Hector Retamal, AFP
Après plus d'une semaine d'un isolement strict imposé par les autorités sanitaires pour lutter contre l'augmentation du nombre de cas de Covid-19, les habitants de Shanghai, qui ne sont même pas autorisés à sortir pour acheter à manger, hurlent leur désespoir à leurs fenêtres. Dans une vidéo authentifiée par France inter, prise le samedi 9 avril et diffusée sur Twitter, on entend les cris de détresse et de désespoir de dizaines voire de centaines d'habitants de la ville la plus peuplée de Chine.
Patrick Madrid, animateur radio, exprime son choc sur le réseau social : "La vidéo a été prise hier, à Shanghai, en Chine, par le père de l'un de mes amis proches. Elle est vérifiée : des gens hurlent à travers leurs fenêtres, après une semaine entière de confinement, avec interdiction de quitter leur appartement, peu importe les raisons."
Le 27 mars, le gouvernement chinois annonçait un confinement partiel de l'ensemble de ses habitants. Au nom de sa politique du "zéro-covid", les autorités chinoises ont ensuite procédé à un confinement strict de toute la population.
Le gouvernement applique des mesures sanitaires qui font froid dans le dos : des zones PCR sont installées dans les rues, les supermarchés sont fermés et les livreurs sont interdits d'exercice, tandis que les habitants ne peuvent plus se déplacer librement pour se nourrir et boire. Certains se retrouvent avec le frigo vide et souffrent de faim...
Depuis plusieurs jours, des vidéos circulent sur la situation au sein des centres de quarantaine où l'on peut constater que les familles semblent plus effrayées par le fait d'être séparées que d'être contaminées. "Ma fille n'a même pas quatre mois, si elle est testée positive, elle sera placée en quarantaine toute seule", confiait une mère de famille à l'AFP.
D'autres vidéos font état des mesures prises par les autorités chinoises envers les animaux de compagnie. Des images dans lesquelles on peut voir des chiens et des chats enfermés dans des sacs, délaissés sur les trottoirs, ont fait le tour des réseaux sociaux. "C'est pour votre santé", déclarent les autorités, sous couvert de la politique du "zéro-covid".
Shanghai, le gouvernement chinois CONTINUE d'assassiner des animaux de compagnie sous couvert de sa politique du "zéro-covid"
Récemment, l'une des mesures les plus contestées est en cours de révision : les enfants infectés au Covid-19 pourront rester auprès de leurs parents. Au même moment, une vague de protestation en ligne se dresse contre les décisions gouvernementales qui étouffent les citoyens.
Bien que la contestation soit extrêmement rare, en Chine, la presse étrangère alerte sur les répercussions psychologiques des habitants de Shanghai. Le Daily Mail a dernièrement rapporté des faits inquiétants de suicide. Comme en témoignent certaines images chocs, relayées sur les réseaux sociaux, des habitants en viennent à se jeter par la fenêtre.
À l'heure où le gouvernement chinois s'inquiète, lui, de la reprise épidémique pour l'ensemble de sa population, cette dernière s'épuise et crie à l'aide.
Voir aussi :
Australie : du mirage du "zéro Covid" au cauchemar totalitaireCovid à Shanghai: les Etats-Unis obligent leur personnel à partir