Il y a quatre jours la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) menaçait le Sénégal de sanctions s'il continue à prendre à la légère les sanctions occidentales imposées via la CEDEAO au Mali qui est allé si loin dans sa lutte contre l'occupation française qu'il est à même de dresser une défense aérienne solide pour protéger son ciel et il a en ce sens le soutien de la Russie et évidemment de l'Algérie.
En effet trois mois après avoir décrété les sanctions, les objectifs de la CEDEAO sont une défaite totale : ni l'État ni la population sénégalaise n'ont accepté de les respecter, le commerce continuant à fleurir entre les deux pays.
Certes les médias sénégalais font publier de temps à autre des informations de tels genres, mais c'est plutôt pour faire comprendre que si la CEDEAO commet la bêtise de vouloir sanctionner une économie solide comme celle du Sénégal qui, en dépit de toutes les désinformations est l'une des plus florissantes de sa zone, l'embargo anti-Mali, les Sénégalais le briseront à l'aide des malles bourrés d'argent.
Il est certain que cette détermination à briser les sanctions injustes contre le Mali, ni l'ONU, ni les États-Unis encore moins la France ne peuvent la contrer.
D'ailleurs le rapport de RFI qui s'y arrête n'ose pas non plus souffler un seul mot là-dessus. Il écrit : « Antonio Guterres va commencer sa visite en présidant ce dimanche matin une réunion interne au bureau sous-régional de l'ONU à Dakar. Il partira ensuite sur le chantier du futur siège ouest-africain des Nations unies à Diamniadio, nouveau pôle urbain à une trentaine de kilomètres de la capitale sénégalaise. Là-bas, il visitera aussi l'usine de fabrication de vaccins de l'Institut Pasteur ».
Cet échec de la campagne de pression maximale contre le Mali pour reprendre une expression de Trump qui avait fait des sanctions anti-Iran une religion préfigure, a-t-il d'autres échecs ? Le grand Sénégal tout comme le Burkina et le Niger se sont moqué des sanctions anti-Mali et aidés par l'Algérie ont tourné en ridicule la première expérience sanctionelle US/OTAN sur le continent noir.
Guterres est là pour en prendre note. Mais il y a une crainte supplémentaire ; puisque la Russie n'est pas loin du Sénégal et qu'elle entreprend avec ce pays d'excellentes relations, n'y a-t-il pas une crainte que de voir le Sénégal devenir une plaque tournante africaine contre les sanctions Us contre la Russie ? Après tout les Iraniens ont été largement aidés par les Sénégalais en ce sens et les Russes pourraient en faire autant !
source : Cameroon Voice