22/06/2021 francais.rt.com  3 min #191226

Vladimir Poutine rend hommage à la lutte contre le nazisme et déplore l'impact de l'Otan en Europe

Dans une tribune publiée ce 22 juin  par l'hebdomadaire allemand Die Ziet, le président russe Vladimir Poutine a mis en garde sur l'essor des «tensions» politiques en Europe et le risque qu'«une nouvelle course aux armements» se mette en place, tout en insistant sur le fait que son pays était prêt à rebâtir des relations amicales avec les nations du continent.

Vladimir Poutine a publié ce texte dans le journal basé à Hambourg à l'occasion des 80 ans de l'attaque de l'Allemagne nazie contre l'Union soviétique, qui ouvrait le front de l'Est au cours de la Seconde guerre mondiale.

Il en fallait encore peu, semblait-il, pour que le rêve de Charles de Gaulle d'un continent uni... de Lisbonne à Vladivostok devienne réalité

Le chef d'Etat russe a ainsi souligné le rôle joué par les Soviétiques dans la libération de l'Europe de l'occupation nazie, rendant hommage aux soldats de l'Armée rouge «qui ont non seulement protégé l'indépendance et la dignité de la patrie, mais aussi sauvé l'Europe et le monde de l'asservissement». Pour Vladimir Poutine, la chute du Troisième Reich a également été le fait des «alliés de la coalition anti-Hitler, des membres de la Résistance, des antifascistes allemands qui ont rendu possible la victoire commune».

Poutine : L'OTAN, «vestige de la guerre froide» qui oblige à choisir entre le «collectif occidental» et la Russie

Revenant sur les années de guerre froide entre bloc soviétique et Occident, Poutine a déclaré que la fin de cette période aurait dû marquer «une victoire commune pour l'Europe» : «Il en fallait encore peu, semblait-il, pour que le rêve de Charles de Gaulle d'un continent uni... de Lisbonne à Vladivostok devienne réalité», a-t-il souligné. Et pour le président russe, cet échec n'est pas dû à la Russie ni à l'Union européenne, mais à l'OTAN, «elle-même vestige de la guerre froide».

«De nombreux pays ont été confrontés à un choix artificiel : être soit avec le collectif occidental, soit avec la Russie. De fait, c'était un ultimatum. La tragédie ukrainienne de 2014 offre un exemple des conséquences de cette politique agressive», a poursuivi Vladimir Poutine dans sa tribune, blâmant l'expansion de l'alliance militaire vers l'Est, malgré l'assurance du contraire, qui a alimenté la méfiance et les tensions sur le continent.

Pour lutter contre cette dynamique néfaste, le président russe a rappelé que son pays préconise «le rétablissement d'un partenariat global avec l'Europe» et a de nouveau proposé l'idée d'un «espace commun de coopération et de sécurité de l'Atlantique à l'océan Pacifique, qui comprendrait divers formats d'intégration, dont l'Union européenne et l'Union économique eurasiatique». Et d'ajouter que «notre objectif commun et incontestable est d'assurer la sécurité sur le continent sans clivages, un espace commun pour une coopération équitable et un développement inclusif pour la prospérité de l'Europe et du monde dans son ensemble».

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