STANLEY ESTRADA / AFP
Voyant les images de blindés déployés dans les rues de Paris pour bloquer les manifestants du Convoi de la liberté, le président du Salvador Nayib Bukele s'est fendu d'un tweet ironique : « C'est Paris, aujourd'hui. Imaginez si c'était au Salvador... Que diraient la France, l'Union européenne et la "communauté internationale" ? Honnêtement », a écrit le 12 février le chef d'État de 40 ans, qualifié de " Donald Trump tropical".
Imagine this was in El Salvador...
What would France, the European Union, and the "international community" say?
Honestly.
Sur les images du journaliste Clément Lanot, relayées par le président du pays d'Amérique centrale, on peut voir des blindés de la gendarmerie en position sur l'avenue des Champs-Élysées, à Paris, dans la soirée du 12 février.
Au cours de cette journée de manifestations à Paris, les forces de l'ordre ont procédé à 97 interpellations et 513 verbalisations, selon un bilan communiqué par la préfecture de police. De nombreux heurts et tensions entre policiers et manifestants ont émaillé cette journée.
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De nombreuses vidéos de ces heurts ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Également diffusée dans le journal de 20 h 00 de TF1, l'une d'elles montre un policier en train de pointer son arme sur un automobiliste, place de l'Étoile à Paris, ce qui a conduit le préfet de police de Paris à ouvrir une enquête administrative interne. Le policier poursuivait une voiture blanche dont les occupants arboraient des drapeaux tricolores et se réclamaient des convois anti-passe.
« Une vidéo circule actuellement sur les réseaux sociaux à la suite d'une intervention de police sur les Champs-Élysées. Le préfet fait diligenter une enquête administrative interne », a tweeté la préfecture de police.
D'autres vidéos ont suscité l'émoi sur la toile, notamment celles où l'on voit des policiers verbaliser des manifestants arborant un drapeau français, et arracher le symbole national pour le jeter par terre :