Ce samedi 17 avril, nous avions prévu des rassemblements à l'occasion de la Journée internationale des prisonniers palestiniens, mais un arrêté d'interdiction, mettant en avant les conditions sanitaires dans la capitale, vient de nous parvenir.
Nous n'en ferons pas moins campagne pour la libération de ces milliers de prisonniers politiques palestiniens, contre ces arrestations massives suivies de tortures lors des interrogatoires qui peuvent durer des semaines (jusqu'à 180 jours !) en l'absence d'avocat, et contre les détentions arbitraires de femmes, d'hommes et d'enfants palestiniens dans des geôles israéliennes, en toute illégalité et dans des conditions déplorables.
Près de la moitié des prisonniers politiques palestiniens purgent des peines de plus de 20 ans, et quasiment tous les dirigeants palestiniens qui n'ont pas été assassinés sont actuellement en prison. La simple appartenance à un parti palestinien (la plupart sont classés « terroristes » par l'occupant israélien), de même que la participation à des activités associatives, syndicales ou à la défense des prisonniers palestiniens, sont considérées comme des « atteintes à la sécurité » de l'Etat d'Israël.
Israël n'a jamais cessé de recourir à l'enfermement de centaines de milliers de Palestiniens pour briser leur moral et leur vie, pour exercer une pression sur toutes les familles.
- TORTURE ET DÉTENTION DES ENFANTS PALESTINIENS : PAS LE DROIT DE SE TAIRE !
Le choix de kidnapper un millier d'enfants palestiniens par an (dès l'âge de 12 ans, et parfois moins), de leur faire subir de terribles interrogatoires, avec des tortures physiques et psychologiques, des menaces contre leurs familles, puis de les détenir dans des conditions traumatisantes (notamment à l'isolement) en dit long sur ce régime colonial que nos gouvernants devraient avoir honte de soutenir.
Vous souvenez-vous des 5 garçons de Hares ? Ces enfants de 13 à 17 ans qui avaient été raflés par l'armée d'occupation en 2013, dans le village de Hares, près de Naplouse, et condamnés à 15 ans de prison après avoir été accusés de jets de pierres sur une route, sans le moindre témoin oculaire, ni la moindre preuve autre que des aveux extorqués sous la torture ?
Que sont-ils devenus ?
Ils ont été enterrés vivants. Leurs jeunes vies ont été brisées. Voilà 8 ans que Mohamed Souleiman, Ammar Souf, Tamer Souf, Ali Shamlawi et Mohamed Kleib croupissent en cellule, avec très peu de visites de leurs familles notamment pour les 4 qui sont dans le désert du Néguev.
Depuis le début de l'épidémie de Covid, les visites leur ont été totalement supprimées, et Israël refuse de leur fournir un moyen de téléphoner à leurs parents.
Et encore 7 ans à passer derrière des barreaux, coupés du monde, sans la moindre perspective ?
Ils sont le symbole de toutes ces jeunes vies brisées, de ces enfants stoppés dans leurs études, martyrisés, pour décourager les Palestiniens de rester sur leurs terres, pour les inciter à partir, afin d'échapper à cet enfer.
C'est pourquoi, nous nous n'allons pas cesser de parler d'eux, de raconter leur calvaire, mais aussi d'entrer en communication avec eux et leurs familles.
- Nous vous remercions par avance de relayer les informations, les vidéos que nous allons poster sur eux, de leur écrire et de participer sous différentes formes et dans toutes les villes à notre campagne contre la torture et la détention des enfants palestiniens.
Si vous voulez en savoir plus sur cette campagne, obtenir l'adresse postale des 5 jeunes de Hares, pour leur écrire en prison, contactez-nous à infoeuropalestine.com
CAPJPO-EuroPalestine