Des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre et des scènes de pillage ont éclaté en marge de rassemblements contre les mesures de restrictions sanitaires mises en place par le gouvernement aux Pays-Bas.
Des heurts avec la police et des pillages ont éclaté le 24 janvier dans plusieurs villes des Pays-Bas en marge de manifestations contre le couvre-feu mis en place depuis le 23 janvier pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, selon les médias néerlandais et les autorités locales.
A Eindhoven, dans le sud du pays, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une foule de plusieurs centaines de personnes, selon la télévision régionale Omroep Brabant.
Des voitures ont été incendiées puis les manifestants se sont dirigés vers la gare, dont ils ont brisé des vitres.
Avant d'y pénétrer pour piller des magasins, selon la télévision publique NOS, qui reprend des images diffusées sur les réseaux sociaux.
«Au moins trente personnes ont été arrêtées», a déclaré à l'AFP la police d'Eindhoven, affirmant ne pas disposer de bilan sur d'éventuels blessés.
Dans la capitale Amsterdam, au moins un canon à eau et des chiens de police ont été déployés sur le Museumplein, une place du centre ville où se trouvaient des centaines de manifestants, selon NOS.
Un centre de dépistage du Covid-19 a également été incendié dans le village d'Urk, dans le nord du pays, le 23 janvier au soir, alors que le couvre-feu national imposé par le gouvernement entrait en vigueur, ont indiqué les autorités locales.
«L'incendie dans un centre de dépistage d'Urk dépasse toutes les limites», a déclaré le 24 janvier le ministre de la Santé Hugo de Jonge.
Les Pays-Bas ont entamé le 23 janvier leur premier couvre-feu depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est interdit de sortir de chez soi entre 21H00 et 04H30, et ce au moins jusqu'au 9 février. Tout contrevenant encourt une amende de 95 euros.
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