Le réseau social Twitter a désactivé les fonctionnalités «like» et commentaires de publications du président américain, jugées «contestées». Il y dénonçait notamment des fraudes lors de l'élection présidentielle.
«Pourquoi ne pouvez-vous pas aimer ce tweet ? Nous essayons d'éviter qu'un tweet comme celui-ci, qui enfreint les règles de Twitter, puisse toucher plus de monde, et nous avons donc désactivé la plupart des manières d'interagir avec lui» : telle est l'explication fournie ce 12 décembre par la version en français de Twitter, qui a désactivé les fonctionnalités «like» et commentaires sous certaines publications de Donald Trump.
Les messages évoquant des «fraudes» sanctionnés
Les messages sanctionnés sont notamment ceux dans lesquels le président des Etats-Unis en exercice dénonce des fraudes lors de l'élection présidentielle. «Si vous voulez en parler, vous pouvez toujours retweeter avec un commentaire», poursuit le réseau social en guise d'explication.
Cette mesure concerne les publications accompagnées d'un message d'alerte ajouté par Twitter et spécifiant : «Cette affirmation sur l'élection est contestée.»
Dans l'un des derniers messages contestés par Twitter, Donald Trump écrivait par exemple : «J'AI REMPORTÉ L'ÉLECTION DE LOIN, mais souvenez-vous, je ne raisonne qu'en matière de votes légaux, pas de tous les faux votants et de la fraude qui ont miraculeusement abondé de partout !»
La mesure prise par Twitter ne concerne pas l'ensemble des affirmations jugées «contestées» sur l'élection américaine, puisque 𝕏 certaines émanant d'autres utilisateurs que le chef d'Etat américain peuvent être «likées» et commentées.
Selon les médias d'outre-Atlantique, Joe Biden a remporté l'élection présidentielle des Etats-Unis, mais le président sortant a intenté plusieurs actions en justice et son camp n'a de cesse de dénoncer des cas de «fraudes» électorales, ce que dément fermement son rival. Le collège des grands électeurs doit se réunir le 14 décembre pour désigner le vainqueur de l'élection.
Sur Twitter, Facebook, mais aussi YouTube, le camp de Donald Trump fait face depuis plusieurs semaines à différentes mesures visant à limiter la portée de ses accusations au sujet du processus électoral. Certaines pages ont même été supprimées.
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