Je commence à comprendre comment on en arrive à devoir recréer une nouvelle civilisation qui prenne le relais de l'ancienne. C'est que les gens sont de plus en plus incompatibles.
Ce n'est pas une stratégie gouvernementale, c'est un phénomène civilisationnel, si les gens se divisent.
La concorde et la compréhension pourraient en venir à bout, et on pourrait essayer de convaincre ceux qui refusent de renvoyer la réciproque, mais c'est peine perdue.
Le mieux qu'on puisse faire est de nous soumettre à leur irrationalité et leur confusion mentale permanente qui les maintient dans une peur perpétuelle. Et le mieux qu'ils puissent t d'être hypocrites ou de faire semblant de comprendre, mais cela sera toujours par intérêt.
Il y a peu de différence entre ces deux nuances de gris, mais elles s'opposent radicalement. Ceux qui ont trouvé la voie lumineuse de logique, l'activateur cérébral qui réclame de réfléchir à tout, savent d'instinct placer placer les choses sur l'arbre de vérité. Et les Confus ne savent que réagir de façon conditionnée, eux aussi en une fraction de seconde et de façon certaine.
Si les choses étaient bien faites, es Confus seraient en bas de l'échelle et les éclairés en haut. Mais dans ce cas il n'y aurait aucun besoin de refonder une civilisation.
C'est parce que celle-ci est aux mains de médiocres puissants, d'avides commerçants, et de politiciens arrivistes qu'elle ferme ses portes à la lumière.
J'ai toujours suggéré cette hypothèse, de refonder une nouvelle civilisation, comme un moyen plus facile que de réparer l'ancienne, mais je me trompais, bien que finalement j'avais tristement raison.
Je me trompais parce que quand on crée quelque chose, on crée aussi les dix-milles nouvelles manières de provoquer des catastrophes, là où l'ancien système les a toutes expérimentées. Et bien qu'il persiste à les reproduire sans pouvoir se contrôler, ces erreurs servent à élever consciences.
Mais une fois le nombre acquit, nous ne pouvons plus rien apporter à l'ancien système, rien d'autre que de sa satisfaction de voir le mal gagner encore et encore, tout en croyant bien faire, mais réelle capacité à réfléchir à quoi que ce soit.
Toute bonne bonne idée est immédiatement détournée à mal-escient.
Je pensais, un moment, que je devrais explorer la voie qui consiste à "chasser les commerçants du temple", à reprendre le contrôle, d'une institution tombée entre des mains mafieuses. Mais pour arriver à quel schéma ? Celui où tout va bien ?
Mais non, tout ne va pas bien. Jusqu'au plus tréfonds subconscient de chacun, règne la confusion, la peur, l'indiscernement. Et les progrès à faire sont encore immenses.
C'est dans la construction d'un monde nouveau bâti sur des bases volontairement radicalement inverses de l'autre, qu'on peut se donner l'opportunité de re-réfléchir aux choses à la lumière des connaissances modernes.
Il faut établir un cadre-directeur, et commencer par l'alphabet des indispensables, puis en faire des mots et des verbes agissants. La valeur des choses doit être marquée sur la tête du client. Tout le monde doit avoir les mêmes droits à la consommation. Chaque action doit contribuer au nouveau monde.