Anhar Al-Dik, 25 ans, vient de se voir refuser la présence de son mari ou de sa mère lors de son accouchement, qui doit avoir lieu par césarienne d'ici le 10 septembre prochain, quand un médecin de la prison israélienne où elle est enfermée le décidera.
De nombreuses manifestations pour sa libération ont lieu dans toute la Palestine.
Sur la courte vidéo ci-dessous, on peut voir une artiste palestinienne, Rana Beshara, devant la prison de Damon, près de Haifa, ou se trouve Anhar Al-Dik, manifester à sa façon :
Anhar a été emprisonnée en mars dernier, enceinte de 4 mois, alors qu'elle avait souffert d'une grave dépression post-partum après la naissance de son premier bébé, une petite fille, très peu de temps auparavant, et qu'elle était sous traitement et suivie par un psychiatre.
Elle est accusée d'avoir voulu agresser une femme d'une colonie voisine avec un couteau, mais son procès n'a pas eu lieu.
Elle va accoucher menottée et, dans un état psychique très perturbé, comme l'attestent des certificats médicaux. Comment choisir, qui plus est entre garder son enfant à naître auprès d'elle, pendant deux ans, ou s'en séparer ?
L'association de défense des prisonniers, Addameer, souligne qu'Israel a déjà fait accoucher en prison plusieurs palestiniennes totalement enchaînées par les poignets et les pieds à leur lit d'hôpital. Qui plus est, ces femmes ne bénéficient pas des soins adéquats ni avant, ni après l'accouchement.
Onze Palestiniennes enceintes sont actuellement détenues dans les geôles de l'occupant, indique Addameer.
Alors que les prisonnières israéliennes qui doivent accoucher sont le plus souvent renvoyées chez elles, aux arrêts domiciliaires.
Mais qu'attendre d'une puissance coloniale qui a refusé à Khalida Jarrar d'assister à l'enterrement de sa fille Suha récemment ? s'interroge The Electronic Intifada, qui rappelle également le sort des Palestiniens qui meurent en prison.
Qu'ils soient morts des tortures infligées ou de négligence médicale, Israel ne rend pas systématiquement leurs corps à leurs familles, et en détient actuellement au moins 7, morts dans ses geôles, en tant que châtiments collectifs, une violation de l'article 33 de la quatrième convention de Genève, qui correspond à un crime de guerre.
Depuis 2015, Israël a détenu les corps de 325 Palestiniens, dont 26 de la bande Gaza, selon l'ONG Al Mezan. Israël garde le secret sur les noms des Palestiniens décédés, et ne fournit aucun certificat de décès aux familles.
Au total, 254 Palestiniens seraient enterrés dans un cimetière militaire israélien avec des numéros comme seuls repères, 81 se trouveraient dans des morgues israéliennes et 68 ont disparu.
Israël un modèle dans tous les domaines !!
(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)
Source : electronicintifada.net
CAPJPO-EuroPalestine