre virgule six secondes, est involontaire, donc ce n'est pas puni par la loi. Les traders s'en donnent à cœur-joie.

Mais qui peut juger de la conscience des actes ? Personne. Et quelle importance cela a-t-il sur la portée du crime ? Aucune.

Suffit-il de prétendre avoir voulu bien faire en détruisant la vie de tel ou tel journaliste, enfermé dans une prison de haute sécurité, pour n'avoir aucune culpabilité ? On savait tous qu'en laissant Assange moisir en prison, c'est le journalisme et la "vérité" qui seraient perdus. On disait : "vous serez les prochains", et effectivement les journalistes de seconde zone sont sur le grill.

Mais tout cela ne fait que répéter et répéter encore et encore la même et sempiternelle erreur, qui consiste à mettre sur un même plan, pour construire une pseudo-logique, des objets qui appartiennent, indistinctement, à différentes classes d'existence. Nous n'avons même pas de vocabulaire approprié pour dire : "CECI EST, tandis que CECI EST".

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En terme général, l'économie mondiale est conduite de façon macroscopique et statistique, par des modèles mathématiques fondés sur une ontologie de type binaire : "Ceci est" à l'inverse de "ceci n'est pas". Il n'y a nécessairement aucune place pour la liberté, et pour ce qui POURRAIT ÊTRE. Le phénomène de liberté n'est pas quelque chose d'acceptable dans des calculs prévisionnels fondés sur une logique macroscopique. C'est pourquoi le système économique doit supprimer les libertés pour se faciliter la tâche.

Les humains réduits en esclavage, physique et mental, sont seulement victime d'une illusion de type ontologique. Si on avait les bons outils pour qualifier ce qui EXISTE sans le rendre contradictoire avec CE QUI EXISTE AUSSI, le monde serait en paix, parfaitement autosuffisant, autodéterminé, conscient, productif, et conduit sur le chemin du progrès et de l'évolution.

C'est cela qui est rendu possible par la logique tétravalente.

Einstein l'avait bien dit : "Tout est relatif". Et le point situés le plus bas dans les constructions psychologiques, prémisses, sont eux aussi, relatifs.

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Bases de la logique tétravalente

En logique binaire, l'affirmation "cet arbre est vert" est prouvé par l'inverse "ce qui n'est pas vert n'est pas un arbre". Dans cette tentative de prouver une affirmation frivole, les gens se retrouvent confrontés à devoir passer en revue tout l'univers pour vérifier si "tout ce qui est vert n'est pas forcément un arbre". Seule une logique un peu moins rigoureuse, flottante, vacillante, peut admettre qu'il est possible de prouver que "cet arbre est vert", pour le moment, à cet instant, cet arbre-là précisément, et pour une raison qu'on ignore totalement.

La logique tétravalente est à la logique divalente ce qu'une application est à une page web en html : dynamique au lieu de statique.

Il s'agit de considérer tous les aspects qui amènent à formaliser une conclusion que l'on sait temporelle, et fondée sur des prémisses acceptés arbitrairement.

Elle consiste à passer en revue une structure de prémisses, et à les qualifier de vrais, faux, vrai et faux ou ni vrai ni faux. Ceci n'est qu'un formalisme algorithmique. Ce qui est vrai et faux à la fois, désigne une incertitude dans la fiabilité de l'énoncé. Et ce qui est ni vrai ni faux, désigne les aléas d'une activité d'ordre phénoménologique, pour dire "pas encore", ou "potentiellement".

Chaque nœud de la structure doit être ausculté au risque de devoir à nouveau passer en revue tous les précédents. Ainsi, au lieu d'avoir à passer en revue tout l'univers, on réduit le champ de probations à ce qui accessible. En terme général, tout ce qui considéré comme fiable en tant que prémisse, réduit d'autant la possibilité de considérer ce prémisse comme étant faux ; c'est pourquoi il faut être prudent.

Le fait qu'un arbre soit vert peut avoir des conséquences symboliques fortes, si par exemple on attendait cela avec impatience en espérant la venue d'un Dieu. Il peut exister toute une charge émotionnelle, capable de distordre la perception de la vraie verdure de l'arbre.

La logique divalente ne suffit pas à résoudre les angoisses gnoséologiques auxquelles sont confrontées les humains. La logique tétravalente peut lever le voile sur un bien plus grand nombre de ces angoisses, sans pour autant prétendre toutes les résoudre. C'est déjà un grand pas de fait, que de comprendre que les choses sont plus compliquées qu'il n'y paraît.

 logic.ovh

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