22/05/2021 reseauinternational.net  3 min #189947

Biden continue de soutenir les crimes de guerre d'Israël

Ce n'est pas une « aide » américaine à Israël, c'est un tribut

par John Whitbeck.

À la suite du récent rapport de Human Rights Watch sur l'apartheid et les persécutions israéliennes ainsi que sur les brutalités israéliennes en cours à Jérusalem, une poignée - qui s'accroît peu à peu - d'hommes politiques américains courageux ose mettre en question la déclaration publique du président Biden selon laquelle il serait « absolument scandaleux » de conditionner « l'aide » américaine à Israël au comportement israélien, ose affirmer que cette « aide » devrait en effet être conditionnée, au moins dans une certaine mesure, aux violations israéliennes des droits de l'homme, du droit international et des lois américaines elles-mêmes concernant l'utilisation des armes qui leur sont livrées.

Alors que cette modeste tendance au soutien de principe des droits de l'homme et du droit international par une petite poignée de politiciens américains doit être considérée comme encourageante, le fait de qualifier « d'aide » les sommes versées à Israël par le gouvernement américain - actuellement au minimum 3,8 milliards de dollars par an, pendant les dix années à venir, somme négociée et accepté par le président Obama et inévitablement complétée par de nombreux ajouts - devrait également être remis en question.

Israël n'est pas un pays pauvre. Dans le dernier classement de l'ONU, son PIB annuel par habitant de 46 376 dollars le classait 19ème parmi les 193 États membres de l'ONU, devant l'Allemagne (20ème), le Royaume-Uni (24ème), la France (26ème) et l'Arabie Saoudite (41ème).

Les sommes que les gouvernements américains négocient avec les gouvernements israéliens et s'engagent à payer à Israël ne sont pas versées parce qu'Israël a besoin de cet argent.

Elles sont négociées et payées en tant que manifestations publiques de la soumission et de l'asservissement américains.

Le mot exact et approprié pour désigner de tels paiements est « tribut », dont la définition dans le dictionnaire est « un paiement effectué périodiquement par un État ou un dirigeant à un autre, en particulier comme signe de dépendance ».

Depuis qu'Israël a attaqué le bien-nommé USS Liberty en 1967, tuant 34 Américains, en blessant 171 autres, et lardé le navire de 821 impacts de roquettes et de mitrailleuses, depuis que le président Johnson a ordonné de dissimuler cet événement, ce qui constituait en soi une reddition virtuelle, le gouvernement américain reste aux ordres d'Israël et lui paye tribut, avec des conséquences sur la réputation de l'Amérique et son rôle dans le monde bien plus coûteux que le simple argent versé.

En effet, la relation américaine avec Israël prive les États-Unis de toute crédibilité lorsqu'ils accusent des pays qu'ils n'aiment pas, pour d'autres raisons, de violations des droits de l'homme ou du droit international.

Si la perception populaire et le discours aux États-Unis pouvaient changer, de manière à reconnaître que les engagements de paiement du gouvernement américain envers Israël constituent un tribut payé à une puissance dominante plutôt qu'une « aide » versée à une nation dans le besoin, on pourrait en espérer une déclaration d'indépendance américaine, que l'on attend depuis longtemps, et un rôle plus positif et plus honorable pour l'Amérique dans le monde.


source :  counterpunch.org

via  lagazetteducitoyen.over-blog.com

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