• Jamais certes, autant que dans tel texte, il n'a été autant question de ce que nous désignons comme la GrandeCrise (reprenant la "Grande Crise d'Effondrement du Système, ou GCES). • Certes, il y a des événements spécifiques aujourd'hui pour s'y intéresser, et c'est notamment le départ du Premier ministre UK, BoJo, dit Boris Johnson. • Le "Parti Globaliste de la Guerre" perd ainsi son espèce de "fou de Guerre" comme on dit "fou du Roi", ou bien "fou du Dieu-Guerre", sorte de clown au milieu du cirque-BAO, qui leur en remontrait à tous. • Les Grandes Armées du Camp du Bien perdent donc ainsi leur plus courageux combattant, toujours prêt à offrir sa poitrine au tir de FakeNews et de propagande de l'épouvantable Poutine. • Bref, BoJo sera oublié dans deux semaines, mais il n'est pas sûr que l'effet de son départ ne se fasse sentir bien plus longtemps. • Pour autant, il n'y eut pas que BoJo : il y a l'énorme crise européenne (inflation, énergie, circulation alimentaire et autre), la Hollande avec ses agriculteurs, la frontière Sud du Texas en feu, etc. • Qui nous dira de quoi vraiment est faite cette GrandeCrise ?
8 juillet 2022 - Depuis quelques mois d'un processus accéléré d'effondrement à partir de l'explosion-Ukrisis d'un monde en attente d'un détonateur, chaque jour on pourrait écrire un texte comme celui-ci qui prétendrait tenir lieu de chronique catastrophique du susdit effondrement. Chaque jour nous désigne des points nouveaux ou différentes que l'on pourrait nommer "subcrises" ("sous-crises" en un sens), en plus des différents centres constants de la GrandeCrise qui ne cessent d'interagir selon une formule homothétique changeante et plastique.
Quelques points du jour
On peut faire une comptabilité rapide ; on précisera ensuite l'un ou l'autre point, parfois deux points sur le même point pour en élargir la portée...
• La guerre en Ukraine et Ukrisis bien entendu, où les Russes ont atteint l'objectif de la complète libération des deux républiques auto-proclamée du Donbass mais se tiennent prêts pour la suite.
• A cet égard, les mots de Poutine, devant la 'Douma', hier, ne ferme pas la porte à la négociations mais sont surtout d'une extrême fermeté pour la suite : "Si vous voulez poursuivre la bagarre, vous n'avez encore rien vu...".
« Nous ne refusons pas de négocier la paix, mais ceux qui refusent doivent savoir que plus ils tiennent cette position, plus il sera difficile de négocier »... « Nous les entendons dire aujourd'hui qu'ils veulent notre défaite sur le champ de bataille. Eh bien, que puis-je dire ? Qu'ils essaient donc ! Nous n'avons même pas encore vraiment commencé [à nous battre avec tous nos moyens]... ».
• La Hollande gronde, en révolte contre l'Europe ! La "folie néerlandaise" venue d'une directive du type "serial-devastation" de la Commission Européenne. La consigne ressemblant à des campagnes de type-nazie ou -stalinienne heureusement habillées de vertus postmodernes (venue du Commissaire Européen et néanmoins de nationalité hollandaise Timmermans), - de "liquider" 30% des agriculteurs néerlandais dans une grande offensive finale "pour devenir Vert", sorte de façon de rajeunir, de réduction de la production d'azote pour l'UE contre 10% des agriculteur européens à la trappe, à la guillotine... Une colère révolutionnaire sans précédent enflamme la Hollande, pays apaisé, performant, cité en exemple pour ses élites ultra-européiste (quant au peuple c'est à voir, selon le 'Non' au référendum sur la constitution européenne du 31 mai 2005).
• Tout cela, avec le cas hollandais comme exemple de l'"art opératif"-UE, réduit drastiquement la production et la circulation des biens consommables (gigantesques barrages sur les routes alors que les échanges de ces mêmes denrées dans le monde sont en crise profonde à cause d'Ukrisis... hyper-"serial-devastation".)
• Aux USA, parmi d'innombrables myriades d'autres crises, on voit dans quelle situation d'urgence catastrophique se trouve le Texas face à l'immigration illégale, et le Texas officiellement désigné par un juge comme étant en état d'être confronté à une invasion qui devrait impliquer une réaction de type militaire. La Frontière Sud est littéralement en feu, avec le franchissement, noyés dans la masse des migrants, de bandes de narcotrafiquants, de mafieux, de terroristes.
• Cette crise sur la frontière Sud n'est qu'une démonstration de plus de la paralysie par impuissance sénile et presque par indolence de Washington, 'D.C.-la-folle', - paralysie par impuissance sénile qui n'a jamais aussi grande et pesante dans toute l'histoire des États-Unis.
• La crise aux États-Unis s'accompagne désormais, si l'on veut s'en venir pour ces cas au concept d'"anglosphère" (voir plus loin), par la crise ouverte par le départ prochain de Boris de Johnson, dit BoJo, du 10 Downing Street. L'un des plus prompts à dire sa peine et ses regrets est l'ami-Zelenski, ce qui place cette chute politique dans le droit fil d' Ukrisis.
• Élément de réflexion, comme on dit "élément de langage" : un, exercice naval conjoint, avec notamment les marines du Venezuela, de l'Iran et de la Russie, dans des eayx vraiment très proches de celles des États-Unis et de leur côte, style-"flaque dans l'arrière-cour" de l'espace Monroe. Selon ' RéseauInternational', relayant les sites insupportables-inadmissibles, et propagateurs à très-grande vitesse de FakeNews et autres ragots d'arrière-cour, 'Al Qabar' et l'Iranien 'PressTV', on lit ceci (on allonge un peu pour faire de la pub) :
« À la mi-août, les eaux du Venezuela vont accueillir les des forces navales de plusieurs pays, dont l'Iran, la Russie et la Chine ». C'est ce qu'a rapporté le think tank « Center for a Free and Safe Society ».» Selon le site Web du journalisme politique conservateur américain « Washington Free Beacon », le groupe de réflexion « Center for a Free and Secure Society » a indiqué dans son rapport : « De tels exercices de guerre montrent que les ennemis de l'Amérique du monde entier « se préparent à annoncer haut et fort que la région est prête à accepter une force multipolaire ».
» À son égard, l'armée russe s'apprête à envoyer pour la première fois ses unités navales à cet exercice conjoint.
» Par ailleurs, les forces de la Russie, de l'Iran et de la Chine organisent un tel exercice à quelques dizaines de kilomètres des frontières maritimes des États-Unis d'Amérique et dans leur arrière-cour sud-américaine.
» Aussi, c'est la première fois dans l'histoire que des unités de la marine iranienne vont participer à un exercice militaire à quelques dizaines de kilomètres des eaux américaines dans l'hémisphère occidental.
» Les États-Unis ont toujours vu l'Amérique latine et les Caraïbes comme leur arrière-cour et sont extrêmement sensibles à l'égard du déploiement militaire d'autres pays dans cette région.
» Pendant la guerre froide, en 1962, les États-Unis sont allés au seuil d'une guerre nucléaire dévastatrice à cause du déploiement d'anciens systèmes de missiles soviétiques à Cuba et ont même donné à Moscou un ultimatum d'éventuelle attaque nucléaire.
» "L'exercice imminent des pays rivaux des États-Unis dans l'hémisphère occidental de la planète est l'un des signes les plus évidents que l'Alliance des gouvernements opposants à Washington en Amérique latine tente de renforcer ses relations avec la Russie, la Chine et l'Iran. »
• L'explosion, aussitôt après son lancement, d'une fusée 'Minotaur' II+ confirme une crise sérieuse des capacités de la puissance US dans ce domaine (entre d'autres) des missiles stratégiques de hautes performances. (Après le nouvel échec d'un test d'un missile hypersonique en cours de développement.) Le 'Minotaur' II+ est l'engin d'essai du futur ICBM LGM-35A destiné à remplacer les 'Minuteman' III datant de 1970. Dans ces temps de grande confrontation où la qualité et la capacité de la puissance nucléaire stratégique joue un rôle énorme, c'est un motif de grave préoccupation pour le Pentagone.
• On pourrait ajouter, comme dernier élément de crise l'assassinat de l'ancien Premier ministre japonais Abe, en pleine réunion publique électorale. L'emploi de la violence et du terrorisme à-la-Soros pour l'expression démocratique que propage le bloc-BAO n'est pas sans porter ses fruits... Ou bien, comme 'WhatDoesItMeans' l'explique dans son style intensément exotique, liant cet événement au précédent (et au suivant...)
«...Ensuite, un événement "de sang et de feu" s'est produit lorsque le leader colonial occidental, l'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe, a été assassiné par un tir de fusil de chasse trafiqué. Tous ces événements étaient des anéantissements dus à la "Colère de Dieu", suivis d'un autre événement d'une "merveilles dans les cieux" qui a vu une fusée américaine Minotaur II+ exploser quelques secondes après son lancement sur une base de la Space Force en Californie. »
Des trous dans l'"Anglosphère"
Mais il nous semble assuré qu'il faut s'arrêter au cas de BoJo, le Premier Ministre Johnson, qui est sur la voie de s'en aller, complètement désavoué par son parti conservateur. BoJo s'est fait un peu prié, annonçant d'abord qu'il resterait malgré les démissions en série et les pressions conservatrices, puis acceptant de céder la présidence du parti, puis acceptant de partir quand un nouveau Premier ministre sera désigné. Il a fait donc une déclaration pour saluer son départ et proclamer la grandeur de l'œuvre accomplie par lui-même, selon l'habitude du truculent Bojo.
« "Il est clair que le parti conservateur souhaite un nouveau chef, un nouveau Premier ministre", a-t-il déclaré devant le 10 Downing Street, avant de faire savoir qu'il allait rester en poste "jusqu'à ce qu'un remplaçant soi nommé". "Je suis très fier des réalisations de ce gouvernement : nous avons fait passer le Brexit", a-t-il lancé lors de son discours, se félicitant également du soutien de son gouvernement à l'Ukraine et de son action face au Covid.» L'annonce intervient alors que près de 60 départs ont été annoncés au sein du gouvernement depuis le 5 juillet, dont cinq ministres, un exode d'une rapidité sans précédent dans l'histoire politique britannique. Le mécontentement couvait depuis des mois, nourri par le scandale des fêtes illégales à Downing Street pendant le confinement anti-Covid. »
Il est bien sûr que ce départ va faire de très nombreuses vagues, d'autant que BoJo, lors de ces cinq derniers mois, a pris une place majeure, sinon la place de direction de l'"alliance" du bloc-BAO en soutien de l'Ukraine de Zelenski. Même les USA ont été largement dépassés, Biden n'y comprenant pas grand'chose, secoué comme une plume par les passages en rafales de BoJo, n'entendant pas grand'chose des discours tonitruants, façon-Churchill, du Britannique.
Les Russes, eux, font preuve comme à leur habitude d'une franchise sans retenue ni complexe du type "Il ne nous aimait pas, nous ne l'aimions pas" ; franchise s'exprimant avec un verbe arrondi par le porte-parole de Poutine, et de façon bien plus incisive par la belle Zakharova, porte-parole de Lavrov, qui nous donne en plus une visions large et bien faite de la signification de l'événement pour le bloc-BAO.
« Interrogé sur la crise politique au Royaume-Uni, le porte-parole du Kremlin a expliqué que Moscou espérait que "des gens plus professionnels et en mesure de prendre des décisions à travers le dialogue arriveront au pouvoir en Grande-Bretagne". Avant d'ajouter que le Premier ministre britannique "ne nous aime pas beaucoup et nous non plus". La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, voit, elle, dans la situation au Royaume-Uni la preuve que les "régimes libéraux [occidentaux] sont dans une profonde crise politique, idéologique et économique". »
Effectivement, selon nous c'est Zakharova qui parle d'or. La chute de BoJo, quelle(s) qu'en soie(nt) la(les) cause(s) exacte(s), apparaît dans la symbolique de la communication comme un coup très dur porté aux ennemis de la Russie et aux soutiens de Zelenski. Bojo était à cet égard un exalté, même si d'une exaltation au départ surjouée mais finalement qui parvenait à la convaincre lui-même de la justesse de sa cause, gobant tous les bobards comme autant de porridge du matin. Pour le reste, BoJo se prenant pour Churchill, mais un Churchill à l'envers : pas celui qui a sacrifié l'empire britannique à des 'special relationships'-bidon avec les USA, - grande naïveté, immense affectivisme du Churchill anglais avec sa mère américaine, lorsqu'il pensait USA, homme d'État si puissant d'énergie par ailleurs ; non, un néo-Churchill qui, en quelque sorte, ambitionnait de réinventer l'empire au bon soin des communications, en s'imposant comme leader de l'antirussisme, avec Zelenski dans son sac à dos et Biden traînant en marmonnant à quelques pas en arrière.
Seulement, il y a l'Angleterre, celle qui souffre et peine, et reçoit en pleine poire les conséquences indirectes des sanctions les plus puissantes et les plus bêtes du monde. Le parti conservateur, en fait, n'a pas pardonné à BoJo ses ambitions néocoloniales qui, par le biais de l'Ukraine et de ses sanctions, plongent le Royaume-Uni dans une terrible situation économique. Le parti est composé de notables de cantons électoraux et de comptables des potentialités électorales. Brutal, sûr de lui, grande gueule jusqu'à rendre sourd, BoJo était mal plié dans cet arrangement, malgré son abattage extraordinaire, sa superbe indifférence aux mensonges, comme on dit 'superb isolation' par rapport à la vérité-de-situation.
Larry Johnson (aucun lien de parenté, précise-t-il avec une plume ironique dans son texte) ne passe rien à Boris Johnson.
« C'est à Boris Johnson (aucun lien de parenté), du Royaume-Uni, que l'on doit le plus grand spectacle de clowns du cirque. L'économie britannique est sur le point de rejouer le naufrage du Titanic :» "Le Royaume-Uni glisse vers une récession. Il y a seulement six mois, on s'attendait à une forte reprise, mais l'impact de la pandémie, le lent retour aux schémas de travail pré-Covid et l'inflation galopante provoquée par l'invasion de l'Ukraine ont déprimé l'économie.
» "La semaine dernière, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Andrew Bailey, a averti que les Britanniques risquaient de subir une récession plus profonde et plus longue que les autres grandes nations industrialisées. Il a également déclaré que l'inflation serait plus sévère et persistante."
» Au lieu de rester à la maison et d'essayer au moins de faire semblant de s'attaquer aux problèmes politiques croissants, Boris a enrichi son compte de fidélisation par des voyages à Kiev afin de passer du temps avec son nouvel amour fou, Zelenski le comédien. Cette négligence de Boris à l'égard du front intérieur a atteint son paroxysme aujourd'hui, alors qu'il est confronté à un tsunami de démissions au sein de son cabinet. Boris a imité à merveille Helen Keller en refusant catégoriquement de reconnaître l'érosion dramatique du soutien ou d'entendre les appels à la démission de son propre équipage. Il trébuche, du moins pour l'instant, irascible et têtu. Nous n'avons pas été témoins d'un tel niveau d'auto-illusion depuis qu'Hitler, terré dans son bunker, déplaçait des armées imaginaires pour tenter d'arrêter les Soviétiques.
» Selon la presse, Boris se prend pour une réincarnation de Winston Churchill... »
Johnson (Larry) embraye aussitôt, du départ imminent de BoJo à la crise majeure qui affecte toute l'Europe-UE. Il étend le champ des catastrophiques erreurs, ajoutant au régime-boomerang des sanctions antirusses la grande marche imposée au pas de charge par l'UE et son 'Green ReSet' de passage immédiat et sans attendre à l'économie du futur de l'humanité.
« Depuis les échecs répétés de ' Wild E. Coyote' pour attraper 'Road Runner', nous n'avons jamais vu de débâcles comme celles qui se déroulent actuellement au Royaume-Uni et en Europe à la suite de leurs efforts malavisés pour détruire la Russie. L'économie allemande est au bord du précipice. Avec une économie qui dépend de l'importation de pétrole et de gaz en provenance de Russie, le Premier ministre allemand Olaf Scholz a pensé que ce serait une bonne idée de se couper de son principal fournisseur. Qu'y a-t-il de mal à cela ?» Aux Pays-Bas, le gouvernement a déclaré une guerre économique à ses agriculteurs (inspiré par le désir du gouvernement de se mettre au pas du 'Green ReSet') et a été surpris de découvrir que ses agriculteurs produisent de la nourriture. Qui l'aurait cru ? Regardez les rayons des épiceries :
» Des étagères vides dans les supermarchés néerlandais de Kampen après la... Ils voulaient se mettre au vert mais maintenant ils ont faim, face aux rayons dégarnis des grandes surface. Apparemment, tous les produits alimentaires ne viennent pas emballés par Amazon... »
Enfin, Johnson (Larry) introduit sa Grande Intuition que lui inspire la chute de BoJo. Il y voir une prémisse de plus en plus évidente d'une autre chute, facilité par la fragilité fantomatique du personnage et son extraordinaire impopularité, celles du président Biden. A partir de l'extrait ci-dessous, qui introduit l'hypothèse, Johnson développe les différents cas de figure basés sur la probabilité, selon lui, d'un départ anticipé de Biden, soit par démission, soi par destitution selon le 25ème Amendement (impossibilité par le président de continuer à assurer son mandat à cause de mauvaise santé mentale et physique) ; c'est-à-dire la perspective d'une gigantesque crise constitutionnelle mettant enfin un peu de désordre cosmique dans l'éparpillement des désordres du système de l'américanisme.
Selon lui, une course-poursuite est lancée, pour les démocrates, pour obtenir le départ de Biden avant la mise en, place, le 1er janvier 2023, d'un Congrès dominé par les républicains suite à leur écrasante victoire probable des mid-terms. Dans tous les cas, on tombe sur l'hypothèse d'une présidente Harris totalement incapable d'assumer ses fonctions, cherchant un vice-président (VP) pour la prendre par la main, - • évoquant même l'idée que ce soit Obama si le départ de Biden était avant le 1er janvier 2023 (mais il y aurait alors l'imbroglio constitutionnel qu'un président ne peut assumer plus de deux mandats alors qu'un Obama VP, avec déjà deux mandats, serait en position de devenir président si Harris s'en allait) ;
• ou bien évoquant l'idée, cette circonstance survenant après le 1er janvier 2023, que les républicains forceraient à la désignation, par automatisme constitutionnel ou par vote des Chambres, d'un VP républicain auprès d'Harris !
« Alors que le Premier ministre britannique, Boris Johnson, se dirige vers la sortie, il convient de se demander si Joe Biden ira au bout de son mandat ou s'il sera contraint de prendre sa retraite. Alors que l'on s'attend de plus en plus à ce que les Républicains balaient la Chambre des représentants et reprennent le Sénat des États-Unis, il convient de se demander si les Démocrates veulent réduire leurs pertes avant les élections et laisser tomber Joe Biden ou s'ils vont l'encourager à démissionner avant que les organes législatifs contrôlés par les Républicains ne prennent le contrôle en janvier... »
Tout cela est, de la part de Johnson (Larry) farci d'hypothèses qui seraient considérées comme complètement farfelues en d'autres temps, mais qui ont aujourd'hui, dans ces temps absolument farfelues, beaucoup d'assise et de crédit. Une idée domine, qui ressort de ces textes et qui est certainement très intéressante : la chute de BoJo porte un très rude coup à la puissante direction anglo-saxonne de la croisade antirusses, simplement parce que le compère américaniste d'habitude si omniprésent et impératif, est aujourd'hui comme un très puissant coq sans tempête, qui continue de bouger dans tous les sens et de pousser des cocoricos par on sait où, mais qui ne voit rien, qui n'entend rien, qui ne comprend rien, qui tourne-fou.
Ainsi en est-il aujourd'hui de l'"anglosphère", dont on pensait il y a encore trois jours, qu'elle dominait tout et dirigeait tout, et dont on pourrait être conduit à découvrir qu'il s'agissait essentiellement d'une dynamique ressuscitée par le BoJo clownesque et un peu fou, qui avait réussi à convaincre ses partenaires-employés, tous clownesques et un peu fous également, que la dynamique anglo-saxonne était plus puissante que jamais. Le fait est que le départ de Boris Johnson est véritablement un coup très dur pour l'anglosaxonisme, et pour toute la coalition antirusse du bloc-BAO.
La GrandeCrise, c'est chaque jour
Comme dit plus haut, cette idée sur laquelle nous revenons parce qu'elle illustre chaque jour depuis le 24 février particulièrement, et parce qu'elle représente la Grande Énigme de la GrandeCrise, en même temps qu'elle en constitue le mode de fonctionnement circulaire et tourbillonnaire... Cette phrase : "chaque jour on pourrait écrire un texte comme celui-ci qui prétendrait tenir lieu de chronique catastrophique du susdit effondrement".
La GrandeCrise est comme un incendie dont ne voit ni le commencement, ni la fin, qui tourbillonne effectivement, qui court de place en place de domaine différent à un autre domaine différent ; "Ils n'en mouraient pas tous mais tous étaient touchés", comme si chaque "subcrise" dans la crise était un de ces animaux de la fable du grand crisologue avant-gardiste et futurologue que fut Jean de La Fontaine.... La GrandeCrise a la vertu d'être une Seule "Lecture pour Tous" : ce que vous ne comprenez pas aussitôt, la subcrise que vous ne comprenez pas aussitôt, liez-la à la GrandeCrise et attendez pour découvrir son identité les événements qui suivent pour comprendre quel sorte lien relie la première à la seconde comme l'on dit "de quel bois se chauffe cette subcrise".
En effet, tout est lié, globalisé, influencé, rien n'échappe à ce tourbillon central qui, aujourd'hui, est le centre d'un monde en cours de désintégration. C'est le grand tour de la globalisation, son piège affreux, sa blague terrible : la seule chose qui s'est vraiment globalisée, c'est la crise...Le problème du commentateur aujourd'hui, de celui qui se voit confier la mission de "voir" pour aussitôt "appréhender" et "classer" dans l'ordre du désordre crisique, c'est qu'il n'y a aucune référence crisique stable.
La guerre, la catastrophe économique, les folies du futurisme archaïque (C.S. Lewis écrivait sur le transhumanisme dès 1944), le déchirement identitaire, les règles géostratégiques, les grands mouvements collectifs, tout cela est ensemble bouleversé, roulant de subcrise en subcrise, baissant le feu puis explosant soudain sans jamais s'éteindre ni se défaire complètement, prêt à recommencer. C'est-à-dire qu'on est bien contraint finalement à reconnaître qu'il existe un ordre, un rangement paradoxal dans cet immense chaos, une direction et une coordination dans ce désordre épouvantable.
Plus que jamais nous devons reconnaître comme faisant partie d'une influence majeure, d'un événement extérieur et au-dessus de nous, qui nous domine et nous emporte sans-dessus-dessous, mais en même temps qui nous maintient et nous contient, et nous range, et nous prépare à des alignements nouveaux, lorsque les planètes auront pris leur place dans les cieux. Nous reprenons ici cette observation que nous faisions il y a quelques temps ( 3 mai 2022), où nous reprenions en la déformant, en la retournant complètement, en l'ouvrant spirituellement là où elle se ferme matériellement, la formule de Lavoisier...
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se défait » : notre « Retour aux sources » passe nécessairement par une remise en ordre qui apparaît d'abord comme un immense désordre incompréhensible, tant la perversité du " déchaînement de la Matière" avait habitué nos esprits à cette épouvantable catastrophe (la modernité) comme étant l'ultime achèvement de notre destin. Le désordre du monde et de la GrandeCrise, c'est la voie d'une formidable remise en ordre, puisque pour faire décisivement, il fait d'abord tout défaire...
« Mais Lavoisier parlait de chimie et de matière ; je parle et nous parlons de métahistoire et des hommes passant du statut d'acteurs respectueux de l'auteur à celui de figurants laissés à eux-mêmes, ne connaissant plus rien des intentions de l'auteur et s'agitant dans des entreprises sans aucun rapport avec le destin central, même s'ils s'imaginent le décider. Ainsi, et si je suis cette logique, n'envisageons-nous pas que le milieu clos ainsi décrit par Lavoisier permet la transformation en quelque chose d'autre, de plus utile, de plus "performant", etc., qui satisfasse l'auteur ; mais bien que le milieu clos permet de défaire toutes les grossières prétendues-réalisations qui nous sont débitées par les figurants qui se prennent pour l'auteur.» C'est un jugement difficile à exprimer que celui qui dénie aux hommes, dans la période présente, la moindre influence structurée et décisive sur le cours des choses. Pourtant je ne puis l'exprimer différemment : il s'agit bien de cette situation comme un constat objectif, où l'influence des hommes, malgré la disposition d'immenses moyens de puissance mais un esprit trop atrophié et terrorisé pour en disposer, ne renvoie plus à aucune structure harmonieuse et équilibrée ni ne suscite plus aucune décision remarquable et utile. La production extraordinaire de désordre sous l'impulsion d'une pensée déniant le réel jusqu'à prétendre le remplacer par une pure création d'un esprit faussaire, propose une suite de simulacres de plus en plus déterminés par l'hybris et le narcissisme des créatures, et de moins en moins avec les événements réglant la vérité du monde.
» Comme la nature dont elle fait partie, l'histoire a horreur du vide, y compris celui qui lui fait détruire le passé à mesure que le présent prétend exister sans lui ; elle se fait donc métahistoire et passe la main aux événements de la destinée du monde, pour qu'ils fassent l'œuvre divine dont ils ont la charge. Ainsi reprennent-ils à leur compte la prétention absurde des neocons : il suffit de changer un seul mot et d'en ajouter quelques autres, découvrant alors jusqu'à quelle extrémité la prétention humaine a pu s'aventurer.
» "Nous sommes [l'événement] maintenant et quand nous agissons nous créons notre propre réalité [qui dit la vérité-de-situation]. Et alors que vous étudierez cette réalité, - judicieusement, si vous voulez, - nous agirons de nouveau, créant d'autres nouvelles réalités, que vous pourrez à nouveau étudier, et c'est ainsi que continuerons les choses. Nous sommes [les créateurs] de l'histoire... Et vous, vous tous, il ne vous restera qu'à étudier ce que [l'événement a] [créé]."
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