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Ils ont encore une fois réussi leur coup ! Après s'être réunis un samedi pour "danser encore" lors d'un "flash mob" (rassemblement spontané en apparence, pour une performance collective dans un lieu public), ils ont récidivé cet après-midi pour reprendre le Chant des partisans et la Marseillaise, face au palais du Luxembourg, le siège du Sénat, en plein Paris.
Le choix du lieu, théâtre d'une précédente mobilisation, n'est évidemment pas anodin, alors qu'à portée de voix, les sénateurs débattent le projet de loi au même moment. C'est sous les fenêtres des parlementaires, alors que certains y passaient une tête d'ailleurs, intrigués par la petite troupe, que les joyeux lurons ont délaissé cette fois la joyeuse légèreté des précédents évènements pour une certaine gravité, à la mesure de celle qu'ils attribuent à cette mesure de pass sanitaire. Les services de sécurité se sont d'ailleurs montrés plus réactifs et moins conciliants, et quelques tensions verbales ont émaillé la confrontation à l'heure de la dispersion - sans que cela n'aille plus loin que des éclats de voix.
Collectif éclectique, anonyme et non-affilié, la bande se retrouvait cette fois pour demander à ce que le « peuple soit consulté », alors que les législateurs s'apprêtent à entériner ce "pass" qui permettra que l'on discrimine quelqu'un s'il ne s'est pas fait vacciner, sans rationnel évident sur lequel s'appuyer : quid de ceux qui ont des contre-indications médicales à la vaccination ? Quid des inconnues qui pèsent encore sur ces thérapies expérimentales, alors que toutes les autres pistes ont été écartées ou dénigrées ? Et tant d'autres questions sur lesquelles bute un projet qui relève paradoxalement plus de la croyance que de la raison.
Pour toutes ces raisons, donc, c'est à pleins poumons qu'ils ont entonné l'hymne de la Résistance et l'hymne national, un choix hautement symbolique à l'heure de ce qu'ils perçoivent come un basculement, une dérive du pays vers une forme de dictature. Au moment de la dispersion
France Soir était sur place, pour capter leur mouvement, leur mécontentement montré pacifiquement, et en musique.