par Manlio Dinucci
Les services de Renseignement italien (Département de l'information pour la sécurité) surveillent l'ensemble des influenceurs pro-russes dans leur pays. Il ne s'agit pas là d'une lubie romaine, mais d'une pratique coordonnée dans tous les États membres de l'Otan. Cependant comme lors de l'affaire des réseaux stay-behind, c'est en Italie que pour la première fois un document est sorti. Il permet de comprendre qui est intervenu auprès du quotidien de gauche Il Manifesto pour censurer notre collègue Manlio Dinucci ou encore auprès du Fournisseur d'accès Orange pour censurer notre site Internet, Voltairenet.org en Pologne.
La fiabilité du « Système d'information sur le conflit russo-ukrainien » est confirmée par ce dernier épisode : le sénateur Bruno Tabacci, sous-secrétaire d'État à la Présidence du Conseil italien, accrédite la fausse nouvelle du Corriere : « Le livre de Dinucci [est] cité par Poutine dans son discours de célébration [du Jour de la victoire] à Moscou ».
Le document déclassifié sur la « Désinformation dans le conflit russo-ukrainien » (voir ci-dessous), rédigé par le Système d'information pour la sécurité de la République, attribue aux « narrations de la propagande russe » la présence de forces néo-nazies en Ukraine et la russophobie, et présente comme fruit de la propagande russe « les attaques contre l'image de Zelensky ». Ce qu'est la réelle situation émerge des informations diffusées par l'agence même de presse ukrainienne. Parmi ces informations, la mise au ban du Parti Socialiste d'Ukraine et la confiscation de ses biens, mesures adoptées à l'égard aussi de dix autres partis politiques ; et l'ordre de Zelensky de détruire 100 millions de livres russes, y compris tous les classiques de la littérature russe, parce qu'ils « diffusent le Mal ». Pendant que les athlètes russes et biélorusses se trouvent exclus de 125 compétitions internationales, à une compétition internationale de boxe en Hongrie une athlète ukrainienne exhibe le drapeau néo-nazi de l'Azov et refuse de l'enlever.
Le document déclassifié attribue à la propagande russe même la nouvelle qu'il y a en Ukraine 30 bio-laboratoires reliés au Pentagone et à un réseau de sociétés états-uniennes et européennes. De nombreuses preuves existent, au contraire, provenant d'une agence US de journalisme d'investigation et d'autres sources, non seulement de leur existence mais de leurs activités consistant à développer et tester des virus pathogènes pour la guerre biologique. Le gouvernement russe a demandé aux Nations Unies d'envoyer en Ukraine une commission d'enquête, mais a reçu un refus net. Ce que sont les dangers dérivant des bio-laboratoires en Ukraine pour toute l'Europe et le monde, a été dénoncé même par la représentante Tultsi Gabbard, figure politique états-unienne du Parti démocrate.
- « La rete di Putin in Italia : chi sono influencer e opinionisti che fanno propaganda per Mosca », di Monica Guerzoni e Fiorenza Sarzanini, Corriere della Sera.
- « Gabrielli sul rapporto al Copasir : "Nessun dossieraggio dell'intelligence" », di Fiorenza Sarzanini, Corriere della Sera.
- « Caso Russia, il rapporto al Copasir. Gabrielli : non si tratta di dossieraggio », di R.R., Corriere della Sera.
- « Il bollettino « desecretato » e i nomi nelle analisi da marzo », di Monica Guerzoni e Fiorenza Sarzanini, Corriere della Sera.
Traduction
Marie-Ange Patrizio
Source
Grandangolo
titre documents joints
Hybrid Bulletin, Periodo 15 aprile-15 maggio, Dipartimento delle Informazioni per la Sicurezza
(PDF - 4.1 Mo)