Lors du rassemblement parisien contre la loi Sécurité globale qui a rassemblé plus de 46 000 personnes personnes selon la préfecture de Police, les forces de l'ordre ont été violemment attaqués par des groupes de casseurs très organisés.
Ce 28 novembre, des milliers de manifestants ont décidé d'exprimer dans les rues de Paris mais aussi dans de nombreuses villes de France, leur opposition au projet de loi Sécurité globale. Alors que les rassemblements ont été pacifiques dans de nombreuses villes, certains affrontements entre des casseurs et la police se sont produits à Lyon, Bordeaux, Rennes ou Lille.
C'est à Paris où 46 000 manifestants étaient présents selon les chiffres de la Préfecture de police que la tension a été la plus forte. De nombreux groupes d'individus cagoulés et bien organisés ont attaqué les forces de l'ordre dès le milieu d'après-midi et alors que le cortège arrivait vers la place de la Bastille. Les équipes de RT France présentes sur place ont pu capter ces scènes très violentes.
Les premières violences ont commencé dès 16h avec l'envoi de projectiles et de feux d'artifices sur un cordon de CRS.
La police a du utiliser des gaz lacrymogènes pour se dégager mais a été contrainte de reculer en raison des projectiles à certains moments de la manifestation.
Les gendarmes mobiles ont subi aussi des jets de projectiles enflammés comme a pu le constater notre reporter.
C'est en fin de journée que les violences ont été les plus fortes. Les différents groupes de casseurs très mobiles ont vandalisé certaines vitrines de magasins et des véhicules. Ils ont aussi incendié différents bâtiments dans le quartier de la place de la Bastille. Une brasserie, un kiosque à journaux, et un bâtiment de la Banque de France ont ainsi commencé à brûler avant que les pompiers puissent éteindre les flammes.
La police, en plus des gaz lacrymogènes, a dû mener plusieurs charges afin de sécuriser progressivement le quartier.
Alors que la plupart des manifestants avaient quitté les lieux, de nombreux casseurs sont restés autour de la colonne de Juillet 1830 de la place de la Bastille pour continuer à affronter les forces de l'ordre. Certains policiers isolés ont alors été très violemment pris à partie par de nombreux individus cagoulés.
Le journaliste indépendant Yazid Bouziar a également pu capter la violence de ces affrontements et l'évacuation, par ses collègues, d'un CRS visiblement blessé.
Amar Taoualit, autre journaliste indépendant présent sur place, a filmé certains CRS contraints de reculer ainsi qu'un policier passé à tabac par un groupe de casseurs. La vidéo, largement relayée sur Twitter, 𝕏 a depuis été supprimée de son compte.
Ce n'est que vers 19h, avec l'intervention des canons à eau, que la police a réussi à rétablir l'ordre sur la place de la Bastille qui a été entièrement évacuée. En réponse à ces violences, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a twitté que «37 policiers et gendarmes» avaient été blessés durant ces manifestations partout en France avant d'ajouter qu'il «condamne une nouvelle fois, les violences inacceptables contre les forces de l'ordre».
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