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Membres de la Brigade de répression de l'action violente motorisée (Brav-M) durant les manifestations à Paris le 18 octobre. (Photo d'illustration)
21 oct. 2022, 20:58
Les Unions régionales Ile-de-France des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires demandent «l'ouverture d'une enquête» afin de déterminer pourquoi le service d'ordre de la manifestation parisienne du 18 octobre a été «pris pour cible» par les forces de police, selon un courrier obtenu par l'AFP ce 21 octobre.
Nous ne pouvons accepter plusieurs charges de police sur le cortège syndical
S'il y a eu «peu d'incidents sur le parcours», avec un «changement de comportement de la part des forces de l'ordre par rapport au Préfet précédent (pas d'utilisation de gaz lacrymogène, présence du maintien de l'ordre plus discrète...)», «nous ne pouvons accepter plusieurs charges de police sur le cortège syndical», écrivent les syndicats au préfet de police de Paris Laurent Nuñez, successeur de Didier Lallement.
«Très peu de débordements», selon la préfecture de police
«Si la plupart de ces charges se sont arrêtées au niveau du service d'ordre syndical sans aller au contact frontal, devant le ministère des Outre-mer c'est bien le SO [service d'ordre] du carré de tête qui a été pris pour cible de la part de forces de police», déplorent les syndicats. Des coups «ont été portés (y compris à la tête)», affirment-ils.
Un autre incident a impliqué une équipe de policiers en moto (Brav-M) qui a «travers(é) le cortège au niveau du camion régional de la CGT».
Au total, il y a eu «sept blessés dans les rangs de la CGT dont un camarade pour plaie ouverte à la tête obligeant à la pose de cinq agrafes», selon les syndicats.
Le préfet de police de Paris avait noté le 18 octobre qu'il y avait eu «très peu de débordements» dans la manifestation, faisant état de 11 interpellations. Interrogée par l'AFP, la préfecture de police a affirmé que Laurent Nuñez allait «répondre au courrier adressé par les syndicats sur ce sujet dont il a échangé directement avec Philippe Martinez».