par APR News.
Pour négocier et obtenir la libération des 46 soldats ivoiriens, détenus au Mali depuis le 10 juillet dernier, les chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO ont décidé, à l'issue d'un sommet extraordinaire tenu à New York, aux États-Unis, d'envoyer une délégation de haut niveau à Bamako, ce mardi 27 septembre. Pour sa part, le gouvernement malien annonce n'être pas disponible à recevoir ladite délégation à la date indiquée.
En clair, les chefs d'État africains se seraient finalement mis dans une posture belliqueuse dans l'affaire opposant le Mali du colonel Assimi Goïta à la Côte d'Ivoire d'Alassane Dramane Ouattara. Le communiqué publié ce 22 septembre 2022 par l'institution régionale en est une parfaite illustration. En marge de la 77ème Assemblée générale de l'ONU, tenue à New York, aux États-Unis, les chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO ont tenu, le 22 septembre dernier, un sommet extraordinaire en vue de statuer sur la situation de la transition du colonel Mamadi Doumbouya de la Guinée Conakry et du cas des 46 soldats ivoiriens, détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022.
Dans un communiqué publié à l'issue de la conférence des chefs d'État et de gouvernement, l'institution régionale annonce avoir examiné le mémorandum présenté par le président de la commission de la CEDEAO sur les 46 soldats ivoiriens au Mali. Suite à des discussions approfondies, les chefs d'État et de gouvernement annoncent saluer les initiatives diplomatiques entreprises par plusieurs chefs d'État de l'institution africaine. Lesquelles ont abouti, le 3 septembre dernier, à la libération de trois femmes soldats ivoiriennes. « Toutefois, la conférence note avec regret le maintien en l'incarcération des 46 soldats restants, malgré tous les efforts de médiation entreprise par la région.
La conférence décide de condamner avec fermeté l'incarcération continue des soldats ivoiriens ; dénonce le chantage exercé par les autorités maliennes dans cette affaire et demande la libération sans condition des 46 soldats détenus au Mali », lit-on dans le communiqué final des chefs d'État africains. Les responsables réunis hors du continent africain n'ont ménagé aucun effort pour discuter sur les problèmes africains.
Avec à leur tête le Bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, les chefs d'État africains ont également fait part de « l'envoi incessamment d'une mission de haut niveau composée des chefs d'État du Ghana, du Sénégal et du Togo à l'effet de la libération des soldats ivoiriens ». Un communiqué suite auquel Bamako n'a aucunement manqué de réponse. L'institution africaine, censée ainsi jouer à l'apaisement, semble être manifestement dans une logique de « va-t-en guerre » contre les autorités de Bamako, pour obtenir la libération des soldats ivoiriens au Mali. Les expressions employées dans le communiqué final de l'institution africaine clarifient la position des chefs d'État africains dans l'affaire des 46 soldats ivoiriens.
En tout état de cause, le Mali serait loin de céder à toute menace ou intimidation venant de l'intérieur et de l'extérieur au sujet de l'affaire opposant le Mali à la Côte d'Ivoire d'Alassane Dramane Ouattara. Sur la base d'un communiqué publié le 24 septembre, l'équipe du colonel Goïta, affectueusement surnommé « Asso » par certains, a réagi. « Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali présente ses compliments à la Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest à Abuja et, se référant à sa note verbale ECW/092/DMNV/146/VAM du 23 septembre 2022, à l'honneur de l'informer que pour des contraintes d'agenda, la mission de haut niveau annoncée pour le mardi 27 septembre 2022 ne peut être reçue que le jeudi 29 septembre ou le vendredi 30 septembre 2022 à Bamako », exprime-t-on dans le communiqué du département chargé de la question.
source : APR News