27/08/2022 francais.rt.com  2 min #214497

Vers un nouveau conflit en Libye ? De violents combats éclatent à Tripoli

© AP Photo/Yousef Murad

Parade militaire à Misrata (illustration)

27 août 2022, 18:50

Se dirige-t-on vers un nouveau conflit en Libye, un peu plus de 10 ans après l'intervention de l'OTAN dans le pays ? Ce 27 août, de violents combats ont éclaté à Tripoli, faisant au moins 12 morts et 87 blessés, selon un bilan du ministère libyen de la Santé cité par l'AFP.

De même source, six hôpitaux de cette ville du nord-ouest du pays ont été touchés dans ces affrontements et les ambulances n'ont pu accéder aux zones des combats.

Selon les équipes de RT Arabic présentes sur place et comme en attestent des images diffusées sur les réseaux sociaux, les affrontements ont causé d'importants dégâts : voitures calcinées, bâtiments criblés de balles, incendies...

Les combats qui ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi à #Tripoli ont fait au moins 12 morts et 87 blessés, indique le ministère libyen de la Santé #AFP

Le chaos demeure 10 ans après l'intervention de l'OTAN

Le pays avait sombré dans le chaos à la suite d'une intervention militaire menée par des pays de l'OTAN en 2011 - France en tête - qui s'est soldée par la mort du dirigeant Mouammar Kadhafi. Depuis, le pays est régi par deux gouvernements rivaux.

Mi-mai, l'arrivée à Tripoli du gouvernement de l'Est, mené par Fathi Bachagha (désigné par le Parlement siégeant dans l'Est et soutenu par le maréchal Khalifa Haftar) avait  provoqué des combats entre groupes armés, un exécutif rival siégeant dans la ville. Le Premier ministre et plusieurs de ses ministres, avaient alors annoncé avoir quitté Tripoli «pour préserver la sécurité ... des citoyens».

Le gouvernement de transition rival, mené par Abdelhamid Dbeibah, assure de son côté qu'il ne cédera le pouvoir qu'à un gouvernement élu. Son gouvernement avait en effet comme principale mission l'organisation d'élections législatives et présidentielle, initialement prévue en décembre dernier. Cependant, des querelles entre responsables politiques locaux, en particulier sur la base juridique du scrutin, ont entraîné le report sine die de ces élections. Les rivaux politiques d'Abdelhamid Dbeibah estiment que son mandat a pris fin avec ce report.

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