20/02/2022 francesoir.fr  2min #202464

Un trou noir à la dérive dans la Voie lactée

Max McKinnon/Unsplash

Saviez-vous que dans la Voie lactée, on compte entre 10 millions et 1 milliard de trous noirs ? Leur particularité est d'être invisible, excepté quand ils piègent de la matière. Heureusement, ils sont quand même détectables par la Science.

D'ailleurs, une équipe internationale de scientifiques a détecté un trou noir inactif et solitaire situé a près de 5 200 années lumières, selon  Futura Sciences. En 2011, deux projets scientifiques avaient repéré une étoile dont la luminosité semblait augmenter. Au cours des six années suivantes, ils ont observé cet astre et ont constaté que sa luminosité et sa position avaient changé, indiquant ici un phénomène de microlentille gravitationnelle.

Comment ont-ils réussi à le détecter alors qu'il est invisible ? Même si le trou noir n'est pas visible, il exerce une gravité sur son entourage. La lumière, lorsqu'elle passe à proximité du trou noir, est ainsi déviée. On peut alors noter un changement de la position apparente et de la brillance de la source de cette lumière, selon  Futura Sciences. Ce phénomène se nomme scientifiquement « une microlentille gravitationnelle ». Ces microlentilles permettent de détecter divers objets dans le ciel, comme des étoiles peu lumineuses, des exoplanètes ou encore des planètes errantes.

Les chercheurs ont vérifié si l'objet qu'ils observaient était une étoile ou un trou noir. Mais après plusieurs analyses, ils ont noté que l'objet n'émettait aucune lumière propre. Ils ont également calculé que la masse de l'objet était environ sept fois supérieure à celle du Soleil. Cela excluait donc le gabarit d'une étoile mais correspondait parfaitement à une masse standard de trou noir. « Nous montrons que la lentille n'émet aucune lumière détectable, ce qui, en plus d'avoir une masse supérieure à ce qui est possible pour une naine blanche ou une étoile à neutrons, confirme sa nature de trou noir », explique Kailash Sahu, du Space Telescope Science Institute, et ses collègues.

L'article des chercheurs, soumis à The Astrophysical Journal est en attente de validation par leurs pairs.

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