07/05/2022  3min #207631

 Chișinău - De la quatrième théorie économique

Commentaire sur la vidéo d'Alexandre Douguine sur « l'humain intégral »

le même Alexandre Douguine, au colloque de Chișinău (2017) sur la fin du capitalisme, où il s'exprime (en français) sur un des fondements du capitalisme : la brisure de "l'humain intégral" : Alexandr Dugin (Russia)Alexandr Dugin (Russia)

En lien avec la guerre des paradigmes (c'est moi qui l'appelle comme ça) :  Le Nouvel Ordre Mondial dans le contexte des théories des relations internationales

et avec mon livre :  Logiciel social (Ebook gratuit)

dans cette série de twits : 𝕏 1

Je trouve intéressant de relier les deux articles, parce qu'il éclaire sur le procédé globaliste qui consiste à démonter l'humain en pièces détachées afin de le réassembler, transformé, adapté (brisé, fracturé), pour être formaté à un système de domination.

Le truc sidérant, pour moi qui travaille sur le thème de ce qui va abolir le capitalisme facilement et sans douleur, c'est que cette procédure qui consiste à conceptualiser les composants élémentaires de sorte à en déterminer les prédicats, doit s'appliquer au système et non aux humains, afin de créer de nouveaux discernements.

En substance, Douguine dénonce le fait que "l'humain intégral", comme il le nomme, était avant le capitalisme une entité spirituelle qui agit dans sa société, produit et consomme ce qu'elle produit, responsable, impliqué, concerné et attentif à la réplication et à la réciprocité.

Il a été "démonté" en pièces afin d'en faire une unité de production, au moment où les moyens de production ont été extorqués par la classe bourgeoise. Dès lors on comprend facilement qu'il ne contrôle ni ce qu'il produit ni ce qu'il consomme.

Le truc c'est que le travail qui consiste à opérer de nouveaux discernements ferait mieux de s'appliquer au principe du commerce, qui est encore une couche en-dessous du système social. Et donc encore plus déterminante des évolutions postérieures.

En fait, simplement, il y a des choses qui concernent différentes échelles et qui ne doivent pas être confondues ou confuses. On ne peut pas traiter de façon égale une personne morale et une personne physique, entre une production et des ressources.

Si on traite de façon égale des objets qui appartiennent à des échelles distinctes, la confusion des genres est toujours en défaveur des plus petites échelles.

Chaque échelle d'objets du système doit avoir sa propre législation et son propre fonctionnement.

C'est ça la réponse à la grande question de "la guerre des paradigmes", chacun étant une solution à l'agencement des états (libérale ou architecturale).

Les grandes échelles doivent être régies par des règles distinctes, tout simplement, et laisser les petites choisir les leurs.

En substance, comme beaucoup de gens le suggèrent soudainement, par opportunisme ou par principe : "les ressources naturelles ne devraient pas relever des pays", mais d'une institution qui veille spécifiquement à ce qu'elles soient correctement utilisées, et affectées de droit.