17/08/2021 telex.ovh  26min mis à jour le 17/08/2021 #193724

Des faits aux opinions, il n'y a qu'un pas

Ahlala, qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre, "les barbares", "les trucosceptiques", de même qu'on essaie de nous infliger un "les terroristes".

Toutes les désignations ne sont que des opinions étant donné qu'elles sont construite par des capacités mentales, qui diffèrent plus ou moins, mais qui surtout reposent sur des connaissances, et qui surtout et encore plus, servent de marqueurs d'une appartenance sociale.

Le plus important dans ce qui est dit, quoi qu'il soit dit, est pour les gens de signer un contrat social qui stipule à peu près les termes suivants :

- "Par la présente affirmation péremptoire, je soussigné, moi, simple citoyen lambda, me rallier au camp des plus forts, du moins tel que j'estime que c'est le cas à ce moment précis.

Peu importe la formulation de l'affirmation, ses conséquences ou sa logique, ou qu'elle dénonce un trou d'air intellectuel, ce qui compte est de faire partie du courant majeur car lui seul aura la force nécessaire et suffisante pour écraser toute contestation.

Ce faisant, je me promets à moi-même de pouvoir rire au nez et à la barbe de ceux que j'insulte impunément, que j'écrase, torture ou pousse au crime, en ayant l'assurance d'être toujours protégé par la masse écrasante des personnes qui auront accepté ce même contrat social.

Je suis vaguement conscient qu'en agissant ainsi, je forcerai autant mes amis que mes ennemis à adopter ce même mode moral, propageant ainsi le virus psychologique de la bêtise humaine, comme seul rempart au fait de s'opposer à cette stratégie de classe.

Ainsi, tout le monde sera plongé dans une tautologie unificatrice au nom de la détestation gratuite de tout ce qui existe en terme général."

*

Dans une discussion avec ce que pense être un scientifique, qui ne l'était pas, mais qui m'aura bien inspiré quand même, j'opposais à des affirmations le fait que ce n'étaient que des opinions. Les affirmations scientifiques ne sont pas faites pour être utilisées comme des arguments, et dès qu'on fait cela, on la convertit en une opinion. Cela signifie qu'on la fait reposer sur un démonstration, et tout à la fois qu'on s'en sert comme démonstration de ce sur quoi on la fait reposer. C'est particulièrement malhonnête. Cela s'appelle du sophisme. C'est une attitude très en vogue.

Mais quand on est vraiment scientifique, ce que tout le monde devrait aimer être, sans avoir à passer de diplôme (qui, en plus, a le don de cristalliser cette manigance sophiste), on ne peut que s'interroger sur les prémisses et les buts des démonstrations, plutôt que de se laisser piéger par le débat sur la réalité des arguments.

Les arguments ne sont pas des démonstrations, ce sont juste des vérités utilisées dans une opération faite avec une idée inconsciente, qui elle reste non dite, indicible, et ininterrogée, et inéclairée. Le but de cette manœuvre est à peu près de conduire au même indicible, une sorte d'esprit de la chose, de morale, qui est assez reconnaissable pour être stressante, et qui dit en gros "le loi du plus fort gagne".

Mais ce qu'il y a de bien avec la science c'est qu'on peut interroger les prémisses utilisées dans l'opération qui est faite avec l'argument. L'opération nécessite deux opérandes et un opérateur. C'est à dire que dans toute démonstration, une des deux opérandes est inconnue et l'opérateur utilisé est une invention originale, qui forme la logique. Il fait s'en méfier de celle-là, car le plus souvent, des constats aux conclusions, des symptômes aux prescriptions, on a faite fait de trébucher.

C'est comme cela qu'on se retrouve à dire "et donc" ; "il pleut, et donc" ; les images à la télé montrent des gens qui fuient en étant terrorisés et en se marchant sur la tête les uns des autres, et donc" ;"un homme brandit un truc qui ressemble à une hache, et donc' ; "une personne fait Atchoum, et donc"...

L'enjeu de la politique, qui ne peut agir sur rien, n'est que de construire les "et donc" qui vont surgir comme un réflex conditionné, un stimuli pré-fabriqué, activable pour tous les besoins. Ce qu'ils appellent la narration. Et ils ne sont pas du tout inquiets de la toxicité des idées qu'ils infligent à ceux qui ont la bonté de les croire sur parole ; et par extension, à toute la structure sociale, définie par la qualité des liens qui unissent les gens. Tout cela, ils n'en ont cure. Ce qu'ils veulent seulement, ce qui est opérationnel pour eux, c'est d'obéir.

*

Ce qui veut être démontré peut parfois être résilié si on pousse la démonstration jusqu'au bout de la généralisation dont elle se prévaut. Cette stratégie est moins piégeuse que de discuter des arguments, car si on le fait, on se retrouve cernés par les prémisses en amont et la démonstration en aval, et il ne reste qu'à débattre des opérateurs au milieu, ce qui est quatre niveaux intellectuels au-dessus de ce dont la plupart des gens est capable (donc assez vain). Discuter de la logique, est secondaire. La pauvre, elle est toujours logique, tout dépend de ce qu'on lui met dedans.

Quand des propos infâmes sont tenus, la première conclusion (après celle qui est impulsée par le système nerveux, qu'il faut vite oublier) est qu'il s'agit d'une sorte d'appel au secours, ou du moins un appel d'air à des connaissances manquantes, qu'on se retrouve par le destin chargé d'irriguer là où cela est possible.

La stratégie évidemment est de ne pas crisper le client sinon il bouchera toutes ses entrées, tout en continuant à crier au secours. Mais, peuchère, comment tu veux que je t'aide ? Et de plus ces connaissance ne peuvent qu'être acquises avec des mains fragiles et moites, et non déposées devant la porte ou passées en force à travers la fenêtre. Il faut que le client en ait envie.

Le meilleur biais pour démonter une pseudo-démonstration dont l'admission reviendrait à nier tout ce qu'il y a de bon en ce monde (ou qui, au contraire pour le client, revient à préserver tout ce qu'il y a de bon en ce monde, pour lui), est de s'attaquer aux prémisses.

Et c'est pourquoi la première prise de conscience est d'expliquer que les arguments qui sont fournis ne sont pas des vérités mais des opinions. C'est ici que le client est interloqué, choqué, outré, car les démonstrations mathématiques et scientifiques et empiriques et historiques sont toutes là pour prouver de façon inéluctable que l'argument est une chose réellement existante.

Et là on répond que non, ce n'est pas l'argument qui est réel, mais l'objet qu'utilise l'argument. Il est évident, bougre d'idiot, qu'on ne remet pas en cause la chose dont tu parles mais l'usage que tu en fais. À partir du moment où tu me rétorques mon propre argument pour le placer dans un "Et donc", tu en fais une opinion, telle une vérité posée sur le tapis roulant de ta démonstration. Mais ce n'est que Ta démonstration, point la vérité en personne.

Ce que tu ne vois pas, c'est que tu as beau être "scientifique", les scientifiques ne sont pas eux-mêmes la science. C'est vraiment un travers extraordinairement typique que de confondre les objets des démonstrations et les démonstrations, les buts et les moyens, les causes et les conséquences, les réalités et les opinions. Les contenus et les contenants. Les objets et les sujets.

À chaque fois les gens veulent profiter de l'aura d'une vérité pour s'en faire les dépositaire autorisés, et y glisser dans la foulée une émanation de leur propre cerveau, comme si elle avait la même valeur. Il faut dire que c'est un caractère typique des simples d'esprits et des personnes qui manquent de discernement que de se faire les détenteurs des vérités, comme s'ils les avaient créées eux-mêmes, et conclure, dans la foulée, qu'ils peuvent aussi en générer plein d'autres. Il faut dire que l'esprit humain est glissant. Et la science, précisément, sert à se prémunir de cela. Et toute l'acquisition du discernement consistera à créer de nouvelles distinctions fines entre des choses qui, entre les mains des simples d'esprits, n'en font qu'une.

*

Le fait est que, lorsqu'on réussi à faire établir que ce qui était considéré comme une vérité n'était en fait qu'une opinion, s'opère un recul itératif qui permet de visualiser non pas l'idée, mais l'homme qui émet l'idée. Cette stratégie est très utilisée dans le dénigrement, mais jamais pour analyser avec intelligence la portée réelle d'une "vérité énoncée", c'est à dire les limites du cadre dans laquelle elle est vraie.

Et là encore, ajouter un objet à la composition de "la vérité" ne consiste qu'à établir des opérandes, et à faire un usage ininterrogé d'une opération, avec un "opérateur invisible". Ahlala, cet opérateur invisible, on entend souvent parler de lui.

Croire que l'objet qui sert à la démonstration est la démonstration de la vérité de la démonstration, n'est qu'une basse confusion. Un argument n'est qu'une vérité utilisée dans une démonstration. Pour faire se rendre compte qu'il y a un décollage à faire pour prendre du recul sur cette confusion mentale, le meilleur moyen est d'interroger les prémisses.

Cette question émerge au moment du débat où les candidats, bien reposés et ayant bien cogité sur la question, en viennent à s'interroger sur la définition des mots qu'ils emploient.

(Jusqu'ici je n'ai pas l'impression de décrire des traits de caractère de l'humanité qui sont très élevés spirituellement).

La question des prémisses est si essentielle qu'elle devrait stupéfier toute personne osant commettre la moindre affirmation. On devrait lui répondre "Alors donc tu dis que", et enchaîner sur un tout autre sujet qui n'a absolument aucun rapport. Et c'est là que les médiapoliticiens répondent "non, je n'ai pas dit que, vous êtes bête ou quoi ?" ; et qu'ils se scandalisent de la procédure qui consiste à sortir un propos de son contexte, au moment précis où on essaie de leur faire voir le contexte donné par leurs prémisses.

Les prémisses sont un chose invisible. Nous ne parlons même pas ici de l'opérateur invisible, qui permet de relier les choses entre elles et d'en faire une logique, qu'on laissera aux jours encore plus calmes en buvant un verre de jus de carottes au soleil. Non, les prémisses sont les croyances - "les prémisses sont des croyances" - sur lesquelles reposent toutes les affirmations. Je le redis pour être sûr de bien le dire : "toutes les affirmations reposent sur des croyances". Il faut toujours remonter à l'étage antérieur - de la construction psychologique - pour examiner les croyances qui sont chargées de supporter tout l'édifice logique qui est bâti sur elles.

Ces croyances ont tant de poids sur leurs épaules qu'elles ne sont évidemment pas très facile à atteindre. Elle participent à la construction psychologique, ce sont les engrenages de l'intelligence, "et donc" elles échappent à la conscience, puisqu'elles la fabriquent.

Ces Hercules qui portent le monde sur leurs épaules hérissent toute leur force pour pousser la conscience vers les plus hauts sommets possibles de la spiritualité (et souvent cela ne vole pas haut, mais c'est souvent vécu comme un nouveau record qu'il faut féliciter).

Ces fondations de la logique mentale agissent comme des organismes vivants, qui s'abiment, se renforcent, se reposent, vieillissent, et qui peuvent avoir toute une armée d'autres concepts amis du même genre pour se défendre collectivement contre tout ce qui pourrait faire s'effondrer la psychologie. C'est l'énergie de la vie qui est à l'œuvre. (Même si le gars dit des bêtises).

Creuser pour atteindre les prémisses consiste à les mettre sous l'éclairage de la conscience elle-même, qui dès lors va devoir fonder sa logique sur d'autres prémisses, peut-être ceux empruntés temporairement à l'interlocuteur qui nous le suggère.

En définitive aucun prémisse ne peut être utilisé pour s'examiner lui-même, c'est un peu le drame de la recherche de vérité, on doit toujours l'attaquer selon un angle défaillant, qu'on espère faire tendre asymptotiquement vers la moindre vergence (c'est un mot tiré de Starwars et qui parle de diffraction de la lumière dans un corps cristallin comme renfort à l'idée de manière dont on utilise son énergie, dans la phrase "il y a une vergence dans la force", lol). Toute vérité s'observe via une vergence.

Mais en tout état de cause, toute prémisse est à la fois essentielle (cela on s'en est rendus compte) et à la fois perfectible, faisant de toute affirmation la simple affirmation d'une croyance. Et je le redis pour être sûr de bien le dire : "toute affirmation est une croyance".

Ce qui ne veut pas dire que toute affirmation est fausse, mais simplement que toute affirmation est un moyen d'affirmer que les prémisses sont vrais, alors pourtant qu'ils restent ininterrogés, et inéclairés.

Et souvent, en psychologie comportementale - héritée de nos ancêtres animaux - les démonstrations (aussi obscures soient-elles) le "tout vaut la partie". Ce qui se passe souvent est que les objets émergés des prémisses sont eux-mêmes considérés comme des prémisses indéracinables car auto-démontrés. Ou pour le dire plus patiemment, ce qui se passe le plus souvent est que les arguments sont vécus comme la raison elle-même, et non comme des émanations des prémisses qui les soutiennent. De même, pour donner un exemple, l'argent est vécu comme la richesse, et non les objets qu'ils permettent d'obtenir (occultant toute leur raison d'exister). Comme je le disais, la psychologie humaine est très glissante. Toutes les choses sont poussées les unes par les autres, et l'inflation monétaire dialectique pousse sans cesse à dénicher de nouvelles ressources naturelles primordiales.

*

- Les médecins doivent toujours soigner.

- Oui, c'est pour cela qu'ils doivent vacciner.

- Mais qui dit que le vaccin soigne ?

- C'est prouvé, monsieur.

- Mais qui dit que la maladie est un mal ?

- Niez-vous qu'elle en soit un ?

- Peut-être est-elle un moyen de réparer le corps pour qu'il se renforce ? Et avec lui, tout sa capacité mentale et donc son niveau spirituel.

- Foutaises ! Des gens meurent.

- Mais tout le monde meurt. Il n'y a pas eu de surmortalité.

- C'est faux.

- Pas partout en tous cas, et statistiquement, il n'y en a pas eu.

- Il n'empêche que les vaccins luttent contre les variants.

- Mais est-ce un mal qu'il y ait des variants ?

- Ils sont mutants, monsieur.

- Oui, bien sûr, toute chose vivante mute génération après génération.

- Mais ces mutants sont plus virulents.

- Non, c'est faux, ils sont plus contagieux.

- C'est pareil.

- Ah non, ils perdent de leur virulence, au point que l'alarmisme initial n'a plus de raison d'être aujourd'hui. Il n'y a pas eu l'hécatombe qui était annoncée et crainte (par contre il se peut que les vaccins concrétisent cette crainte).

- Ces mutants causent des morts.

- Mais pourquoi cette mutation a-t-elle lieu ? L'évolution des espèces n'est-elle pas dirigée par des lois de la nature ?

- Nous connaissons ces lois, nous faisons des statistiques.

- Vous connaissez ces loi,s vraiment ? Avec des statistiques ? Cette science est celle du hasard. Le hasard est utilisé quand on n'a aucune idée de ce qui peut se produire. Dites-vous que les lois de la nature relèvent du hasard, et que donc il n'y a pas de lois de la nature ?

- Non, mais les mutations sont le fait du hasard, cela est certain. Si bien qu'il peut très bien surgir des mutations qui soient plus virulentes.

- Cela a-t-il déjà été la cas, franchement ? Sans connaître vos statistiques, je peux parier que non.

- Et pourquoi cela, croyez-vous que votre opinion vaut mieux que notre science ?

- Non, j'affirme ici que vous basez votre science sur des opinions. Mais examinez-les sur le plan scientifique : vous dites que les mutations sont dirigées par le hasard.

- Oui, parce qu'il peut y avoir des milliards de milliards de mutations, rien que dans un seul corps humain.

- Très juste. Je confirme vos observations. Et d'ailleurs allez un peu plus loin : rien que pour passer du singe à l'homme, sur le plan évolutif, s'il fallait attendre que le hasard décide de cette évolution, admettez-vous qu'il aurait normalement fallu attendre des milliards de milliards d'années ?

- C'est probable, mais on sait aussi que l'évolution des espèces s'adapte au milieu.

- Non, ce n'est pas probable, monsieur le scientifique, c'est un fait certain. L'évolution des espèces est conduite par quelque chose dont nous ignorons absolument tout. C'est pour cela que vous en êtes réduits à faire des statistiques, parce que pour vous cette ignorance complète revient à l'absence de lois. Mais il est faux de dire qu'il n'y a aucune loi. Et d'autre part, cette adaptation au milieu, ou quelque autre mécanique qui permette d'obtenir un effet qui puisse être désigné comme tel, ne produit pas des monstres improbables avec un bras sur la tête, des humains de un centimètre ou de vingt mètres de haut, ou encore, des virus qui extermineraient toute vie sur Terre sans distinction et sans raison. Ceci, est un fait.

- Très bien, vous me dites que l'évolution est dirigée, et quelques amis scientifiques sont en accord avec cela. Il n'empêche que sans la science, nous n'aurions pas pu atteindre le niveau de civilisation qui est le nôtre aujourd'hui.

- C'est partiellement exact. Vous savez que les capitalistes prétendent la même chose. Vous devriez discuter avec eux. Blague à part, je tenais surtout à vous faire voir que le sens de l'évolution allait toujours vers le perfectionnement, l'amélioration, et en terme général ce qu'on pourrait appeler l'harmonie. Cela est vrai pour les écosystèmes laissés intacts par la civilisation humaine, et cela est vrai pour la biologie, la psychologie, et la philosophie. En ce sens, il me paraît absurde de craindre un "virus mutant". Car je suis persuadé que cette mutation, et toutes ces mutations successives, vont dans le sens de la vie, et de l'harmonie.

- Mais là nous avons affaire à un virus mortel. Et n'essayez pas de vous dérober au sujet de l'importance de la science, s'il vous plaît !

- Au départ, môssieu, et au départ seulement, nous avions un virus OGM extrêmement virulent. Je sais que vous n'avez jamais entendu ce terme avant et qu'il vous choque, mais il s'agissait bien d'une fabrication de laboratoire. On y construit des supervirus, à partir de fichiers informatiques qui fabriquent les brins d'ADN comme avec une imprimante 3d, dans le but d'étudier les vaccins. Vous savez par exemple que le brevet du Sars-CoV-2 a été déposé quinze jours avant son vaccin.

- Ah, non, cela je ne savais pas. Mais si je devais écouter toutes les théories conspirationnistes, je ne ferais plus de science.

- Vérifiez. Les gens qui affirment ceci sont plus scientifiques que vous ne le serez jamais : ce sont des comptables !

- Ahaha. Mais revenons je vous prie au fait que vous niez la science.

- Votre perception vous incite à dire que je nie la science, de même que tous les négationnistes, réfractaires, ou personnes opposées au vaccin nient la science, au sens où vous l'entendez. Mais ce que nous nions, en incluant parmi les meilleurs scientifiques de l'histoire contemporaine comme le professeur Luc Montagnier, c'est la posture péremptoire de la science à détenir la vérité. Cette posture péremptoire est très intéressante à étudier, et si vous voulez bien on va s'attarder une seconde sur cette question, dans l'espoir que cela réponde à votre interrogation. Elle consiste en une politisation de faits scientifique, au même titre que la politisation du judaïsme en fait le sionisme.

- Ah non, vous n'allez pas commencer avec vos thèses antisémites.

- Ce n'est pas cela. Et en passant ma grand-mère était juive. Et cela n'a tout autant rien à voir, mais on aime bien dire les choses en passant. Le plus flagrant pour vous, qui êtes scientifique, devrait être que toute recherche scientifique démarre en se posant des questions, et en cherchant la vérité. Vous devriez également savoir, et avoir expérimenté, que toute démarche scientifique, surtout quand elle n'aboutit pas, n'est pas vaine, puisque nécessairement elle conduit à examiner les prémisses sur lesquelles elles se fondent. Dans ce cas, l'impossibilité d'une démonstration peut être démontrée scientifiquement, ou du moins, sur une base de logique déductive. Et précisément, l'usage de ce sens déductif est au cœur de la science. C'est pourquoi vous admettrez qu'il est assez inopportun, voire étrange, incongru, ou même carrément suspect, que des gens qui se prétendent scientifiques s'offusquent de ce qu'on ne croit pas en l'état de la médecine à une époque donnée. Mon opinion est qu'ils devraient se réjouir de voir autant d'esprit scientifique. Vous ne trouvez pas ?

- Vous y allez un peu fort quand même, l'état de la médecine à une époque donnée, c'est quand même ce qui se fait de mieux aujourd'hui. C'est ce dont nous sommes les plus sûrs.

- Très bien je vous le concède, mais vous le dites : "ce dont nous sommes les plus sûrs" n'est pas un fait scientifique, mais bel et bien une croyance.

- Eh bien si pour vous c'est une croyance de savoir guérir un cancer, ou de transplanter un organe, alors allons-y, vous pouvez le dire, mais c'est vous qui le dites.

- Ce n'est pas la même chose, bon ami, ici il est question de considérer la vaccination comme remède, unique, à un mal, déterminé, de manière efficace, avec au bout du compte la promesse du retour à "une vie normale". Ne voyez-vous pas une chose ou deux, dans cette affirmation, qui mériterait d'être développée ? Ou un peu mieux explicitée ? En ce qui me concerne, chacun des mots de cette phrase soulève des tempêtes d'explications.

- C'est parce que vous ne savez pas vous résoudre devant l'évidence.

- Ne serait-ce que le retour à la vie normale, conditionnée par un moyen d'y accéder, ne vous évoque-t-il pas au moins un peu le discours mafieux d'une "proposition qu'on ne peut pas refuser" (avec l'accent italien).

- Vous y allez un peu fort encore une fois. Je trouve que vos arguments sont un peu légers.

- Mais attachez-vous à idée plus globale. Pourquoi utilise-t-on des vaccins ? Ou des pesticides, puisque c'est le même concept. Je suis sûr que vous allez me dire que c'est une bonne chose.

- En effet, c'est grâce aux pesticides que nous avons pu subvenir aux besoins de masse d'une population qui s'accroît à une vitesse exponentielle.

- Et le fait qu'aujourd'hui on ait tout juste réalisé qu'on pouvait faire pousser vingt tonnes de nourriture sur cent mètres carrés grâce à la permaculture, sans pesticides, sans appauvrir la terre de ses nutriments - mais en l'enrichissant - ne vous est-il pas parvenu aux oreille ?

- Ce ne sont que des expérimentations. Elles n'ont pas toutes le succès de la ferme du Bec Hellouin.

- Et le fait que la nourriture soit gaspillée, que la monoculture consiste à éradiquer tout ce qui est vivant avec des pesticides, pour ne laisser que le légume cultivé pour peu qu'il soit OGM, ne vous a-t-il pas indiqué qu'il y avait comme un problème ?

- C'est la méthode classique. Elle permet une meilleure productivité et de plus bas prix. Parce que ta ferme en permaculture, c'est quand même plus cher au final.

- Mettons cela de côté. La question essentielle, est pourquoi ces pesticides ?

- Pour lutter contre les parasites.

- Mais qui est-ce que vous nommez des parasites ? Les insectes, les ver de terre, et dans la foulée, les plantes naturelles, et en suivant cette façon de penser, toutes les personnes qui contredisent votre doxa ? Les microbes, les virus, tout cela, doit-il nécessairement être condamné à mort ? Et y compris les gens qui fuient leurs pays, ce sont des parasites pour vous ?

- Là, vous extrapolez.

- Oui, mais j'explique l'idée qui est derrière l'idée. C'est une question de conception des choses. Au départ, les pesticides utilisés se sont très vite révélés insuffisants, parce que la nature s'est adaptée, et dès lors il a fallu en fabriquer de plus en plus toxiques, jusqu'au fameux DDT, qui ont engendré des cancers horribles. Puis sont apparus les OGM pour résister à de véritables biocides, qui tuent toute vie, et que nous mangeons, pour ne laisser que le fruit, tout seul, sur une terre aride. Ne voyez-vous pas la logique qu'il y a derrière tout cela ?

- C'est une logique de progrès scientifique, môssieu.

- Non, ce que vous dites est faux. Le progrès scientifique est le moyen de mettre en œuvre cette logique. Mais cette logique, elle, est de constater que la nature agit de façon dynamique pour s'adapter, autant que possible, et quoi qu'on fasse, elle tend toujours à retrouver son état naturel, notamment grâce à des processus homéostasiques. Ce qu'il y a d'époustouflant dans la façon de procéder de la nature, est que lorsque la biologie devient insuffisante pour lutter contre les bêtises de vos scientifiques, cette homéostasie s'étende à la psychologie humaine, à ses questionnements sur la nature et sur leur propre nature, sur leurs erreurs, et sur leur nouvelles résolutions, et idées nouvelles qui apparaissent soudainement à leurs esprits.

- Tout cela, contribue à l'évolution scientifique. Comme vous disiez [dans l'artice au-dessus], on apprend même de ses erreurs.

- Je suis d'accord. Mais surtout ce qu'il y a, c'est qu'on a fait des erreurs. Cette erreur de renforcer les pesticides alors qu'ils étaient rejetés par la nature, aurait dû immédiatement nous conduire à adopter d'autres solutions. Mais au lieu de cela nous avons persisté dans cette voie en vain, un peu à la même manière que Einstein disait "On ne résout pas un problème avec les prémisses sur lesquels ils reposent".

- Non, ce n'est pas ce qu'il a dit exactement, la formule exacte est :...

- Si, c'est exactement ce qu'il a voulu dire, inutile de tergiverser.

- Alors vous aussi, les sceptiques, vous utilisez des arguments d'autorité, vous aussi vous vous ralliez "aux plus forts" pour prouver vos affirmations !

- Déjà, les sceptiques, c'est vous, le clan des zététiciens, qui doutez de tout et n'arrivez jamais à aucune autre conclusion que l'argument d'autorité. C'est un peu gonflé de nous reprocher d'utiliser une fois une méthode qui est votre principal manuel de conduite. La différence, est que je ne dis pas "puisque Einstein a dit, alors je dis que", au contraire j'affirme, j'ose affirmer qu'en vertu de ce que j'ai démontré, Einstein avait raison. C'est quand même une sacré nuance !

- Nous n'avons jamais une telle prétention, môssieur. Vous croyez quoi, qu'on se soumet aveuglément aux affirmations scientifiques ? Non, on se documente et on apprend par cœur le nom des choses et leur fonctionnement.

- Oui et c'est là qu'intervient la question du fameux biais cognitif que vous ne cessez de voir dans la paille du voisin et pas dans la poutre qui vous traverse la tête.

- Non, ce n'est pas cela l'expression, c'est...

- Oui je sais ce que c'est ! Et c'est parfaitement approprié en la circonstance. Mais revenons à l'essentiel, voulez-vous ?

- Les pesticides. Je ne vois pas le rapport, d'ailleurs.

- Cette histoire de pesticide est exactement la même que celle des vaccins. Vous croyez lutter contre un mal, que vous nommez les mauvaises herbes, les petits insectes qui viennent ronger les cultures, mais en fait vous appauvrissez la terre et les nutriments qui construisent ces légumes et ces fruits. C'est une grave erreur, et nul besoin de sortir de Saint-Cyr pour s'en rendre compte.

- Et les vaccins, ce n'est pas la même chose.

- Si c'est exactement la même chose, vous pensez que le vaccin va tuer et détruire la maladie désignée comme un mal à éradiquer, et bien que cela se fasse d'une manière plus compliquée et indirecte via l'activation du système immunitaire, cela revient à la même chose, puisque vous le préparez à se battre contre un virus qui, et de 1, n'existe plus puisqu'il a énormément muté, et de 2, empêche le système immunitaire de s'adapter à d'autres agressions. Là aussi, pas besoin d'être un grand intellectuel pour s'apercevoir que c'est stupide !

- Les vaccins sont stupides ? Mon Dieu (en lequel je ne crois pas), Pasteur doit se retourner dans sa tombe.

- Les effets attendus ont existé, comme avec les pesticides, mais pour quel résultat ? Des milliers de nouvelles maladies sont apparues, la plupart étant des maladies orphelines, pour lesquels il n'y a aucun marché, et qui n'intéressent du coup aucun prétendu "scientifique". C'est un peu l'effet du "pour une tête coupée, deux renaîtront".

- Je ne vois toujours pas où vous voulez en venir.

- Mais, c'est flagrant ! Les effets à court terme sont ceux attendus, et les effets à long terme, qu'on découvre empiriquement, viennent contredire la balance positive des effets obtenus à court terme. Ne le voyez-vous pas ?

- Ce n'est qu'une vision de l'esprit. Entre temps on trouve de nouvelles solutions.

- Et vous voyez où cela nous a conduit ? Des aliments sans nutriments, des maladies ingérables, et la science qui ne sait que répéter toujours la même méthode pour résoudre les mêmes problèmes, en se disant que si cela ne marche pas, alors il faut y aller plus fortement la fois suivante. Ne voyez-vous pas le lien avec ce qu'est une dictature ?

- Encore une fois, je ne sais pas comment vous réfléchissez, mais ça ne tient pas la route. On ne peut fonder une opinion sur des rapprochements aussi sommaires. L'obligation vaccinale est le seul moyen de revenir à une vie normale.

- Cessez de répéter ces balivernes, je vous prie ! Comment osez-vous soutenir ce qu'affirment ceux qui affirment cela ? Comptez-vous vraiment soumettre par la force des gens que vous jugez récalcitrants ? Et leur injecter un produit dangereux alors qu'ils sont en pleine santé, et qu'ils se débattent en criant. Vous porterez-vous volontaire pour les immobiliser par la force ?

- C'est à eux de comprendre que leur intérêt personnel passe après l'intérêt commun.

- Mais c'est vous et vous seuls qui établissez cet intérêt commun. Par exemple, pour le capitalisme, qui rime à faire passer l'intérêt personnel avant les autres, vous ne trouvez rien à redire ? Vous ne pouvez pas considérer ceux qui ne sont pas d'accord avec vous comme si elles ignoraient simplement des faits scientifiques indéniables, comme de simple ignorants, ou des veaux ! Si effectivement ces connaissances étaient indéniables, alors pourquoi serait-elles niées ?

- Parce que ce sont des veaux. Et ce n'est pas nouveau. C'est le but de la loi que de soumettre les gens à l'intérêt commun. Ils ne peuvent pas le comprendre par eux-mêmes !

- Et craignez-vous cela ou souhaitez-vous que cela soit réellement le cas ? Aimeriez-vous cela ? Et surtout, est-ce que de croire cela alors que c'est faux, et d'agir dans ce sens, ne risque pas précisément créer cette situation ? Que cherchez-vous, au fond ? À avoir raison ? À pouvoir dire "je vous l'avais bien dit, vous auriez mieux fait de m'écouter. La prochaine fois j'espère que vous écouterez aveuglément tout ce que je dis !" ? Alors que c'est ce même comportement, qui consiste à priver les gens de liberté, qui est le plus grand risque de faire d'eux des veaux incapables de comprendre des choses indéniables ?

- Je ne ne dis pas cela, mais dans l'urgence, il est important d'agir avec vigueur.

- Mais si, c'est exactement ce que vous dites ! Qu'est-ce que cette dictature dont je vous parle ? Voyez où cela a commencé : au début on a imposé le port du masque, ce qui était déjà affolant, mais aujourd'hui tout le monde s'y est habitué, au point que même lorsqu'il n'est plus obligatoire, beaucoup de gens le portent encore. Que se passe-t-il à ce moment-là ?

- Les gens se protègent des microbes et ils ont bien raison.

- Non, les gens croient qu'ils se protègent des microbes, alors qu'ils germent dans leur masque, et croient aussi que ces microbes sont mauvais, alors qu'ils renforcent leur système immunitaire, et enfin, ils s'en protègent même en plein-air, quand il n'y a aucun danger. Au fond c'est quoi, ce masque ? C'est une manière de dire que le virus est transmis par les postillons lors d'une discussion, et qu'on peut se l'introduire par la bouche, le nez et les yeux. Alors pourquoi ces gens portent-ils un masque toute la journée, même quand ils ne sont clairement pas exposés ?

- Parce que ce sont des veaux. Et ils ont raison de faire ce qu'on leur ordonne.

- J'aimerais bien que vous répétiez cela, s'il vous plait.

- Je dis cela en me moquant, je pense que c'est une précaution. Et puisque ce n'est plus obligatoire, vous voyez bien qu'ils le font librement.

- Alors chez vous, la liberté, c'est seulement quand cela vous arrange ? Et porter des couches au cas où on aurait une diarrhée, cela vous paraît être une action libre intéressante ?

- Où voulez-vous en venir à la fin ?

- Je veux en venir au fait que d'abord, on a imposé les masques, et les gens ont été forcés, alors que c'était inutile voire contre-productif. Qu'il y ait des gens qui continuent à croire les raisons de le porter, ne concerne qu'eux, ils sont libres. Mais surtout, maintenant, on voudrait imposer le vaccin. Et pas de n'importe quelle manière, pas avec brutalité, mais en faisant du chantage, en proférant des menaces, et en donnant des chiffres largement faussés pour les convaincre de céder à la pression. C'est à dire, de la pire manière possible. Et cela pourquoi ? Pour qu'ils signent la décharge selon laquelle ils sont "pleinement consentants". Ne voyez-vous pas que cette décharge est signée sous la pression, et non par consentement ? Que la valeur de la liberté consiste à agir avec conscience et donc à donner raison à l'action à laquelle on souscrit, sauf que là, la décharge est signée sous la pression ? N'est-ce pas un tour de passe-passe administratif ? Et de plus : que vont faire ces autorités de ce consentement à la pression morale ? Croyez-vous qu'ils vont se contenter d'en apprécier le goût ? Quelle sera la prochaine étape ? Forcer les gens surnuméraires à se suicider ? Convaincre les gens que les pauvres qui ne se suicident pas sont un poids pour la société ? Et puis quoi d'autre encore ? Jusqu'où ira cette folie ? Reste-t-il une place pour l'intelligence, la raison, la conscience, la logique, la morale ? Reste-t-il une place pour le libre-arbitre ? Allez-vous me dire, vous aussi, que la liberté c'est l'anarchie ?

- La liberté c'est l'anarchie. L'univers n'est pas libre. Il suit les lois de la nature. Nul ne peut y déroger.

- Eh bien moi ce que je souhaite, c'est que ces lois de la nature vous ouvre les yeux sur le fait que l'univers n'est pas déterministe. C'est ce que les humains en font, qui détermine son devenir. Et pour que cette action soit la plus cohérente possible avec l'harmonie universelle vers laquelle tend toute vie, le seul moyen, est la liberté, la conscience, la logique et la morale. Seule la conscience de nos actes est la substance de l'évolution sociale. C'est un long chemin, plus difficile, qui se pense à long terme, mais au moins ceux qui pensent de cette manière ne prétendent pas avoir tout résolu d'une traite avec une solution à deux balles pour ensuite s'en laver les mains et se prendre pour le Dieu d'un monde figé dans la glace, où tout serait résolu, et où il n'y aurait plus rien à réfléchir. Ceux-là, se sont perdus en routes. C'est à chacun de faire en sorte qu'ils ne conduisent pas toute l'humanité à sa propre perdition.

 telex.ovh