Selon Berlin, les multiples fuites qui ont provoqué des pertes de pression dans les gazoducs ne seraient pas une coïncidence
Berlin s'est forgé l'opinion qu'une perte de pression dans trois gazoducs entre la Russie et l'Allemagne lundi n'était pas une coïncidence, mais une « attaque ciblée » de l'Ukraine ou de la Russie, selon le journal Tagesspiegel.
La pression dans l'une des lignes de Nord Stream 2 a fortement baissé pendant la nuit, suivie par les deux lignes de Nord Stream 1 lundi après-midi.
Le Danemark a annoncé qu'une fuite de gaz avait été repérée au large de l'île de Bornholm, dans la mer Baltique, et a fermé la zone au trafic maritime, mais n'a pas pu confirmer si c'était la cause de la situation.
Selon le Tagesspiegel, le gouvernement allemand et les agences qui enquêtent sur l'incident « ne peuvent pas imaginer un scénario qui ne soit pas une attaque ciblée », selon une source anonyme au courant de leurs évaluations. « Tout plaide contre une coïncidence ».
Le média explique qu'une attaque délibérée au fond de la mer doit impliquer des forces spéciales, des plongeurs de la marine ou un sous-marin. Berlin serait en train d'examiner deux scénarios possibles. Dans le premier, l'Ukraine ou des « forces affiliées à l'Ukraine » pourraient être à l'origine de l'attaque. La deuxième option est que la Russie a agi comme un « faux drapeau », pour donner une mauvaise image de l'Ukraine et faire grimper encore plus les prix de l'énergie dans l'UE.
Nord Stream étant hors service depuis la fin août, le gaz russe ne peut être livré à l'Allemagne et à l'Europe centrale que par les anciens gazoducs passant par la Pologne et l'Ukraine, note le Tagesspiegel.
« Nous sommes en train de clarifier la situation ici », a déclaré au média une porte-parole du ministère fédéral de l'économie. « Nous ne savons pas actuellement ce qui a provoqué la chute de pression ».
Nord Stream 1 a été construit en 2011. La construction de Nord Stream 2 (NS2) a commencé en 2018, et a pris beaucoup plus de temps en raison de la pression politique et des sanctions économiques des États-Unis. Le NS2 était terminé et mis sous pression en septembre 2021. Cependant, deux jours avant l'opération militaire russe en Ukraine, le gouvernement allemand a mis sa certification en attente indéfinie, et a catégoriquement refusé toute suggestion de Moscou - ou au niveau national - pour débloquer le gazoduc.
Source: rt.com
Traduit de l'anglais par Arrêt sur info