Les compagnies aériennes American et Southwest ont indiqué le 12 octobre qu'elles allaient a priori bien respecter la loi fédérale décidée par Joe Biden imposant le vaccin à leurs employés et défier ainsi une nouvelle législation texane s'opposant à l'obligation vaccinale.
Le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, a en effet annoncé le 11 octobre qu'il interdisait à l'intégralité des entités de son Etat, y compris aux entreprises privées, d'imposer le vaccin à leurs employés ou aux consommateurs.
La loi fédérale prévaut sur la loi des Etats
Mais «la loi fédérale prévaut sur la loi des Etats» fédérés, a rappelé la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki.
Or le président américain, après avoir longtemps refusé de prendre des décisions contraignantes, a annoncé il y a un mois que la vaccination contre le Covid-19 deviendrait obligatoire pour quelque 100 millions de travailleurs, fonctionnaires, salariés de sous-traitants du gouvernement fédéral et d'entreprises de plus de 100 personnes.
Les compagnies American Airlines et Southwest Airlines refusent de suivre la décision texane
Les règles n'ont pas encore été fixées pour toutes ces catégories mais en tant que sous-traitants du gouvernement fédéral, les compagnies aériennes sont censées imposer la vaccination à leurs employés à partir du 8 décembre.
Basées au Texas, les compagnies American Airlines et Southwest Airlines ont fait savoir le 12 octobre qu'elles respecteraient plutôt la loi fédérale.
«Nous sommes en train d'examiner le décret émis par le gouverneur Abbott, mais nous pensons que le mandat fédéral sur les vaccins prévaut sur toutes les lois des États fédérés, et cela ne change rien pour American», a expliqué un porte-parole d'American Airlines dans un message à l'AFP.
Southwest souligne de son côté que pour respecter les règles s'appliquant aux sous-traitants du gouvernement, elle doit «se conformer au décret présidentiel».
«Nous allons continuer à surveiller de près toutes les consignes données et tiendrons nos employés au courant de tout changement potentiel aux politiques existantes», a souligné l'entreprise dans un message.
L'administration Biden n'a en revanche toujours pas publié les règles qui encadreront l'application pratique de cette obligation dans les autres entreprises privées concernées.
«Il n'y a pas vraiment de précédent historique pour (cette obligation vaccinale dans les entreprises) et nous voulons bien faire», a justifié la porte-parole de la Maison Blanche, interrogée sur ce délai de mise en œuvre.
Jen Psaki a par ailleurs estimé que la décision du gouverneur du Texas était avant tout «politique». «Quand vous faites un choix qui va contre les informations et les données de santé publique existantes, qui n'est pas basé sur les intérêts des personnes dont vous êtes le gouverneur, alors c'est peut-être dans votre propre intérêt politique», a-t-elle critiqué.
L'annonce de l'obligation vaccinale a suscité un tollé chez les républicains, qui y voient une violation des libertés individuelles.
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