04/09/2021 francesoir.fr  4min #194648

 Mobilisation de la rentrée contre le pass sanitaire : près de 200 points de ralliement (En Continu)

Nouvelle mobilisation, en baisse, contre le pass sanitaire en France

© Stefano RELLANDINI / AFP

Plus de 140.000 personnes sont descendues dans les rues de nombreuses villes de France pour crier une nouvelle fois leur refus du pass sanitaire samedi, une mobilisation en baisse, quelques jours après la rentrée scolaire et le lancement d'une campagne de vaccination pour les plus de 12 ans.

En fin de journée, le ministère de l'Intérieur a annoncé avoir dénombré 141.655 personnes à travers 215 rassemblements, dont 18.425 à Paris. La mobilisation a enregistré une baisse pour le 4e samedi consécutif: le week-end dernier près de 160.000 manifestants avaient été recensés par les autorités, environ 175.000 personnes il y a 15 jours et près de 215.000 il y a trois semaines, selon le ministère.

Le collectif militant Le Nombre jaune, qui publie un décompte ville par ville, n'avait pas encore donné de chiffres en début de soirée.

A Paris, où cinq rassemblements étaient programmés pour ce 8e samedi de mobilisation, des milliers de manifestants ont défilé depuis le pied de la tour Eiffel jusqu'aux Invalides, à l'appel du mouvement des Patriotes de Florian Philippot.

"On boycotte ce pass sanitaire (....) on va mettre une 3e dose de boycott. A la fin ce pass sanitaire tombera", a lancé M. Philippot, promettant d'aller "jusqu'à la grève générale s'il le faut", à l'arrivée du cortège, auquel a participé également le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan ou l'avocat Fabrice di Vizio, devenu héros des antivaccins.

En chemin, certains ont sifflé les clients des bars et restaurants, les traitant de "collabos", a constaté l'AFP.

Composé de 500 personnes, pour la plupart non masquées, selon une journaliste de l'AFP, un autre cortège a défilé dans le centre de la capitale, entre Bourse et Palais Royal. De taille similaire, une troisième manifestation s'est achevée place de la Bastille.

Par ailleurs, des manifestants isolés se sont infiltrés peu avant 17h00 dans le centre commercial des Halles, entraînant une intervention de la police, a constaté l'AFP.

Au total, 21 personnes ont été interpellées, dont 3 à Paris, a précisé le ministère. Un membre des forces de l'ordre a été légèrement blessé.

Selon une étude Odoxa Backbone consulting, publiée jeudi par Le Figaro, 67% des Français approuvent le Pass sanitaire, que le président Emmanuel Macron n'a pas exclu d'étendre au-delà du 15 novembre.

- "Roulette russe" - A Marseille, 2.500 manifestants sont partis du Vieux-Port, la grande majorité sans masque, sous un franc soleil et à grand renfort de drapeaux français. "C'est toujours non au pass sanitaire, ni mouton. Non à la discrimination. Non à l'intimidation : liberté", indiquait une pancarte.

Ils étaient également 7.000 à Montpellier, 3.700 à Lyon, répartis en deux cortèges, 2.900 à Nice (contre 2.200 la semaine dernière), 2.700 à Lille, 2.400 à Nantes, selon la préfecture (3.950 la semaine dernière), 2.200 à Aix-en-Provence (police), Toulon (préfecture) et Dijon (préfecture), 1.700 à Clermond-Ferrand (préfecture), 950 à Saint-Etienne (préfecture) et 700 à Saint-Nazaire.

A Rennes, on a dénombré 1.500 manifestants (2.000 la semaine dernière), selon la préfecture, où parmi les pancartes on pouvait lire "Injection ARNm, solution pour la dépopulation ?".

A Toulouse quelque 2.500 personnes (préfecture) ont manifesté au cri de "liberté !". "Le pass aux sanitaires", "touche pas à mon gosse", pouvait-on lire sur des pancartes.

A Bordeaux, ils étaient 2.900 "au plus fort" de la manifestation, selon la préfecture, 1.500 à Besançon et 2.200 à Strasbourg, au milieu de nombreux de drapeaux français et plusieurs bonnets phrygiens. Drapeau du syndicat agricole de la Confédération paysanne en main, Dominique déplore "la mise en fiche de la population à travers un pass sanitaire obligatoire et excluant". Selon lui, à ce stade, le vaccin, c'est de la "roulette russe".

"On va se faire virer le 15 septembre, je trouve çà totalement injuste. On sauve des vies, on est présent pour la population, et on se retrouve arrêtés, on n'a plus le droit de travailler juste parce que le président a décidé qu'il fallait nous mettre de côté", a lancé Norbert, un pompier de 45 ans qui a refusé de donner son nom.

"Non au pass nazitaire", pouvait-on aussi lire à Lille.

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