28/03/2022 reseauinternational.net  3 min #204989

Zelensky devant la Knesset : déformer l'histoire comme pour le « Holodomor »

par Robin Philpot.

Quand en visio-conférence devant la Knesset en Israël, Volodymyr Zelenskiy a parlé de la «   solution finale » que les Russes mettraient en œuvre contre les Ukrainiens en ajoutant que, il y 80 ans, les Ukrainiens « avaient sauvé des juifs », la réplique israélienne ne s'est pas fait attendre.

« Son allocution était une déformation de l'histoire, écrit David Harsanyi dans The National Review. Si Israël devait traiter l'Ukraine comme l'Ukraine a traité ses citoyens juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, l'État juif serait en train d'envoyer des armes en Russie. (...) L'Ukraine a été l'une des nations de l'Europe les plus violemment antisémites, avant et après l'occupation allemande. »

Le ministre des finances israélienne,  Yuval Steinitz, n'y est pas allé par quatre chemins. « Si l'allocution de Zelensky avait été prononcé en temps normal, de répliquer Steinitz, on aurait dit qu'il était à la limite, un négationniste de l'Holocauste. »

Or ce n'est pas la première fois que des Ukrainiens déforment l'histoire à des fins politiques actuelles. L'objectif : occulter la participation des disciples ukrainiens de Stepan Bandera aux massacres de juifs ukrainiens aux côtés des Nazis et au sein du Waffen-SS et, partant, banaliser l'Holocauste.

Aujourd'hui le gouvernement ukrainien porte Bandera aux nues. C'est même «   cool », selon Zelensky. En même temps, on veut nous faire croire que l'État ukrainien n'est pas contrôlé par des fascistes ou des néo-nazis.

« Holodomor » et Holocauste : une phonétique pas innocente

La famine soviétique des années 1931-1933 est bien connue. Elle a touché notamment l'Ukraine, la Biélorussie et plusieurs grandes régions de la Russie.

Au début des années 1980, selon Grzegorz Rossolinski-Liebe [1], la diaspora ukrainienne, surtout au Canada et aux États-Unis, se sont mis à instrumentaliser cette famine en la surnommant le « Holodomor ».

En 1978, des millions d'Américains et de Canadiens ont suivi la mini-série Holocauste de sur les ondes de NBC. C'est à ce moment que des Américains ont adopté le terme Holocauste pour décrire le génocide des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

La mini-série Holocauste présentait notamment les Ukrainiens comme des collaborateurs nazis et des gens qui ont participé activement à l'Holocauste. Les disciples de Bandera au Canada et aux États-Unis ont répliqué en parlant d'une « Holocauste ukrainienne » tout en dressant un parallèle avec la destruction des juifs européens.

D'où le terme Holodomor, dont la ressemblance phonétique n'est pas une coïncidence, affirme Rossolinski-Liebe. Les bandéristes de la diaspora ukrainienne prétendent que plus d'Ukrainiens ont été tués par le « Holodomor » que de juifs par les nazis. Pour y arriver, ils ont simplement fait gonfler les chiffres pour atteindre 7, 10, voire 15 millions de victimes. Or selon les recherches sérieuses, il y aurait eu un maximum de 2 et 4 millions de morts pour l'ensemble de l'URSS.

Mais nous sommes en guerre. Donc, le « Holodomor » est devenu un fait avéré pour nos médias embrigadés par l'OTAN dans la guerre d'information.

  1. Grzegorz Rossolinski-Liebe, « Stepan Bandera, The Life and Afterlife of a Ukrainian Nationalist », Fascism, Genocide, Cult, Ibidem 2014, p. 390.

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