26/09/2022 reseauinternational.net  4min #216107

 Guerre en Ukraine: les Républiques de Donestsk et Lougansk appellent d'urgence à un référendum de rattachement à la Russie

À une seconde de minuit

par Hippolyte Baudreault.

Les référendums organisés cette fin de semaine dans le Donbass sont un véritable tournant dans la guerre dite « guerre d'Ukraine ». Nul ne doute des résultats. Comment une population russophone à qui Kiev a interdit l'usage de sa langue maternelle, y compris dans l'éducation de ses enfants, mais surtout qui est soumise aux exactions des bataillons de représailles néo-nazis et à des bombardements quotidiens depuis huit ans, comment donc cette population pourrait ne pas se prononcer pour le rattachement à la Russie. Ce que certains appellent « retourner à la maison ».

Comme la Douma d'Éat a déjà annoncé qu'elle demanderait au président Vladimir Poutine d'entériner les résultats, le Donbass va devenir territoire russe.

D'autre part, la Russie a annoncé une mobilisation limitée en vue de renforcer son armée sur le front Ouest. Notons au passage, que cette mobilisation a pour objectif de recruter 300 000 hommes, soit 1,2% de la capacité maximum de mobilisation du pays qui est de 25 millions d'hommes. Tout est donc en place pour un affrontement entre la Russie et l'OTAN soutenu par les États-Unis. Il n'est un secret pour personne que la guerre ne se poursuit actuellement que grâce au soutien de « l'Occident collectif ». En effet, l'Ukraine avait déjà perdu, fin juillet, la totalité de son armement d'origine soviétique et la moitié de ses soldats. Quel pays pourrait continuer le combat seul dans ces conditions ? La situation sur le terrain, Donbass toujours ukrainien ou indépendant, suivant le point de vue, permettait de maintenir l'illusion d'une agression russe sur l'Ukraine.

Dans quelques jours, les États-Unis et leurs vassaux de l'Union européenne vont se trouver devant le dilemme suivant :

• poursuivre les opérations visant à écraser les forces russes se projetant sur le territoire de l'Ukraine, ce qui correspondrait, comme l'explique Scott Ritter dans son dernier  article, à reconnaître, sinon la légitimité, au moins la réalité de l'incorporation du Donbass et des territoires ukrainiens du Sud dans la Fédération de Russie. Ou,

• continuer à soutenir la politique actuelle du gouvernement ukrainien et de ses alliés occidentaux qui vise à expulser la Russie du Donbass et de la Crimée, ce qui signifierait maintenant attaquer la Russie. Ce serait donc la guerre avec la Russie.

De son côté, la Russie se considère déjà en guerre contre « l'Occident collectif » comme l'a déclaré le ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou dans le discours qu'il a prononcé suite à l'annonce de la mobilisation partielle par Vladimir Poutine. « Nous ne parlons pas seulement des armes, livrées en énorme quantité mais aussi des systèmes de communication, des systèmes de traitement de l'information, des systèmes de reconnaissance et des systèmes de renseignement par satellite ».

Tout ceci montre clairement que la Russie ne se considère plus en guerre contre l'Ukraine, mais contre l'OTAN et « l'Occident collectif » qui utilise l'Ukraine. Le président russe a non moins clairement expliqué que si l'adversaire s'en prenait à l'intégrité de la Fédération de Russie (dont le Donbass fera maintenant partie), « si l'intégrité territoriale de notre pays est menacée, nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour défendre la Russie et notre peuple ». Une référence évidente à l'arsenal nucléaire russe et à la doctrine d'usage de cette force. Et Vladimir Poutine d'ajouter, « Ce n'est pas du bluff ». Mais chacun sait que Vladimir Poutine n'a jamais bluffé.

Nous nous trouvons donc, grâce à l'obstination désespérée des États-Unis à conserver leur hégémonie sur le monde et à la sottise (ou veulerie, ou incompétence, ou aveuglement, ou corruption, choisissez) des « dirigeants » européens, à une seconde de minuit sur « l'Horloge de l'Apocalypse ».

source :  Association Franco-Russe

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