Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a prononcé un discours à l'occasion de l'ouverture de la Xe Conférence de Moscou sur la sécurité internationale qui débute ce 16 août au centre Avangard, dans la région de Moscou.
Dans son discours, le ministre a notamment souligné : « Du point de vue militaire, il n'est pas nécessaire de recourir aux armes nucléaires en Ukraine pour réaliser les objectifs fixés ».
Il a ensuite rappelé que « l'objectif principal des armes nucléaires russes » était la « dissuasion d'une attaque nucléaire ».
Sergueï Choïgou a par ailleurs qualifié d'absurdes les déclarations concernant la possibilité pour les troupes russes en Ukraine d'avoir recours à des armes chimiques.
Il a rappelé que ces armes avaient été complètement détruites en Russie en 2017 dans le cadre d'accords internationaux, et a reproché aux États-Unis de continuer à en posséder.
« Le 24 février marque la fin d'un monde unipolaire »
Le ministre russe de la Défense a en outre évoqué les principaux enjeux d'un monde multipolaire.
« Cette conférence se déroule dans le contexte d'un changement radical du système de sécurité mondial et régional. La domination inconditionnelle des États-Unis et leurs alliés appartient au passé. Le 24 février 2022, date du début de l'opération militaire spéciale en Ukraine a marqué la fin d'un monde unipolaire », a-t-il lancé.
Si le monde multipolaire est devenu « la réalité d'aujourd'hui », ce passage de la domination d'un leader mondial à plusieurs centres de gravité n'est pas facile. « Cependant, cela crée des conditions réelles pour le développement d'États souverains », a-t-il développé.
L'idée reçue sur les superarmes occidentales
Selon le ministre, les livraisons d'armes effectuées par les pays occidentaux ne peuvent pas renverser le cours de l'opération militaire que la Russie mène en Ukraine depuis le 24 février.
« L'opération spéciale russe a dissipé le mythe de la « superarme » que l'Occident fournirait à l'Ukraine et qui serait capable de changer radicalement la situation sur le front », a-t-il fait remarquer.
Ainsi, ni les systèmes antichars Javelin, ni les drones, ni les lance-roquettes HIMARS n'ont eu d'impact significatif sur la situation, d'après le ministre russe.
source : Al Manar