10/07/2022 francesoir.fr  3 min #211874

« Je crains une guerre civile froide » Alain Houpert, sénateur

FranceSoir

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Pour évoquer la dernière année qui s'est écoulée depuis l'allocution du président de la République du 12 juillet 2021, au cours de laquelle Emmanuel Macron avait annoncé l'instauration du passe sanitaire et de l'obligation de vaccination contre le Covid-19 pour le personnel soignant, nous avons reçu dans cet "Entretien essentiel" Alain Houpert, médecin et sénateur de la Côte-d'Or (LR). Un an plus tard, il dresse un bilan au vitriol de la gestion de la crise sanitaire : « Toutes leurs assertions scientifiques se sont révélées fausses », martèle le sénateur, qui avertit d'ores et déjà des conséquences d'un tel échec : « Il sera difficile de rétablir la crédibilité scientifique séculaire [qui existait] en France. »

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Risque-t-on un nouveau 12 juillet avec de nouvelles restrictions sanitaires ? Pour Alain Houpert, la nomination de François Braun, « urgentiste désavoué par ses pairs », en qualité de ministre de la Santé est « un signe fort ». « C'est quelqu'un qui est fortement pour le passe sanitaire et pour la vaccination massive », souligne l'homme politique qui déplore « un recul en arrière ». Il le souligne : « Ça montre la non-capacité du chef du gouvernement à ne pas se remettre en question ».

Par ailleurs, l'homme politique s'interroge sur les raisons qui motivent le gouvernement d'Emmanuel Macron à maintenir le « secret défense » autour des décisions adoptées au cours de la crise du Covid-19. Une décision absurde, selon lui : « En général, le secret défense, c'est quand il y a un ennemi. Or, le virus ne peut pas être considéré comme un ennemi, comme ce n'est pas une intelligence étrangère ». Aussi, il en tire ses conclusions : « C'est qu'il y a des choses à cacher ». Et de dénoncer : « Ce gouvernement veut maintenir l'état d'urgence pour pouvoir gouverner d'une manière autoritaire. »

Rappelant des propos tenus par l'actuel chef de l'État lors de son dernier quinquennat - « Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien » ou « Qu'ils viennent me chercher » -, s'appuyant de surcroit sur le désaveu des Français exprimé à l'endroit du gouvernement au travers du résultat des élections législatives, Alain Houpert s'inquiète des conséquences que pourrait induire une absence de prise de conscience du gouvernement : « Je crains une guerre civile froide », met-il en garde.

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