par Dominique Delawarde.
Dans une interview de 3 minutes sur la chaîne mainstream de TV US « Fox News », première chaîne câblée US d'information en terme d'audience, le colonel US MacGregor, consultant militaire de la chaîne, et qui n'est pas n'importe qui, fait trois déclarations très fortes qui ne peuvent surprendre que ceux qui ne connaissent pas vraiment les forces armées américaines :
1. Il déclare que l'état des forces armées américaines est aujourd'hui le pire (qu'il ait connu) depuis les années 1970 et que celles ci ne « pourraient pas se battre pour sortir d'un sac en papier blanc en ce moment ».
2. Réagissant à une déclaration du chef d'état-major des armées US, Mark Milley, qui interfère clairement dans le champ de la politique intérieure et des élections US, il déclare que celui ci détruit la relation civilo-militaire qui a prévalu pendant au moins un siècle aux États-Unis et que le général Milley ne doit son poste qu'à un système de sélection qui favorise la flagornerie et la soumission au détriment de la compétence, de l'intelligence et du caractère.
Le colonel MacGregor insinue clairement que les propos de Milley sont le fruit de son carriérisme et de sa relation au Deep State.
3. Le colonel MacGregor déplore enfin que certains généraux, à l'inverse des grands chefs militaires US du passé, manquent aujourd'hui d'intégrité et de sens du devoir, et il ajoute : « Nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous opposer à eux ».
Connaissant personnellement le colonel MacGregor pour avoir servi avec lui pendant 3 ans, à Fort Leavenworth (Kansas), à quelques mètres l'un de l'autre, et ayant pu vérifier sur le terrain, et à postériori, la pertinence de ses analyses militaires et géopolitiques, je ne peux que prendre très au sérieux ce qu'il dit dans cette interview.
On pourrait évidemment se demander ce qu'il en est, en France, depuis l'élection présidentielle de 2017. Je m'en abstiendrai pour l'instant, tout en restant très attentif aux événements, aux comportements et aux déclarations des uns et des autres.
À chacun son opinion, bien sûr.