07/01/2021 les-crises.fr  5 min #183888

«Enorme déception» : la justice britannique refuse la libération sous caution de Julian Assange

Julian Assange : La justice britannique refuse la demande de mise en liberté

Source :  Consortium News - 06/01/2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Hier, la magistrate Vanessa Baraitser n'a pas répondu favorablement à la demande de mise en liberté de Julian Assange, deux jours après avoir refusé son extradition vers les États-Unis.

Elle lui a ordonné de retourner à la prison de Belmarsh en détention préventive pendant que la procédure d'appel américaine se poursuit.

Les avocats d'Assange avaient plaidé pour qu'il quitte la prison de Belmarsh et soit placé en résidence surveillée avec sa partenaire Stella Morris et leurs deux fils.

L'accusation a fait valoir que la libération devrait être refusée parce qu'Assange risquait « de s'enfuir » qu'il avait « fait des efforts extraordinaires pour éviter l'extradition », a déclaré le procureur Clare Dobbin. Elle a cité le fait qu'Assange se soit réfugié à l'ambassade équatorienne après avoir perdu un appel devant la Cour suprême britannique en 2012 pour être extradé vers la Suède sur des allégations de viols. Clare Dobbin a cité le récit d'Assange qui a expliqué comment lui et WikiLeaks ont aidé Edward Snowden à échapper à son arrestation en 2013.

« Son histoire montre qu'il est prêt à tout pour s'échapper », a déclaré M. Dobbin. « Il a passé 7 ans dans une petite ambassade pour éviter l'extradition. Nous ne pouvons pas prendre le risque qu'il tente à nouveau de s'échapper ».

Dobbin a déclaré qu'il est « évident qu'il se considère au-dessus de la loi ».

L'accusation a cité l'offre d'asile politique du Mexique comme un moyen de souligner qu'il pourrait s'enfuir si on lui accordait une libération. La défense a clairement indiqué que la proposition du Mexique n'était valable qu'après que la procédure d'appel en Grande-Bretagne. Dobbin a profité de l'occasion pour commencer à exposer les arguments des États-Unis en faveur de l'appel jusqu'à ce que Baraitser lui coupe la parole en disant qu'il n'était pas pertinent pour une audience de mise en liberté.

La stratégie du gouvernement américain pour la procédure en appel consistera essentiellement à essayer de prouver que les États-Unis ont la capacité de prévenir les suicides dans leurs systèmes pénitentiaires.

Source :  Consortium News - 06/01/2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Julian Assange : Quand un haut responsable de l'ONU sur la lutte contre la torture réclamait une libération

Source :  C  onsortium News, Brett Wilkins
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Intéressante archive du 08/12/2020 suite à la décision de la justice britannique de maintenir Assange emprisonné dans la prison de haute sécurité de Belmarsh.

« L'isolement cellulaire prolongé dans une prison de haute sécurité du fondateur de WikiLeaks n'est ni nécessaire ni proportionnel », a déclaré mardi Nils Melzer.

Nils Melzer (Photo ONU)

Le haut responsable des Nations Unies pour la torture a demandé aux autorités britanniques de libérer ou d'assigner en résidence surveillée le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, faisant état d'un risque d'infection par la Covid-19 dans la tristement célèbre prison de Belmarsh à Londres et condamnant une décennie de « privation arbitraire de liberté » qui a « gravement violé » les droits de l'homme du journaliste emprisonné.

Le rapporteur spécial des Nations Unies pour la torture, Nils Melzer, a fait une déclaration selon laquelle 65 des 165 détenus de Belmarsh, dont de nombreux prisonniers de l'aile où Assange est emprisonné, ont été testés positifs au coronavirus.

L'équipe juridique d'Assange a demandé à plusieurs reprises sa libération, citant des conditions de santé préexistantes - notamment des problèmes cardiaques et des infections respiratoires - qui font courir au journaliste et éditeur de 49 ans un risque élevé de complications potentiellement mortelles liées à la Covid-19.

Le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a précédemment conclu qu'Assange avait été arbitrairement privé de sa liberté depuis son arrestation le 7 décembre 2010, notamment par une assignation à résidence, une incarcération à Londres et sept ans passés enfermé suite l'asile politique accordé à l'ambassade d'Équateur dans la capitale britannique.

Assange est emprisonné à Belmarsh dans des conditions décrites par Melzer comme un « isolement presque total » depuis avril 2019.

« Les autorités britanniques ont initialement détenu Assange sur la base d'un mandat d'arrêt délivré par la Suède en relation avec des allégations d'inconduite sexuelle qui ont depuis été officiellement abandonnées faute de preuves, a déclaré M. Melzer dans sa déclaration. Aujourd'hui, il est détenu à des fins exclusivement préventives, pour garantir sa présence pendant le procès américain d'extradition en cours, une procédure qui pourrait bien durer plusieurs années. »

« M. Assange n'est pas un criminel et ne représente aucune menace pour quiconque, de sorte que son isolement prolongé dans une prison de haute sécurité n'est ni nécessaire ni proportionné et manque clairement de toute base juridique », a poursuivi Melzer.

Melzer - qui a qualifié à plusieurs reprises le traitement d'Assange de « torture » - a ajouté que les droits du lanceur d'alerte « sont gravement violés depuis plus d'une décennie.»

Source : C  onsortium News, Brett Wilkins, 08-12-2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

 les-crises.fr

 Commenter