16/04/2021  2 min #188346

Sur la concentration des richesses

La concentration des richesses est prévisible dès lors que le système consiste à ponctionner des plus-values à chaque transaction.
L'argent, une fois concentré entre des petites mains (véreuses), ne permet plus aux gens de produire et consommer.

Finalement l'argent n'est rien d'autre qu'une autorisation de procéder à un transfert de richesse réelle. Théoriquement cette autorisation se transmet de façon liquide entre les acteurs au sein d'une boucle fermée. Mais en réalité il y a un trou dans la baignoire.

On pourrait très bien abandonner cet argent sans grande valeur artistique et simplement gérer ces autorisations au sein d'un réseau qui n'autoriserait les transferts qu'en raison de règles, telles que la répartition équitable des richesses et la satisfaction des besoins de base.

On abandonnerait les Picsous avec leurs milliards pillés et on raviverait l'activité de production et de consommation, tout en gardant un œil sur l'utilité de ce qui est produit.
L'économie prendrait une autre acception, qui consiste en une gestion rationnelle des richesses.

L'idée c'est que dans une caserne les pompiers n'ont pas à se soucier du matériel professionnel qui leur est fourni "gratuitement". Tous les transferts sont en réalité "gratuits" tant qu'ils sont "justifiés" par une gestion globale. Les richesses sont mises en commun. Comment pourraient-ils travailler s'ils étaient en concurrence et devaient se procurer leur matériel avec leurs propres deniers ?
La question est celle de l'efficacité du système.

Au lieu d'utiliser l'argent comme justification de l'autorisation d'un transfert, il faudrait que cette autorisation soit décidée objectivement et publiquement.

Les ressources naturelles, les machines et les immeubles seraient gérés globalement dans le but d'être affectées là où elles sont efficaces, produisant ainsi une véritable économie d'échelle, de ressources, de valeurs. Cela ferait en sorte que la recherche de rendement soit directement profitable aux producteurs et consommateurs plutôt qu'aux voleurs.

Les gens ne seraient plus en concurrence mais en collaboration globale, et l'économie qui en résulterait serait substantielle. On pourrait nourrir tout le monde sur toute la Terre avec dix fois moins de ressources.

Il n'y aurait plus personne pour décider d'investir dans les guerres éternelles à but lucratif, puisqu'elles ne pourraient pas être considérées comme telles au sein d'une gestion globale (par exemple).

Tout ceci sera certainement récupéré par les avides de pouvoir au moment où ils présenteront un nouveau système global jonché d'arguments plaisants et acceptables.
La différence c'est d'obtenir le bien personnel par l'entremise du bien de tous en premier lieu, et non l'inverse !

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