FranceSoir
Dans un sondage réalisé pour le JDD, 73% des Français jugent que la justice « fonctionne mal ». Ils sont également 65% à estimer que les juges ne sont « pas assez sévères ». Des chiffres qui n'avaient jamais été aussi élevés depuis 60 ans. En outre, le bilan en matière de lutte contre l'insécurité est jugé « négatif » par 69% des sondés.
Une large majorité de Français (73%) estime que l'institution judiciaire « fonctionne mal », un chiffre qui n'a jamais été aussi haut depuis 60 ans, selon un sondage IFOP pour le Journal du dimanche rendu public samedi 23 juillet. Les sondés sont 65% à estimer que les juges ne sont « pas assez sévères ».
Les seniors (73 %), les catholiques (72 %) ainsi que les sympathisants de la droite radicale (82 %) sont parmi les catégories sociales qui se montrent le plus critique contre ce qu'elle perçoivent comme un manque de sévérité de la part de la justice, précise le Journal du Dimanche. Toutefois, un excès d'indulgence des juges envers les délinquants est, d'après l'Ifop, « perçu majoritairement dans toutes les catégories sociodémographiques, culturelles et politiques de la population, à l'exception notable des sympathisants EELV », qui sont seulement 37 % à partager ce point de vue.
Bilan « négatif » pour la justice sous Macron selon les Français
En matière de lutte contre l'insécurité, le bilan du président de la République depuis son élection est jugé « négatif » à 69% alors que son action en matière de justice est jugée négativement à 73%. Deux ans après son arrivée au gouvernement, 30% des sondés jugent « positive » l'action du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, alors que 44% des personnes interrogées ont une mauvaise opinion de lui.
Un rapport des États généraux de la justice accablant
Ce sondage intervient alors que le ministre a entamé le 18 juillet une série de consultations avec les citoyens et les acteurs du monde judiciaire dans leur ensemble, dix jours après la remise à Emmanuel Macron du rapport sur les États généraux de la justice, jugée « au bord de la rupture ». Les deux principaux syndicats de magistrats, en conflit avec le ministre, ont refusé son invitation.
L'enquête a été réalisée auprès d'un échantillon de 1 017 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogées par questionnaire auto-administré en ligne les 21 et 22 juillet.
En constatant que le gouvernement, dans le cadre de son plan de sobriété énergétique, avait préféré assigner les forces de l'ordre au contrôle des magasins climatisés en vue de s'assurer qu'ils ferment bien leur porte sous peine d'amendes, d'aucuns, à l'instar du chroniqueur Guillaume Bigot, n'ont pas manqué de dénoncer une « plaisanterie » :