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La mobilisation va-t-elle continuer à faiblir ? A quelques jours de la rentrée, plus de 200 manifestations sont prévues samedi en France pour s'opposer au pass sanitaire et à la politique du gouvernement face au Covid-19.
Après deux semaines de repli, les autorités tablent sur une nouvelle décrue du mouvement pour ce septième week-end consécutif de manifestations.
Le renseignement territorial s'attend ainsi à voir "entre 140.000 et 180.000 manifestants" défiler sur l'ensemble du territoire, a expliqué une source policière à l'AFP. Samedi dernier, 175.000 manifestants avaient été recensés par le ministère de l'Intérieur - ils étaient 361.818 manifestants "minimum", selon le collectif militant Le Nombre Jaune.
D'importants rassemblements sont également prévus dans le sud, ou la contestation reste très suivie. Les autorités attendent notamment 9.000 personnes à Montpellier et 5.500 protestataires à Toulon, selon cette source policière.
A Paris, où les autorités attendent 12.000 à 20.000 manifestants, quatre cortèges sont prévus. Les deux principaux partiront du métro Port Royal (Ve) à 13H00, à l'initiative d'un mouvement de "gilets jaunes", et à 14H30 depuis la place Joffre, devant l'Ecole militaire (VIIe), à l'appel de Florian Philippot, chef de file des Patriotes.
L'ex-numéro 2 du Front national espère relancer la mobilisation à la rentrée, à la faveur d'un "grand événement unique, national, le samedi 4 septembre".
Le ministre de la Santé Olivier Véran a affirmé jeudi que "les dernières réticences sont en train de tomber face au succès du pass sanitaire".
Ce dispositif, à présenter obligatoirement dans les bars, restaurants, transports longue distance ou encore hôpitaux, pourrait être prolongé au-delà du 15 novembre, la limite fixée par la loi, "si le Covid ne disparaissait pas de nos vies", a-t-il averti.
Depuis le 16 août, le pass sanitaire s'applique dans les centres commerciaux de plus de 20.000 mètres carrés, dans les départements où le taux d'incidence dépasse les 200 pour 100.000 habitants sur une semaine.
Pourtant, le tribunal administratif de Versailles a suspendu mardi l'arrêté du préfet des Yvelines imposant le pass sanitaire dans ces centres, au motif qu'il empêchait l'accès aux biens de première nécessité aux personnes n'en disposant pas.
A partir de lundi, le pass sanitaire s'imposera également aux salariés des lieux où il est demandé aux clients. Les employés refusant de le présenter pourront voir leurs contrats de travail suspendus.