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De nouveaux cas de syndrome de la Havane ont été recensés ces derniers mois chez de nombreux diplomates américains. Cette fois, les cas ont été localisés en Chine et en Russie. Mais quelle est l'origine de ce syndrome ?
Un syndrome connu depuis 2016
Le syndrome de La Havane se caractérise par l'apparition de maux de tête, vertiges, acouphènes, troubles de la vision, perte de l'ouïe ainsi que des cas d'insomnie et d'épuisement. Entre 2016 et 2018, de nombreux diplomates américains et canadiens, en poste à Cuba, s'étaient déjà plaints de symptômes similaires. La localisation géographique des premiers cas avait conduit les scientifiques à lui donner son nom : le syndrome de La Havane.
L'énergie de radiofréquence dirigée et pulsée est « le mécanisme le plus plausible »
Suite à l'apparition de ce syndrome, les chercheurs ont tenté d'en connaître l'origine. Selon eux, la réalisation d'attaques acoustiques, l'utilisation de grillons ou de pesticides étaient tout autant de pistes à exploiter. Depuis, l'Académie des sciences de Washington a admis que l'énergie de radiofréquence dirigée et pulsée est le mécanisme le plus plausible pour expliquer l'apparition de ces symptômes. Ainsi, les chercheurs ont déterminé qu'il ne pouvait s'agir que de sources d'énergie à micro-ondes courantes, comme celles émanant d'un téléphone portable. Reste à déterminer l'origine de ces attaques.
Des doutes persistent
L'Académie souligne dans son rapport qu'elle a été dans l'impossibilité d'étudier tous les travaux de recherche. En effet, certains documents restent classifiés, ce qui ne fait qu'entretenir la part de mystère quant à l'origine de ce syndrome.
Marc Antognetti est pharmacien et spécialiste en droit de la santé et droit européen.