par Jean Michel Grau.
Ou comment révolter les Gaulois réfractaires en décodant le discours élyséen.
Il était une fois un apprenti président aux dents longues qui voulait changer le monde.
Comme il n'avait aucune idée pour le faire - il était énarque - il s'adressa au gros poulpe de Davos qui avait mis au point avec ses amis les requins de la finance mondialiste, une grande réinitialisation du capitalisme pour permettre à ceux-ci, réunis au sein de son Forum de Davos, de s'enrichir encore plus sur le dos des bons peuples. À l'occasion de la dernière réunion du Forum de janvier 2021, l'apprenti président expliqua donc à son maître le gros poulpe en Agenda de Davos du World Economic Forum : intervention du Président Emmanuel Macron comment il allait s'y prendre pour faire advenir « le monde d'après » du gros poulpe à son petit peuple confiné, infantilisé, muselé, puis sous couvre-feu par le Covid 19, depuis un an déjà.
Dans un discours-fleuve de banalités, platitudes et autres idées aussi convenues que soporifiques, il s'enflamma soudain sur le « new normal », concept nébuleux qui devait faire advenir « le monde d'après », prélude à un univers radieux et enchanteur. Oui, le « new normal » allait bouleverser toute la planète, en était-il persuadé.
Seulement voilà, comment y arriver ? Le cauchemar sanitaire que les français endurent depuis un an, l'apprenti président affirma qu'il allait durer encore des mois, « certains disent même des années » ajouta-t-il avec gourmandise. Il assuma ainsi avoir « arrêté toutes les activités économiques pour protéger des vies ». Vraiment ? Pour un virus mortel à 0,05% : étonnant, n'est-il pas ?... Continuons.
Il affirma ensuite que la vie des hommes primait sur les échanges et les chiffres. Certes... sauf qu'en paralysant des pans entiers de l'économie française : PMI-PME, restaurateurs, petits commerçants, agriculteurs, industries culturelles et du tourisme, c'est encore bien plus de vies humaines que d'activités menacées de disparition pure et simple : la brusque augmentation des suicides par désespoir dans ces catégories sociales n'en est que la preuve la plus sinistre à mettre à son actif.
Ensuite, il confia que « ce virus nous rappelait notre vulnérabilité ». Il ajouta cyniquement qu'il en avait fait les frais en l'attrapant, comme si son petit cas personnel était comparable à celui de tous les désespérés mentionnés ci-dessus. Et il conclut que « l'économie est une science morale, car rien n'est au-dessus de la valeur humaine... » Que n'a-t-il appliqué ce beau précepte au lieu de s'acharner à détruire depuis des années, avant même d'être président, les fleurons de l'industrie française : Alstom, Alcatel, Technip, Latécoère et d'encourager toujours plus d'importations, de délocalisations et de destruction des services publics ? Où sont donc passées « la science morale » et « la valeur humaine » dans tous ces emplois détruits et toutes ces vies brisées ?
Ensuite, il affirma « qu'on ne sortira pas de la crise du Covid 19 tant que l'on n'aura pas résolu la lutte contre les inégalités ». Les Gilets jaunes apprécieront, eux qui ont été systématiquement réprimés et sauvagement massacrés depuis 3 ans, au lieu d'être simplement écoutés...
L'apprenti président reconnut alors que si « le capitalisme mondial a permis de sortir de la pauvreté des centaines de millions de personnes d'un côté de la planète », il a en revanche « créé de l'inégalité en favorisant des crises de délocalisation à l'autre bout. ». Il ajouta : « cela a aussi été un choc économique et social pour des centaines de millions d'autres dans le monde. » Peut-on pour autant parler de « formidable succès » comme il le claironna au gros poulpe derrière son pupitre ? Étrangement, il dénonça ensuite « la financiarisation de l'économie qui a accentué encore la progression des inégalités », alors qu'il la trouve formidable, car elle permet d'avancer plus vite.
Un chef-d'œuvre de « et en même temps » dans le texte. Comprenne qui pourra...
Il s'indigna ensuite que « la mondialisation et la financiarisation de l'économie avaient accru la crise des inégalités, la crise de la démocratie et la crise climatique ». Très bien tout ça... sauf qu'il en conclut que « le modèle capitaliste marié à l'économie de marché ne peut plus fonctionner, car il est le fruit d'un compromis entre des sociétés démocratiques, des libertés individuelles et le progrès des classes moyennes ». Autrement dit : rien que des empêcheurs de tourner en rond et de faire des affaires... Et il ajouta qu'on a cru que les États pourraient répondre aux inégalités pour corriger ce qu'il appelle pudiquement « des externalités négatives », comprendre : les excès de la financiarisation, « en donnant la part belle aux actionnaires au détriment de l'économie réelle, à savoir l'économie des États ». Il reconnaissait enfin que « l'État ne pouvait apporter tout seul la réponse aux problèmes climatiques et aux inégalités, entraînant une dette publique trop importante et le contribuable à payer pour toutes ces crises ». Quelle clairvoyance ! Que proposait-il alors ?
Tout en affirmant à la 10ème minute de l'entretien qu'il convenait de « conserver la propriété privée, la coopération, les libertés individuelles et collectives, il ajouta qu'il fallait prendre en compte les inégalités sociales et les conséquences climatiques pour que les parties prenantes des entreprises : employés, dirigeants, actionnaires, intègrent dans leur comportement l'impact de leur action économique, sociale, environnementale et démocratique ». On se frotte alors les yeux et les oreilles : a-t-on bien entendu ? Formidable, non ? Pas si vite, ne nous emballons pas !
Car la fin de l'entretien part alors en vrille sur un grand délire de notre président en herbe sur : « l'innovation et l'intelligence artificielle qui permettra en matière de gestion de l'épidémie du Covid de régler en un jour des problèmes qui prennent des semaines, de régler des problèmes de diagnostic en quelques secondes, une capacité de « comodiciter » (sic) certaines industries... »
Maintenant, nous prions tout un chacun de boucler sa ceinture avant le décollage sur les impacts de l'innovation. Ainsi sur un air martial, notre petit guide de l'Élysée de déclamer haut et fort :
1) « On va continuer à innover et accélérer ».
2) « Il y aura des impacts en matière d'ajustements sociaux et il nous faut les penser dès maintenant ».
C'est dire que le sujet des inégalités sociales va être encore plus prégnant que dans le monde que je viens d'évoquer. Traduction : tous ceux qui croyaient encore naïvement à la 10ème minute de l'entretien « qu'il faut prendre en compte les inégalités sociales » en seront pour leurs frais à la 23ème. C'est d'autant plus vrai que toutes les professions impactées par la dictature sanitaire : PMI-PME, restaurateurs, petits commerçants, agriculteurs, industries culturelles et du tourisme ne rouvriront JAMAIS. C'est écrit noir sur blanc dans le livre du gros poulpe : « Covid 19, la grande réinitialisation », dont notre apprenti président est le plus servile et zélé exécutant.
3) « Tout cela a des impacts en termes démocratiques qui sont massifs. Ces innovations vont être des accélérateurs de nos problèmes sur le plan social et démocratique ».
Voilà qui a le mérite d'être clair... mais parfaitement incohérent avec ce qu'il affirmait 13 minutes auparavant, à savoir « qu'il convient de conserver les libertés individuelles et collectives ».
Et pour mieux faire comprendre « les accélérateurs de problèmes » que sont les innovations « sur le plan social et démocratique », il ajouta avec une franchise désarmante : « L'expérience américaine ces dernières semaines l'a montré sur le plan démocratique si besoin était ». Traduction : les machines à voter Dominion posent un problème démocratique, vu la fraude massive qu'elles ont engendrée, mais il faut l'assumer. Tout cela a un nom : cela s'appelle du foutage de gueule.
4) La seule bonne nouvelle pour notre jeune oracle est que « les nouvelles technologies de l'innovation vont permettre de répondre beaucoup plus vite aux défis climatiques ».
Et maintenant, résumons :
- Privation des libertés de tous les Français avec l'instauration d'une dictature sanitaire sine die ;
- Effondrement massif de pans entiers de l'économie française plongeant dans le chômage, la misère et le suicide pour certains, des millions de nos compatriotes ;
- Disparition définitive de tout ce qui fait l'exception culturelle française : son cinéma, son spectacle vivant (concerts, opéra, théâtre), sa gastronomie, son industrie touristique avec 75% des restaurants, comme prévu par le gros poulpe dans son bréviaire 2.0.
Tout ce cauchemar pour répondre aux défis climatiques grâce aux nouvelles technologies de l'innovation ???? On est censé être en direct de l'Élysée ou bien de la secte du Temple Solaire ????
Alors que la dictature sanitaire de la Grande Réinitialisation est déjà enclenchée depuis un an, l'apprenti sorcier président a l'outrecuidance de terminer par ces mots :
« Les innovations vont nous permettre de créer de la valeur et de répondre aux défis économiques. Mais elles vont poser des problèmes auxquels nous n'avons pas assez réfléchi en termes démocratiques, en termes de libertés publiques et d'augmentation des inégalités sociales ».
Autrement dit : Les innovations vont nous mener au bord du gouffre, c'est pourquoi je vous propose de faire un grand pas en avant.
Et le gros poulpe de Davos de conclure enthousiaste :
« Il y a des dirigeants qui ont une idée très claire de ce qu'ils veulent faire de cet avenir que l'on veut construire... pour le bien de tout le monde ».
Et notre apprenti sorcier président de parachever dans un grand élan lyrique :
« N'oublions jamais que notre objectif est toujours en société de construire la vie... bonne, avec les vertus qui vont avec, et la volonté de respecter l'autre ».
Les millions de Français confinés et reconfinés depuis un an, sous couvre-feu et muselés avec leurs enfants pour sortir de chez eux, applaudiront frénétiquement, c'est sûr...
Voilà. Pour tous ceux qui n'auraient toujours pas compris, après cette visioconférence entre Davos et l'Élysée, que cette dictature sanitaire nous mène droit à l'esclavage et ne s'arrêtera que le jour où l'on aura arrêté cette bande de criminels mondialistes, on ne peut que leur prodiguer ce conseil avisé du grand dramaturge irlandais quand il ne restera plus personne pour protester :
RÉSISTANCE MAINTENANT OU JAMAIS !
source : nouveau-monde.ca
- Klaus Schwab, « Covid 19 : la grande réinitialisation », Forum Publishing