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Des milliers de personnes sont à nouveau descendues dans les rues de nombreuses villes de France pour crier leur refus du pass sanitaire samedi, quelques jours après la rentrée scolaire et le lancement d'une campagne de vaccination pour les plus de 12 ans.
A Paris, où cinq rassemblements étaient programmés pour ce 8e samedi de mobilisation, des milliers de manifestants ont défilé depuis le pied de la tour Eiffel jusqu'aux Invalides, à l'appel du mouvement des Patriotes de Florian Philippot.
"On boycotte ce pass sanitaire (....) on va mettre une 3e dose de boycott. A la fin ce pass sanitaire tombera", a lancé M. Philippot, promettant d'aller "jusqu'à la grève générale s'il le faut".
En chemin, certains ont sifflé les clients des bars et restaurants, les traitant de "collabos", a constaté l'AFP.
Composé de 500 personnes, pour la plupart non masquées, selon une journaliste de l'AFP, un autre cortège a défilé dans le centre de la capitale, entre Bourse et Palais Royal. De taille similaire, une troisième manifestation s'est achevée place de la Bastille.
Par ailleurs, des manifestants isolés se sont infiltrés peu avant 17h00 dans le centre commercial des Halles, entraînant une intervention de la police, a constaté l'AFP.
Selon une étude Odoxa Backbone consulting, publiée jeudi par Le Figaro, 67% des Français approuvent le Pass sanitaire, que le Président Emmanuel Macron n'a pas exclu d'étendre au-delà du 15 novembre.
A Marseille, des milliers de personnes sont parties du Vieux-Port, la grande majorité sans masque, sous un franc soleil et à grand renfort de drapeaux français. "C'est toujours non au Pass sanitaire, ni mouton. Non à la discrimination. Non à l'intimidation : liberté", indiquait une pancarte.
Ils étaient également 7.000 à Montpellier, 3.700 à Lyon, répartis en deux cortèges, 2.900 à Nice, 2.700 à Lille, 2.400 à Nantes, selon la préfecture (3.950 la semaine dernière) et 700 à Saint-Nazaire.
A Rennes, on a dénombré 1.500 manifestants (2.000 la semaine dernière), selon la préfecture, où parmi les pancartes on pouvait lire "Injection ARNm, solution pour la dépopulation ?".
A Bordeaux, ils étaient 2.900 "au plus fort" de la manifestation, selon la préfecture, 1.500 à Besançon et 2.200 à Strasbourg, au milieu de nombreux de drapeaux français et plusieurs bonnets phrygiens.
"On va se faire virer le 15 septembre, je trouve çà totalement injuste. On sauve des vies, on est présent pour la population, et on se retrouve arrêtés, on n'a plus le droit de travailler juste parce que le président a décidé qu'il fallait nous mettre de côté", a lancé Norbert, un pompier de 45 ans qui a refusé de donner son nom.