Pour avoir du succès dans les relations internationales, ce n'est pas dur, il suffit d'être poli et honnête.
C'est la carte qu'a décidé de jouer le bloc eurasiatique.
L'occident, dans son ensemble de pays et son histoire récente, a, avec constance, failli à ses devoirs moraux et montré qu'il n'était pas digne de confiance, ni en parole ni en actes. On ne peut rien en attendre.
L'occident devient le symbole de l'échec de l'esprit de capitalisme, dans son idéal qui consiste à dire que chacun peut réussir, que tout le monde à sa chance. Tout cela, c'était faux. Et l'idéologie qui va avec n'était qu'une distraction.
L'humanité a encore quelques paliers à franchir avant d'atteindre un stade évolutif qui puisse être qualifié de "stable" et prospère.
Le premier palier, l'abandon de l'esprit du capitalisme, est marqué par l'abandon de l'occident au triste sort qu'il s'est lui-même réservé.
Bientôt les pays du Sud, qui sous l'égide de l'occident ont connu la famine et la guerre, sous l'égide eurasiatique vont connaître la prospérité et le développement. Là où on mourrait de faim il y a trente ans, on aura des mégapoles animées de vie.
Le flux migratoire reprendra, mais dans l'autre sens, et les européens ruinés, spoliés et brimés chercheront à fuir un continent devenu fou à lier.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là.
Aujourd'hui l'esprit du capitalisme est ruiné, mais son inanité sur le plan systémique est encore loin d'avoir été expérimentée entièrement.
L'Eurasie ne fait que du capitalisme.
Il est facile de créer un système plus performant.
Mais la leçon donnée à l'occident par l'Eurasie, durant les prochaines trente glorieuses qu'ils vont vivre, est une étape nécessaire dans l'intégration et la compréhension des raisons pour lesquelles la rationalité, le pragmatisme et la morale sont des facteurs déterminants.
Après tout c'est cela le fondement de la "démocratie", c'est la preuve de la probité, et elle n'est possible à évaluer que par un certain nombre de ces critères d'ordre moraux et éthiques.
C'est seulement la volonté de probité et de justice qui peut découvrir les limites structurelles du capitalisme en terme général (l'appropriation et la finance), bref du fait de devoir avoir une monnaie pour accéder à des biens courants vitaux. Ce principe est stupide à la base.