FranceSoir avec AFP
afp.com/Kenzo TRIBOUILLARD
A l'instar des nouvelles sanctions annoncées par Washington, l'Union européenne a indiqué mardi examiner des "mesures restrictives" pour sanctionner la répression des manifestations en Iran contre le port du voile islamique.
Après le Canada et les Etats-Unis, l'Union européenne (UE) veut sanctionner par des "mesures restrictives" le "meurtre de Mahsa Amini" et la répression des forces de sécurité, a déclaré mardi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
La France avait auparavant indiqué travailler au sein de l'UE en vue de geler des avoirs et d'interdire à des responsables iraniens de voyager.
Lundi, le président américain a annoncé de nouvelles sanctions contre Téhéran, qui a réagi en fustigeant "l'hypocrisie" de Joe Biden.
"Cette semaine, les États-Unis vont imposer des coûts supplémentaires aux auteurs de violences contre des manifestants pacifiques", a prévenu M. Biden. "Nous continuerons à demander des comptes aux responsables iraniens et à soutenir le droit des Iraniens à manifester librement".
Il n'a donné aucune indication sur les mesures envisagées contre l'Iran, déjà visé par de lourdes sanctions économiques américaines en grande partie liées à son programme nucléaire, qui fait d'ailleurs l'objet de négociations entre Téhéran et des puissances occidentales.
"Il aurait mieux fallu pour Joe Biden de réfléchir un tant soit peu au bilan de son pays en matière de droits humains avant de parler de la situation humanitaire (en Iran), même si l'hypocrisie ne requiert pas de profonde réflexion", a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani.
"Le président américain devrait plutôt s'inquiéter des (conséquences des) nombreuses sanctions (...) contre la nation iranienne qui représentent clairement un exemple de crime contre l'humanité", a-t-il ajouté.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait déjà accusé lundi Washington et Israël d'avoir fomenté le mouvement de contestation.