Le frimeur postmoderne
• Portrait d'un président réél et conforme d'une Vème République extrêmement tardive. • On notera d'ailleurs que Macron ne dépare pas ses petits camarades des terres extérieures. • Contributions : dde.org et Régis de Castelnau
J'ai entendu plusieurs fois le mot sans m'y attarder, mais puisqu'il entre dans l'arsenal de notre 'Ouverture Libre'... On note poar conséquent que le mot "kéké" est ainsi présenté dans le 'Wikitionnaire' :
« Peut-être à rapprocher du terme d'origine occitane cacou (variantes cagou, quèque, cake) de même sens, à l'origine "chef des voleurs" puis, par glissement de sens, "voyou" puis "frimeur". »
En effet, Macron vaut bien une citation si c'est pour le bien définir. Régis de Castelnau se charge de peaufiner le portrait à la lumière des dernières performances-'com' du personnage, - et c'est une sacrée charge ! Rien n'est assez cinglant pour ce simulacre de président, qui semble se bonifier dans la performance de l'inversion absolue de la fonction qu'il a usurpée.
Cela est pour dire que Macron mérite absolument tout ce que Castelnau déverse sur lui, mais qu'il n'est pas le seul, dans nos contrées-BAO, à mériter un tel hommage. Disons simplement que, pour la France si prestigieuse, à une fonction si prestigieusement élevée par de Gaulle, on aurait pu pour espérer que le mimétisme de cette hauteur inspirerait même les plus médiocres. Espirs envolés, illusions perdues.
Donc, malgré toute l'attention que nous nous devons de porter à la France et à son président, nous devons répéter qu'il n'est pas le seul dans cet emploi extraordinaire qui est celui, aujourd'hui, des figures les plus éminentes des directions politiques des pays du bloc-BAO. Par exemple, lorsque Castelnau écrit ceci :
« Les choses se sont depuis malheureusement aggravées, comme par exemple le voyage assez ridicule en train à Kiev, où il a trouvé le moyen de nous rappeler aussi qu'il était le roi de la papouille, en se jetant sur Zelenski pour le couvrir de baisers. Lequel Président ukrainien tout à fait conscient du caractère grotesque des emportements de son homologue français se débrouillait par ses mimiques pour montrer ce qu'il en pensait.... »
Castelnau a bien entendu raison pour Macron mais il n'ignore certainement pas que Zelenski a, de son côté, d'incontestables qualités de "kéké". Disons que Macron, ce sont les "papouilles", et Zelenski les postures en T-shirt de combat, avec toutes les nuances du kaki et la barbe de 4-8 jours... Et que dire du minet-Trudeau, du clown-BoJo, dit-Johnson ( tant qu'il tient!), ou de Biden le zombie chuchotant dont son ami Obama qui l'eut comme vice-président précise qu'« on ne doit jamais sous-estimer la capacité de Joe à foutre la merde ».
On vent dire par là que Macron est finalement la version française, d'autant plus basse et lui exsudant la bassesse que la fonction est haute et pleine de hauteur, d'une crise affectant le caractère et la psychologie des directions de la civilisation occidentale en cours d'effondrement. C'est comme s'il y avait un modèle-type du dirigeant-BAO actuel, mais avec des couleurs différentes, des comportements diversifiés, des habitudes et des postures différenciées, mais tous suivant avec une assurance sans limite la pente des sous-sols de tous les éviers du monde.
Ce qui est sans doute le plus remarquable, comme une sorte d'émulation sans limites, c'est que leur proximité, du fait des téléconférences, des conférences tout court, l'UE, l'OTAN, les "G" divers et variés, n'assure absolument pas une amélioration puisque tous suivent cette pente de l'inversion. Au contraire, cette proximité renforce la dictature de la posture, de l'inutilité, du bouffe sans limite annulant ("cancellant") toute "tentation" d'en revenir à cette chose enfuie depuis longtemps qu'est "la politique" avec toutes ses finesses, son respect des règles de logique et des principes, ses "nécessités". La communication règne, et c'est une communication du pire, venue de bureaucraties qui sont elles-mêmes totalement infectées par cette atmosphère absolument catastrophique, pleine de moraline et d'irresponsabilité sans limites.
Le plus extraordinaire dans les pitreries transnationales dont nous a gratifiés Macron et que Castelnau décrit avec une horreur indignée absolument justifiée, c'est que tout le monde s'y prête. Les petites vidéos auto-promotrices que Macron nous a fabriqués au cours de ces rencontres internationales montrent bien que les autres tiennent volontiers leurs rôles... Sauf Biden l'automate, diront certains, mais nous mettrons cela sur l'endormissement ahurie du personnage qui ne dispose pas (pas encore ?) d'un téléprompteur portable pour lui dicter sa conduite et ses paroles relevant de toutes les façons des plus grossiers mensonges, et de mensonges si difficilement proférés du fait de sa sénilité qui est, elle, portable et constante.
Il y a donc quelque chose qui relève de la fatalité dans le comportement-"kéké" de Macron. Rien ne le tempèrera, tout pousse à penser qu'il ne fera que s'amplifier, de plus en plus grotesque, bouffe, insupportable, etc. Dit-il, tel qu'on l'aurait remporté comme son commentaire le soir du deuxième tour des législatives : « On rentre dans le bizarre » ? En vérité, avec lui nous y sommes depuis longtemps, dans le bizarre, et nous y serons de plus en plus et de plus en plus profond. Le seul espoir qu'il nous reste, c'est que le réel (notre vérité-de-situation), à un moment, ne supporte plus cette pantomime ; on peut d'ailleurs dire que cela est déjà arrivé à l'une ou l'autre occasion ; mais on peut croire, cette insupportabilité ne cessant de grandir à mesure inverse de la pantomime, qu'à un moment justement, la réaction sera si terrible que cette pantomime en sortira complètement désintégrée. Certains parleront de "la colère du peuple", d'autres de l'effondrement accompli du Système, - on verra, et on verra sous quelle forme, - mais cela se produira.
En attendant, lisez le texte de Régis de Castelnau, mis en ligne sur son site 'VuDuDroit' le 5 juillet 2022.
dde.org