08/02/2022 arretsurinfo.ch  4min #201820

 Emmanuel Macron et Vladimir Poutine tiennent une conférence de presse au Kremlin

Macron révèle les « garanties » de Poutine

Président Emmanuel Macron. © RIA / Sergey Guneev

Selon le dirigeant français, il a réussi à obtenir de Poutine la promesse qu'il n'y aura pas d'escalade dans le conflit.

Par Layla Guest

Paru le 8 février sur  RT

Le président français Emmanuel Macron a revendiqué une avancée dans l'impasse tendue entre la Russie et l'Ukraine, s'attribuant le mérite d'avoir prétendument obtenu de son homologue russe Vladimir Poutine des garanties que la situation ne s'aggraverait pas, à l'issue d'un sommet crucial entre les deux chefs d'État.

S'adressant à des journalistes à Kiev avant de s'entretenir avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky mardi, M. Macron a affirmé avoir obtenu ce qu'il considère comme un engagement de Moscou sur la question.

« J'ai obtenu qu'il n'y ait ni dégradation ni escalade », a-t-il déclaré. « Mon objectif était de geler le jeu, d'empêcher une escalade et d'ouvrir de nouvelles perspectives cet objectif pour moi est rempli. »

Sa déclaration intervient peu après que Poutine et Macron se sont rencontrés à Moscou pour des discussions en tête-à-tête sur la crise en Ukraine, la sécurité européenne et les questions bilatérales qui ont duré près de six heures.

Le président français a souligné l'importance du dialogue avec la Russie, insistant sur le fait qu'il « est le seul moyen d'assurer la sécurité et la stabilité en Europe. » Pendant ce temps, Poutine a laissé entendre qu'il était « possible » d'avancer sur « un certain nombre » de propositions avancées par Macron qui pourraient aider à réduire les tensions autour de l'Ukraine.

Cependant, réagissant plus tard le même jour, le secrétaire de presse du Kremlin, Dmitry Peskov, a nié qu'un accord de quelque nature que ce soit ait été formalisé lors du sommet. « Ce n'est tout simplement pas possible La France est membre de l'OTAN, mais elle n'en est pas le leader - le leadership appartient à un pays complètement différent dans le bloc. Alors, de quel genre d'accords pouvons-nous parler ici ? » a-t-il déclaré.

Les deux dirigeants se sont entretenus par téléphone fin janvier et ont discuté des demandes de Moscou aux États-Unis et à l'OTAN. Selon un communiqué du Kremlin, « les réponses des États-Unis et de l'OTAN n'ont pas pris en considération les préoccupations fondamentales de la Russie, telles que la prévention de l'élargissement de l'OTAN, le refus de déployer des systèmes d'armes près des frontières de la Russie et aussi de ramener le potentiel militaire et l'infrastructure du bloc aux positions de 1997 en Europe, lorsque l'Acte fondateur Russie-OTAN a été signé. »

Plus tôt en janvier, Macron a commencé la présidence de l'UE de son pays en appelant à un nouvel « ordre européen », exempt de menaces, de coercition et de sphères d'influence. Cet appel a été largement interprété comme une volonté de Paris de jouer un rôle plus actif dans les discussions sur la sécurité européenne, plutôt que de laisser Washington mener la danse.

« Pour nous comme pour la Russie, pour la sécurité de notre continent qui est indivisible, nous avons besoin de ce dialogue », a déclaré le président français, ajoutant qu'il devait s'agir « d'un dialogue franc et exigeant face à la déstabilisation, à l'ingérence et à la manipulation ».

En décembre, la Russie avait préparé deux projets de propositions : l'un adressé à Washington et l'autre à l'OTAN. Un article des documents demande que Kiev soit exclu de l'adhésion à l'OTAN et que le bloc s'abstienne de toute activité militaire sur le territoire des anciens États du Pacte de Varsovie qui ont été admis après 1997, à la suite de la chute de l'Union soviétique.

Toutefois, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a refusé de faire des compromis sur des questions que l'organisation considère comme ses valeurs fondamentales pour répondre aux exigences de la Russie. Il a également déclaré que Moscou n'avait aucun droit de veto sur les efforts déployés par l'Ukraine pour rejoindre les rangs de l'Alliance, et qu'elle n'accepterait pas un système d'adhésion « à deux vitesses » qui l'empêcherait de déployer des soldats dans certains États.

Layla Guest

Source:  RT

(Traduction Olinda/Arrêt sur info)

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