07/01/2021 reseauinternational.net  10min #183883

Créer, la création, la créativité

par Marie-France de Meuron.

Créer a toujours été le propre de l'homme. Il a ainsi traversé les siècles et a su s'adapter aux conditions fluctuantes de son existence. Il a développé ses sens manuels, artistiques et intellectuels, tout en améliorant ses conditions de vie. Comment sa créativité évolue-t-elle actuellement ?

Créer, c'est apporter du changement, c'est oser modifier la routine, découvrir des nouveautés. En même temps libérer des potentiels enfouis, se découvrir des qualités insoupçonnées.

En ce temps coronaviral, que faisons-nous de notre créativité ? Quelle confiance lui octroyons-nous ? Comment les dirigeants la prennent-ils en compte ? Comment respectent-ils les différentes créativités, selon nos âges, nos états de santé, nos milieux sociaux, nos aptitudes familiales, sociales ou professionnelles ?

De quelle créativité font preuve nos dirigeants et tous ceux qui les relaient ? Comment se laissent-ils inspirer par elle pour trouver des solutions à une situation sanitaire à l'origine, qui s'est largement amplifiée par des effets collatéraux en expansion continue ?

Ainsi, face au microorganisme mutant, on revient constamment aux mêmes mesures - masques, confinement, distanciation - qui en deviennent presque des réflexes à chaque rebond. Si nous pouvons reconnaître des nuances dans les décisions, les grandes lignes demeurent. Ce qui évolue, c'est la capacité de se dresser de  différentes personnes expérimentées dans les domaines concernés et qui ont gardé leur bon sens et leur créativité pour trouver des voies permettant de respecter les êtres humains dans leurs diversités, leurs élans de vie et leurs engagements familiaux et sociaux.

Alors que  les gouvernements et des épidémiologistes s'appuient sur des notions mathématiques de cas testés et de modélisations, ne considérant pas l'ensemble des facultés créatives des êtres humains de percevoir différentes solutions, des  responsables de l'enseignement public se dressent face à l'annonce d'un probable confinement imposant la fermeture des écoles. « le risque social d'une fermeture est plus grand que le gain sanitaire. « Si on ferme les écoles, rien ne nous dit que les élèves vont rester tranquillement chez eux. Ils risquent au contraire de se réunir et, pour les plus vulnérables d'entre eux, de décrocher au niveau scolaire ». Un commentateur relève très clairement : « Le manque de créativité et d'initiative de la part de nos « élites » est désolant ».

La créativité n'est pas à confondre avec l'imagination que je compare avec la créativité limitée au mental. Ainsi, nous avons entendu beaucoup de paroles qui se voulaient convaincantes mais qui  ne s'ancrent pas dans la réalité humaine : « Paraitre au risque de ne plus être, ou les vœux creux de la macronie pour la nouvelle année ».

Alors que créer c'est d'abord être actif, mû par une dynamique inventive de modifier même de petites choses afin ne pas tomber dans la routine, tout en ayant une intention nourrie de conscience, de présence sensible, que peut-on dire de certains médias qui, jour après jour, se contentent de relater des chiffres sans mentionner le vécu des gens ni leurs interactions avec le virus couronné ? À quoi s'ajoute aussi le fait qu'ils se contentent de relayer des annonces que l'on retrouve dans différents journaux, sans donner de réflexions personnelles. De plus, pour impressionner les lecteurs ils republient fréquemment le total des décès depuis le début de la « pandémie », non seulement dans nos pays mais dans le monde entier, tout en mentionnant le nombre total en million plutôt que le % qui est très faible. En outre, ils pourraient comparer ce nombre de décès à celui de tous ceux qui meurent suite à  la famine par exemple. Quant à livrer le nombre de tests effectués, ils pourraient aussi mentionner des études qui expliquent bien la  relativité de la valeur des tests. En outre, il est étrange qu'ils ne mentionnent pas le prix payé pour cette mesure, ce qui concerne finalement bien davantage la population qui aurait son mot à dire sur un pareil investissement !

Que penser de la créativité des gouvernants qui utilisent différents moyens de propagande, comme celui d'avancer le problème de la surcharge des hôpitaux, sans doute effective à certains endroits, dans certaines occasions, mais loin d'être absolu et, en outre, souvent davantage dû à une organisation déséquilibrée qu'au micro-organisme. De plus ils semblent fort désemparés quand ils arrêtent  une femme qui a filmé un hôpital vide !

Wikipédia définit la créativité - de façon générale - (comme) la capacité d'un individu ou d'un groupe à imaginer ou construire et mettre en œuvre un concept neuf, un objet nouveau ou à découvrir une solution originale à un problème. Que penser de celles de Bezos, Musk et Zuckerberg qui  augmentent de près de 1 trillion de dollars pendant la « pandémie » ?

Une création très particulière a jailli de la bouche d'un  pasteur méthodiste qui a achevé sa prière par le traditionnel « amen » à quoi il a ajouté sa petite touche personnelle : un très novateur « awomen » histoire de bien marquer, sans doute, que les États-Unis d'Amérique entrent résolument dans une ère inclusive et progressiste. Au premier degré, cette formulation peut faire sourire. Toutefois ce néologisme venant d'un pasteur pose la question s'il ne s'agit pas d'une déviation plutôt que d'une création : amen vient d'un verbe hébraïque qui signifie avoir confiance. Par conséquent ce prédicateur retire avec son jeu de mot un acte de foi pour le remplacer par une démarche plutôt politique...

 Créer, c'est construire, concevoir, inventer. Que devient la créativité dans les universités ? Un philosophe et essayiste suisse a visité l'université où il enseigna et se retrouva dans un bâtiment quasi déserté. Il arrive à ce constat (repris dans Que nous promet 2021? — Le Briefing avec Slobodan Despot à la 24ème minute) : « Donc le développement technologique rend possible le savoir. On se demande dès lors quelle place est laissée au savoir - Le savant n'est lui-même qu'un simple appendice du développement technologique, un simple outil, puissant certes mais un simple outil quand même ». Autrement dit,  nous passons de l'internet à la robotisation.

En politique aussi, nous constatons une création particulière dans le management de la gouvernance de populations. Une ancienne banquière, qui fut assistante du secrétaire d'État au logement sous l'administration George W. Bush, évoque magistralement comment le covid-19 est  Un virus magique... pour un coup d'État parfait. « Je décrirais le Covid-19 comme l'institution des contrôles nécessaires pour convertir la planète du processus démocratique à la technocratie... Cela ressemble beaucoup plus à un coup d'État qu'à un virus ».

Dans le même ordre dynamique et politique, ne peut-on pas formuler aussi qu'on cherche à convertir une bonne partie de la planète du processus médical à la technocratie ? Cette intention est très consciencieusement développée dans «  Reset de la médecine par la nanotechnolgie ». L'auteure décrit la réduction de la médecine : La nanomédecine utilise les nanotechnologies pour développer des applications innovantes, et plus spécifiquement des nano-objets dans le domaine de la santé, grâce à l'exploitation des propriétés physiques, chimiques et biologiques des matériaux à l'échelle nanométrique. Ainsi, il est aisée de comprendre que l'être humain n'est alors plus perçu comme l'entité globale qu'il représente avec de très multiples interactions qui le composent et dépendantes des activités psychoaffectives. Devant un pareil tableau, on ne voit plus le rôle fondamental du médecin. N'est-ce pas pour cela que le corps médical a été pareillement déstabilisé et s'est fait imposer une politique sanitaire ? Les gouvernements eux-mêmes s'assujettissent à cette nanoscience et cherchent à soumettre la population à la croyance que le vaccin contre le covid est l'espoir voire notre fer de lance. La réalité est bien plus nuancée et l'information est trop orientée pour persuader tout un chacun. Ainsi, la population se retrouve fortement divisée  en deux groupes qui peuvent même venir à diviser des familles.

La nanoscience s'est focalisée sur le coronavirus, puis sur des molécules pour le supprimer et maintenant sur le vaccin dont la conception dépend de la nanotechnologie qui veut s'imposer à l'unité très basique de notre corps : le gène.

Heureusement que l'infiniment petit est relié à l'infiniment grand. Ainsi, l'être humain ne peut pas rester coincé « confiné » dans la situation très restrictive actuelle. Même si une partie de la population ne voit pas au-delà de ce que la pensée unique propose, bien des personnes réagissent. Selon leur tempérament. Ils manifesteront haut et fort dans la rue ou d'autres se défouleront sur les blogs. Dans le milieu médical, ceux qui ont toujours été dans une dynamique de progression se sentent incités à faire sauter le verrou imposé.

En Allemagne,  un professeur démissionne et exprime son désaccord fondamental : « J'ai décidé après mûre réflexion de prendre une mesure très inhabituelle de ma part, celle de démissionner de l'Académie des Sciences de Mayence, comme expression de ma protestation personnelle. Je ne peux me réconcilier avec ma conscience en faisant partie de tels procédés scientifiques. Il s'affirme fortement : « Je veux servir une science attachée à une honnêteté factuelle, une transparence équilibrée et une humanité globale ».

Il s'agit de revenir à une connaissance globale de l'être humain, de toutes ses dimensions, de toutes les influences qui agissent sur son fonctionnement. Dans une infection au coronavirus, découvrir les facteurs qui lui permettent de se multiplier. Une telle recherche permettrait d'élargir les possibilités thérapeutiques qui vont en sens inverse de la nanotechnologie, en cherchant à améliorer le terrain et le système immunitaire de façon élargie.

Une enquête originale et bien formulée a été lancée au niveau des produits pharmaceutiques par l'Université de Genève et l'Institut des  Sciences Pharmaceutiques de Suisse Occidentale : Enquête Covid-19 : nos soins, nos actions, leurs effets. Puisse-t-elle élargir les médicaments avec les remèdes connus depuis des siècles, offrant une action plurivalente et adaptable à chaque individu, à chaque étape d'une maladie !

 Marie-France de Meuron

source :  https://mfmeuron.blog.tdg.ch

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