© Franck Fife Source: AFP
Logo du cimentier Lafarge (image d'illustration).
18 mai 2022, 14:30
La cour d'appel de Paris a confirmé la mise en examen du groupe cimentier Lafarge pour «complicité de crimes contre l'humanité» concernant ses activités jusqu'en 2014 en Syrie.
Ainsi que l'a rapporté l'AFP le 18 mai, la cour d'appel de Paris a confirmé la mise en examen de l'entreprise Lafarge, mise en cause pour avoir financé des groupes armés en Syrie dont l'organisation djihadiste Etat islamique.
Dans le cadre d' une information judiciaire ouverte en juin 2017 et objet de nombreux rebondissements procéduraux, le groupe Lafarge, désormais filiale d'Holcim, est soupçonné d'avoir versé en 2013 et 2014, via une filiale, plusieurs millions d'euros à des groupes terroristes, dont l'organisation Etat islamique (EI), ainsi qu'à des intermédiaires, afin de maintenir l'activité d'une cimenterie en Syrie à Jalabiya alors que le pays s'enfonçait dans la guerre.
Le groupe avait investi 680 millions d'euros dans la construction de ce site, achevé en 2010. Ses avocats n'ont pas souhaité commenter.
La cour d'appel a suivi sur ce point les réquisitions du parquet général qui estimait que l'entreprise avait «financé, via des filiales, les activités de l'EI à hauteur de plusieurs millions de dollars, en connaissance précise des agissements».
Pour rappel, selon une note de la DGSE remontant à 2014 et révélée par Libération à l'été 2021, l'Etat français aurait eu connaissance d'un accord passé entre le cimentier et Daesh.
Détails à suivre...